Justice | | 03/07/2020
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Arrestation de Taha Bouhafs à Chronopost Alfortville : l’IGPN désavoue le policier

Arrestation de Taha Bouhafs à Chronopost Alfortville : l’IGPN désavoue le policier © Fb

Interpellé sur le piquet de grève pour les travailleurs sans-papier du dépôt Chronopost d’Alfortville, le 19 juin 2019, le journaliste Taha Bouhafs fait l’objet d’une plainte d’un policier pour outrage et rébellion. L’audience a une nouvelle fois été renvoyée ce vendredi mais l’IGPN (inspection générale de la police nationale) a d’ores et déjà prévenu les magistrats que la plainte semblait «douteuse».

Poursuivi pour «outrage et rébellion», suite à la plainte d’un agent du commissariat de police d’Alfortville, Taha Bouhafs était convoqué ce vendredi au tribunal correctionnel de Créteil après un premier renvoi de ce procès en février. L’auteur de la plainte a indiqué dans sa déposition avoir été insulté par Taha Bouhafs, ayant été qualifié de «racaille de flic». Or, dans une vidéo prise par le journaliste de Là-bas si j’y suis, publiée aujourd’hui, les propos cités ne sont pas audibles.

Difficile de juger de la teneur réelle des propos des deux hommes puisque la vidéo en question ne dure que deux minutes, cela dit, c’est un élément sur lequel la défense compte se reposer pour obtenir la relaxe.

Une enquête de l’IGPN, l’inspection générale de la police nationale est toujours en cours. L’avocat du policier et le parquet ont donc demandé à nouveau le renvoi de l’affaire. En attendant de rendre ses conclusions, la “police des polices” a fait part de la réalité «douteuse» de l’outrage dans un courrier adressé aux magistrats après avoir visionné la vidéo. Le procès devrait cette fois avoir lieu en janvier 2021. L’avocat de Taha Bouhafs a annoncé le dépôt d’une plainte contre le policier pour faux en écriture publique.

Élus et soutiens réunis devant le palais de justice

Une quarantaine de personnes a répondu à l’appel de Taha Bouhafs à se rassembler devant le palais de justice de Créteil avant son audience. Plusieurs élus insoumis se sont joints à ce regroupement notamment les députés Mathilde Panot, Eric Coquerel, l’eurodéputé Younous Omarjee ou l’ancien candidat à la mairie du 18ème arrondissement de Paris, Vikash Dhorasoo.

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