Un militaire de 33 ans, placé en garde à vue après avoir été interpellé en possession de 4 kg de cocaïne à Orly en provenance de Guyane, s’est suicidé mercredi avec l’arme de service d’une policière, a indiqué le parquet de Créteil contacté par l’AFP.
Un militaire de 33 ans, placé en garde à vue après avoir été interpellé en possession de 4 kilos de cocaïne à Orly en provenance de Guyane, s’est suicidé mercredi avec l’arme de service d’une policière, a indiqué le parquet de Créteil, contacté par l’AFP.
Le militaire, qui appartient au 9e regiment d’infanterie de marine de Guyane, a profité qu’une policière lui apporte son repas en cellule pour lui dérober son arme, a précisé une source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.
Cet homme de 33 ans avait été interpellé lundi à sa descente d’avion après un contrôle douanier. Il était en permission au moment des faits, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée de Terre, le colonel Eric de Lapresle.
Il avait ensuite été placé en garde à vue dans les locaux de la Police aux frontières d’Orly, après l’ouverture d’une enquête de l’Office anti-stupéfiants (Ofast).
Mercredi, après avoir dérobé l’arme de service d’une policière, il s’est tiré une balle au niveau du visage.
Blessé, il est mort lors son transport à l’hôpital, a précisé le parquet de Créteil, qui a confié à l’IGPN (Inspection générale de la police) une enquête pour “recherche des causes de la mort”.
Relativement préservée jusqu’en 2011, la liaison Cayenne-Orly est aujourd’hui le point de passage aérien le plus utilisé pour l’importation de la cocaïne sud-américaine en France.
Le trafic entre la Guyane et Paris représente entre 15 et 20% des entrées de cocaïne sur le territoire hexagonal, selon un rapport sénatorial publié en septembre.
Entre 20 et 30 “mules”, qui s’introduisent la drogue sous forme d’ovules dans leur corps ou la dissimulent dans leurs vêtements ou bagages, tentent de prendre chaque vol au départ de Cayenne et à destination d’Orly, et 8 à 10 y parviennent, selon ce rapport.
En 2018, 1 349 passeurs ont été interpellés en Guyane ou en provenance de Guyane, soit plus du double qu’en 2017.
En août dernier, le maire de la commune guyanaise d’Apatou, Paul Dolianki, avait été interpellé à Orly en possession de 2,5 kilos de drogue.
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