Le nombre de nouveaux cas positifs augmente d’une semaine sur l’autre, particulièrement dans la zone dense (+23% à Paris, + 20% en Val-de-Marne). Le nombre d’hospitalisations et d’entrées en réanimations montre en revanche une légère décrue par rapport à la semaine dernière.
Comment et à quelle vitesse se propage le coronavirus et quel est son impact médical? 94 Citoyens fait le point chaque semaine sur l’évolution et les tendances du nombre de clusters, de personnes détectées positives au coronavirus, de patients de la Covid-19 hospitalisés et en réanimation, et de décès par âge et par département d’Ile-de-France. Un baromètre en une quinzaine de graphiques pour visualiser la progression de l’épidémie.
14 859 nouveaux cas de Covid la semaine du 7 décembre
14 859 nouveaux cas de Covid ont été détectés en Ile-de-France la semaine du 7 décembre, contre 12 806 la semaine précédente ( selon les données de Santé Publique France consolidées au 20 décembre). Pour la première fois depuis le début de la deuxième vague, et en tenant compte des nouveaux indicateurs, le nombre des contagions remonte alors qu’il était en diminuation constante depuis le pic de la semaine du 26 octobre (64 322). Sur les 4 premiers jours de la semaine du 14 décembre, le nombre de nouveaux cas est de 11 558 (supérieur au chiffre des 4 premiers jours de la semaine dernière qui était d’environ 9600).
Au total, 498 571 test positifs ont été réalisés dans la région depuis le déconfinement, selon les données de Santé Publique France au 20 décembre.
Avertissement : les données de la semaine du 14 décembre ne concernent pour l’instant que les 4 premiers jours.
Le pic du lundi remonte fortement
Le pic observé le lundi remonte pour la deuxième fois depuis le pic du 26 octobre, de manière plus accentuée que la semaine dernière. Au jour le jour en effet, on observe un pic le lundi, car il y a moins de tests pratiqués le weekend. Ces pics ont témoigné de l’augmentation verticale du nombre de cas jusqu’au 26 octobre, date à laquelle le nombre de tests a culminé à 14 223 cas positifs en une journée. Ce pic a ensuite diminué jusqu’à atteindre 2854 le lundi 30 novembre. Le lundi 7 décembre en revanche, il a à nouveau augmenté légèrement, passant à 2 970, et il est remonté à 3 487 le 14 décembre, selon les données consolidées du 20 décembre.
L’accélération des cas positifs est plus forte dans la zone dense
Département | Nombre de tests positifs semaine du 30 novembre | Nombre de tests positifs semaine du 7 décembre | Variation |
Paris (75) | 1879 | 2303 | 22,57% |
Val-de-Marne (94) | 1698 | 2021 | 19,02% |
Seine-Saint-Denis (93) | 2110 | 2450 | 16,11% |
Hauts-de-Seine (92) | 1327 | 1535 | 15,67% |
Essonne (91) | 1198 | 1303 | 8,76% |
Yvelines (78) | 1449 | 1548 | 6,83% |
Val d’Oise (95) | 1518 | 1619 | 6,65% |
Seine-et-Marne (77) | 1627 | 1680 | 3,26% |
Le taux de positivité stagne
Au niveau national, le taux de positivité sur 7 jours glissants (donc légèrement différent du taux de positivité au jour le jour) était de 5,2% en date du 17 décembre, contre 6,3% la semaine précédente. Il était de 10,8% la semaine encore avant mais la méthode de calcul a changé il y a dix jours. Les chiffres tiennent désormais compte des personnes et non des test pour éviter les doublons. On calcule donc le nombre de personnes testées positives en fonction du nombre de personnes testées Cette nouvelle méthode a occasionné une forte diminution entre la semaine avant le 3 décembre et celle avant le 10 décembre.
Depuis le 21 octobre, Santé Publique France propose le détail du taux de positivité à l’échelle communale et non plus seulement départementale. Voir la carte ci-dessous.
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Dépistage de la Covid-19 en Ile-de-France mode d’emploi
Le taux d’incidence régional remonte
Au niveau de la région Ile-de-France, le taux d’incidence de personnes Covid-19 positives sur 100 000 habitants, sur une semaine glissante de 7 jours, qui avait atteint 451 la semaine du du 23 au 29 octobre, a progressivement chuté jusqu’à 69,4 la semaine du 27 novembre au 3 décembre. Il est remonté à 111,7 la semaine du 4 au 10 décembre et à 131,3 la semaine du 11 au 17 décembre.
Au niveau national, il est de 134,6 pour 100 000 habitants, contre 114 la semaine dernière et 87 la semaine encore avant. Les taux les plus forts restent dans l’Est.
Détail par département d’Ile-de-France
Département d’Ile-de-France | Taux d’incidence 11 -17 décembre |
Essonne (91) | 106,1 |
Hauts-de-Seine (92) | 112,5 |
Yvelines (78) | 113,1 |
Seine-et-Marne (77) | 122,5 |
Paris (75) | 135,3 |
Val d’Oise (95) | 141,8 |
Seine-Saint-Denis (93) | 152,7 |
Val-de-Marne (94) | 163,5 |
Détail par commune d’Ile-de-France
Depuis le 21 octobre, Santé Publique France propose le détail du taux d’incidence de Covid-19 positifs pour 100 000 habitants à l’échelle communale et non plus seulement départementale. Voir la carte ci-dessous.
Progression de la part des cas positifs chez les 20-40 ans
En termes de classe d’âge, les deux segments en augmentation entr eles semaines du 30 novembre et du 7 décembre sont les 20-29 ans et les 30-39 ans, selon les données de Santé Publique France au 20 décembre.
Ci-dessous l’évolution de la proportion par semaine, depuis le début du déconfinement. On y constate une proportion des âges touchés qui a essentiellement concerné les plus âgés au printemps puis les jeunes pendant l’été suivi d’un progressif rééquilibrage.
(Les données de la semaine du 14 décembre ne concernent que les 4 premiers jours)
Attention, la semaine du 14 décembre ne comprend que les 4 premiers jours.
Le nombre de personnes nouvellement hospitalisées diminue à nouveau
Après quatre semaines de baisse, le nombre de nouvelles hospitalisations pour coronavirus en Ile-de-France avait augmenté la semaine du 7 décembre, passant de 1538 à 1419. Le pic a été atteint la semaine du 2 novembre (3 786 hospitalisations selon les derniers chiffres actualisés)
Le nombre de retours à domicile repasse sous le nombre de nouvelles hospitalisations
Le nombre de patients rentrés à leur domicile repasse à nouveau sous celui des nouvelles hospitalisations. Alors 1538 ont été hospitalisées pour Covid-19, 1465 patients sont rentrés chez eux.
Le nombre total de personnes hospitalisées se rapproche des 5000
Après atteint 6 663 le 15 novembre, le nombre de patients hospitalisés pour Covid-19 en Ile-de-France se stabilise globalement autour de 5000.
Le nombre d’admissions en réanimation diminue légèrement
Le nombre de personnes entrées en réanimation ou soins intensifs en raison de la Covid-19 en Ile-de-France, qui avait remonté la semaine dernière après 4 semaines de diminution, passant de 223 nouvelles admissions la semaine du 30 novembre à 271 la semaine du 7 décembre, redescend à 258. Le pic a été atteint la semaine du 2 novembre avec près de 600 admissions.
Le nombre total de personnes en réanimation pour Covid-19 se stabilise
Le nombre total de patients en réanimation augment également légèrement. En date du 20 décembre, 610 patients Covid-19 étaient en réanimation ou soins intensifs en Ile-de-France contre 607 patients le dimanche précédent. Le pic de la deuxième vague a été atteint le 12 novembre, avec 1138 patients.
Afin d’anticiper cette deuxième vague et augmenter le nombre total de places de réanimation de 1200 à 1775 au niveau régional, les autres services hospitaliers avaient déprogrammé jusqu’à 50% de leur activité.
Depuis le 23 septembre, le nombre total de personnes en réanimation en Ile-de-France avait dépassé celui du début du confinement qui était de 294 le 18 mars. Pour rappel, le pic de la première vague avait été atteint le 8 avril avec 2 668 patients en soins intensifs en Ile-de-France.
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11 722 personnes sont décédées à l’hôpital de la Covid-19 depuis mars en Ile-de-France
Le nombre de personnes décédées de la Covid-19 à l’hôpital a dépassé les 10 000 en Ile-de-France la semaine du 15 novembre. Ce dimanche 20 décembre, le nombre a atteint 11 722 personnes contre 11 455 le dimanche précédent, soit 267 personnes en une semaine contre 333 personnes la semaine précédente.
(Sur le schéma ci-dessous, l’important nombre de patients décédés en Essonne la semaine du 14 septembre correspond à un rattrapage dans la transmission des dossiers de la part d’un des hôpitaux de ce département).
Le pic du nombre de personnes décédées du coronavirus a été atteint mi-avril, lors de la première vague. La seule journée du 7 avril, 276 personnes étaient décédées de la Covid-19 dans la région. Dans cette deuxième vague, le pic a été observé le 9 novembre avec 113 morts.
Attention, changement de thermomètre depuis le 8 décembre. Ci-dessous les explications de Santé Publique France
“Depuis le 8 décembre, après avoir vérifié la qualité des données remontées, tous les résultats de tests RT-PCR ou Antigéniques, entrent dans la production des indicateurs épidémiologiques nationaux et territoriaux (taux d’incidence, taux de positivité et taux de dépistage) utiles au suivi de l’épidémie de COVID-19. Par ailleurs, l’épidémie se prolonge dans le temps et les capacités de dépistage ont augmenté, ce qui conduit à une fréquence croissante de personnes testées plusieurs fois. Ainsi, un ajustement des méthodes de dédoublonnage pour les patients bénéficiant de tests répétés et donc de la définition des personnes testées étaient nécessaires. Santé publique France, dans son approche épidémiologique centrée sur les patients, a donc adapté ses méthodes pour que ces indicateurs reflètent notamment au mieux la proportion de personnes infectées parmi la population testée. Ces évolutions n’ont pas d’impact sur les tendances et l’interprétation de la dynamique de l’épidémie, qui restent identiques. Des données plus précises relatives aux tests (incidence et positivité) sont également publiées par Santé publique France (données SI-DEP).”
Voir les explications détaillées sur les nouveaux modes de calcul
Ce changement modifie les données précédemment établies les semaines passées
Il est important de noter que “avant de rendre effectif ce changement, Santé publique France a recalculé à partir de ces nouvelles méthodes tous les indicateurs (taux d’incidence, de positivité, de dépistage) produits depuis le 13 mai, à chaque niveau territorial pertinent (région, département, commune, IRIS).”, indique Santé Publique France.
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Attention, les données ayant été modifiées par les nouvelles modalités de calcul intervenues le 8 décembre, et nos graphiques étant systématiquement mis à jour, les chiffres indiqués lors des baromètres sont susceptibles d’être en léger décalage avec les graphiques.
Baromètre du coronavirus en Ile-de-France : point au 7 décembre
Baromètre du coronavirus en Ile-de-France: point au 30 novembre
Baromètre du coronavirus en Ile-de-France : point au 16 novembre
Baromètre du coronavirus en Ile-de-France: point au 9 novembre
Baromètre du coronavirus en Ile-de-France: point au 2 novembre
Baromètre du coronavirus en Ile-de-France: point au 26 octobre
Baromètre du coronavirus au 19 octobre
Baromètre du coronavirus en Ile-de-France: point au 12 octobre
Un maire qui clustérise
Le maire d’Alfortville se vante d’avoir une brigade anti Covid forte de 4 agents. Maintenant il peut se vanter d’organiser des clusters…
Samedi après midi, sur la place Allende, c’est la fête. Père Noël, mère Noël, distribution de jouets et de barbe à papa, une centaine de personnes dont un certain nombre sans masque, une photo de groupe de 50 personnes au coude à coude (visible sur le site de la mairie avec des enfants sans masque alors qu’ils sont obligés d’en porter à l’école). Intervention de la Police Nationale demandée par les riverains (le samedi pas de brigade car la Covid doit être en week-end…). Résultat : demi tour des policiers car des ELUS se sont interposés et ont déclaré que le maire avait donné son autorisation. Si cela est vrai, c’est une mise en danger de la vie d’autrui par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence. Si cela est faux, il y a mensonge de ces élus et ignorance inadmissible du maire. Pour le savoir : un arrêté municipal a-t-il été pris ?
Rappel de la loi : le décret du 29 octobre est en vigueur et il interdit tout rassemblement de plus de 6 personnes sur la voie publique. Donc cette animation était une fête qui constitue une infraction pénale.
Mais pourquoi ne pas persévérer dans l’illégalité ? 5 autres « animations pour petits et grands » (terme du flyer distribué par la mairie dans les boîtes aux lettres) sont prévues aux 4 coins de la ville avec par exemple des séances de maquillage (gestes barrière ??, distenciation ??, désinfection du matériel??).
Rappelons à Monsieur le maire que le Val de Marne est le département francilien qui compte le plus de morts de la Covid par million d’habitants. Son action y participe. Alors la com’ à outrance (brigade anti Covid et animations) cela suffit :c’est notre argent jeté par les fenêtres et, pire, un vecteur de la pandémie.
Tout est bon pour faire de la popote-litique, hein ! Vous n’avez pas honte !
Vous êtes stupide !
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