Ce 31 août était la journée de pré-rentrée pour les enseignants. L’occasion de faire le point sur la marche à suivre pour limiter la propagation du virus Covid-19. Au lycée Louise Michel de Bobigny, les enseignants sont diversement convaincus, inquiets d’une nouvelle fermeture.
« Avant de revenir, je n’étais pas inquiète. Maintenant, je le suis », témoigne une jeune professeure de français du Lycée Louise Michel de Bobigny au sortir de sa réunion de pré-rentrée. Avec une seule entrée pour plus de 1200 élèves pour cause de travaux, ce goulot d’étranglement risque de limiter fortement la distanciation physique. L’enseignante déplore par ailleurs un sous-effectif d’agents d’entretien, censés désinfecter les locaux après chaque journée de cours. La nouvelle version du protocole sanitaire publié par l’Éducation Nationale le 26 août prévoit la fermeture de classes, voire de l’établissement tout entier, si des cas y sont recensés. Un « si » qui n’est qu’« une question de semaines » se projette déjà la professeure.
Les élèves seront-ils au rendez-vous ?
L’autre interrogation concerne la présence ou non des élèves. A Louise Michel, certains élèves n’ont pas donné signe de vie depuis plus de six mois, témoignent les profs, à l’unisson pour constater que le confinement a aggravé les inégalités. Ils en sont sûrs : demain, ils retrouveront de nombreux élèves livrés à eux-mêmes pendant le confinement, aux capacités de concentration réduites à force d’exposition aux écrans. « Viens demain à 13h, et surtout sois prêt à travailler ! », lance une professeure d’espagnol à un futur élève première qui vient timidement lui demander des renseignements.
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