Après vingt cinq ans de gouvernance, Bonneuil-sur-Marne a été contrainte de céder la présidence du syndicat intercommunal de restauration collective, le SIRM. C’est le représentant désigné par Boissy-Saint-Léger,
Jacques Djengou, qui été élu président, grâce au vote des élus
de Villeneuve-Saint-Georges.
En période scolaire, près de 6000 repas quotidiens sortent de la cuisine centrale du SIRM (syndicat intercommunal de restauration municipale), dans la zone d’activité des petits carreaux, pour alimenter les cantines de Bonneuil-sur-Marne, de Boissy-Saint-Léger et de Villeneuve-Saint-Georges.
Politique d’achat de matière première, politique tarifaire, modification du cahier des charges (bio, circuit-court, double-menu,…), ce service de restauration collective évolue en fonction des décisions prises par le conseil d’administration du syndicat où siègent les représentants des trois communes membres.
Depuis sa création en 1995, c’est l’élu représentant Bonneuil-sur-Marne qui a présidé le syndicat dont le bureau est remis en jeu après chaque élection municipale. Contestant l’hégémonie bonneuilloise, le maire de Boissy-Saint-Léger, Régis Charbonnier, a proposé de faire évoluer la gouvernance du SIMR pour aboutir à un partage des responsabilités. Patrick Douet a proposé un report de la réunion d’installation de deux mois pour pouvoir s’entretenir avec ses deux homologues.
Or, la session a été maintenue. Chaque ville a présenté un candidat. Plusieurs tours de vote à bulletin secret ont été nécessaires pour voir la victoire de Jacques Djengou, conseiller municipal délégué de Boissy-Saint-Léger, ayant vraisemblablement bénéficié de votes d’élus de Villeneuve-Saint-Georges au détriment de Virginie Douet-Marchal, adjointe de Bonneuil-sur-Marne.
Pas de conséquence immédiate pour les usagers
En dehors de la gouvernance, le conseil d’administration du SIRM n’a pas bousculé la feuille de route fixée les années précédentes et appliquée au quotidien par une équipe de permanents. Cela dit, le cabinet du maire de Bonneuil-sur-Marne s’inquiète à plus long terme des conséquences de ce changement politique. «Nous avons toujours été prompts à introduire le bio, les double-repas quand certains de nos partenaires ne souhaitaient pas aller aussi vite. Sans la présidence et avec une ville désormais dirigée par un maire à l’orientation politique bien marquée à droite, impossible de savoir ce que cela donnera à l’avenir pour les usagers».
Pour Régis Charbonnier la réaction de la ville voisine est excessive. «Ce n’est pas un drame. Toutes les décisions prises au sein du comité syndical sont collégiales et collectives. Tout est discuté avec les représentants des trois communes. Il n’y aura pas de chasse aux sorcières avec cette nouvelle gouvernance. D’ailleurs, nous la remettrons en jeu dans deux ans de façon à ce que chaque ville, au cours d’un mandat puisse présider le SIRM».
Petit à petit les communistes disparaissent de partout, bonne nouvelle !
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