Formation | | 28/01/2020
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Champigny-sur-Marne: le bouclage financier de la Cité des compagnons suspendu aux annonces de la région

Champigny-sur-Marne: le bouclage financier de la Cité des compagnons suspendu aux annonces de la région © Altarea Cogedim

A quelques semaines des municipales, chaque geste est interprété politiquement, d’un côté comme de l’autre, surtout dans les villes où les ardeurs de conquête électorale sont fortes, comme cela est le cas à Champigny-sur-Marne. En témoigne la polémique à propos du financement de la Cité des Compagnons du Tour de France, dans sa dernière ligne droite.

Cette Cité, qui doit constituer un véritable pôle économique et de formation dans le projet d’aménagement des Simonettes Nord, en même temps que constituer une vitrine du savoir-faire de cette institution, attend encore le bouclage de son tour de table financier.

Ce campus de 9000 m2, attendu à l’horizon 2025, représente un investissement estimé à environ 20 millions d’euros a déjà obtenu les engagements de la ville à hauteur de 600 000 euros, du Conseil départemental du Val-de-Marne et du territoire Paris Est Marne et Bois pour 2 millions d’euros chacun, de 500 000 euros de Sadev 94 et de 500 000 euros de la CAF 94. A ce jour, il reste donc encore 14,4 millions d’euros à trouver.

C’est dans ce contexte que se tenait la semaine dernière une réunion en mairie, en présence de l’édile, Christian Fautré (PCF), du directeur de la fédération régionale des Compagnons du Tour de France, Saïd Benhamana du président du conseil départemental, Christian Favier, du directeur général des services de Paris Est Marne et Bois, François Roussel-Devaux, ainsi que des représentants de l’aménageur SADEV 94 et de la DRILH (direction interrégionale du logement et de l’hébergement). Il ne manquait personne… à part un représentant du Conseil régional, pourtant invité.

«Le montage financier inclut une participation de la Région Ile de France, à hauteur de 10 millions d’euros Sa compétence sur les questions de développement économique et de formation professionnelle, –au cœur du projet des Compagnons du Tour de France-justifie qu’elle contribue à ce niveau. A ce jour, la Région n’a pas confirmé sa participation financière, et renvoie à la fin du mois de mars, une réponse hypothétique. Autant de temps perdu pour continuer les études, ou pour permettre aux Compagnons de revendre leurs locaux actuels pour lesquels ils ont des offres de rachat.La Région Île de France ne peut remettre en cause, ou retarder davantage la réalisation d’un projet aussi structurant qui promet une belle aventure humaine et économique pour notre ville, et qui va dynamiser le développement de l’Est parisien. Ce serait aussi dommageable, alors que l’ouverture de la Cité artisanale, doit coïncide avec l’ouverture de la gare Bry Villiers Champigny du métro», regrette Christian Fautré qui indique que les trois élus (département, ville et territoire) vont écrire à la présidente du Conseil régional pour obtenir son engagement financier définitif.

Une nouvelle réunion est prévue en avril pour boucler définitivement le tour de table.

De son côté, Laurent Jeanne, conseiller régional Libres mais aussi conseiller d’opposition et candidat au municipales, reconnaît avoir reçu une invitation à laquelle il ne s’est pas rendu mais considère que la réaction des collectivités à cette absence est excessive. «Quand on veut faire une rencontre, on prévient longtemps à l’avance pour que l’on puisse échanger des éléments au préalable. Là, par une espèce d’oukase, la mairie nous adressés un courrier de convocation 48 heures avant. Ce sont des méthodes bassement politiciennes en période électorale», réagit l’élu.

Concernant le financement du projet par le Conseil régional, l’élu réitère l’engagement évoqué par la présidente de région. «Valérie Pécresse elle-même l’a assuré à plusieurs reprises. La Région sera au rendez-vous et prendra sa part au financement le moment venu. Prétendre le contraire revient à créer la polémique. Nous avons précisé à l’ensemble des partenaires que nous étions en attente d’une décision gouvernementale sur les crédits à la formation et à l’apprentissage. Nous devions avoir un retour du ministère en décembre mais ils l’ont repoussé à début mars. Ce n’est qu’une fois que nous saurons de combien de crédits nous disposons que nous pourrons nous engager sur un montant. Voilà pourquoi il est vain pour l’heure de s’avancer sur des chiffres», conclut l’élu.

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