Est-ce à l’Assurance maladie de définir les cas contact ou à l’Education nationale? C’est la question que pose le syndicat SnudiFO94 à la direction académique, après un rétropédalage à la maternelle Valmy de Charenton-le-Pont.
Le weekend du 14 novembre, une enseignante et une Atsem de la même classe sont testées positives au Covid-19. Suite à l’enquête de l’Assurance maladie, une enseignante reçoit un message l’invitant à s’isoler en tant que cas contact. Elle prévient donc sa hiérarchie et s’apprête à prévenir les familles. Mais la réponse qu’elle reçoit remet en question le message initial de l’Assurance maladie. “Je pense qu’il s’agit d’une interprétation erronée dans la mesure où le masque a été porté par tout le monde sauf lors du repas du midi (et la distance était largement suffisante)”, lui indique sa hiérarchie, demandant à voir le message de la CPAM. Après lecture de celui-ci, la hiérarchie renvoie un message indiquant que la CPAM va être contactée car “ce n’est pas la procédure, sauf si vous vivez avec votre collègue”.
En fin d’après-midi, un nouveau message de la hiérarchie, adressé aux enseignantes cas contact, indique le changement de situation. “Suite à l’appel du directeur adjoint de la Caisse primaire d’assurance maladie, (…), vous allez recevoir un appel indiquant l’erreur de l’Assurance maladie. Il n’est donc plus nécessaire de prévenir les familles. Si cela est le cas, vous pouvez leur indiquer l’erreur de l’Assurance maladie. Vous pouvez donc revenir travailler dès demain.”
“Nous sommes très surpris par la teneur de ce message dans lequel l’autorité de l’éducation nationale se substitue aux autorités médicales officielles pour déterminer ce qu’est la procédure et introduire une restriction à la définition des « cas contact » qui ne figure dans aucun texte. En lisant ce message il faudrait maintenant, pour être « cas contact », vivre en permanence avec un cas positif !”, réagit le syndicat Snudi-FO 94 dans une lettre ouverte à la Direction académique.
“Les collègues ont déjeuné dans la même pièce, certes à 1 mètre d’écart et avec la fenêtre ouverte, mais pendant plus d’un quart d’heure”, commente Luc Bénizeau, délégué SnudiFo 94.
“Il semblerait, dans ce dossier, que les autorités médicales aient modifié leur décision sur intervention d’un représentant de la hiérarchie de l’Education Nationale, que la définition des « cas contact » ne relève absolument plus des textes nationaux mais d’une appréciation subjective d’un IEN qui n’est absolument pas qualifié pour cela”, s’inquiète le syndicat.
“La notion de contact tracing s’applique dans le respect rigoureux du protocole sanitaire dans un souci de transparence pour les personnels et leurs représentants comme cela a été fait dans le CHSCT (Comité d’hygiène, sécurité et des conditions de travail) qui vient de se tenir”, réagit-on au cabinet de la direction académique.
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