Après plusieurs années de sommeil, le projet d’implantation d’un centre équestre sur la plaine des Bordes s’est subitement matérialisé à coup de pelleteuse, au grand dam des associations installées sur place, de la mairie de Chennevières-sur-Marne et du Conseil départemental du Val-de-Marne, propriétaire des lieux.
Il y a six ans, le Conseil départemental du Val-de-Marne lançait un plan d’aménagement des 9 hectares de la plaine des Bordes à Chennevières-sur-Marne, afin d’y créer un espace de préservation de la nature mais aussi dédié aux loisirs. Au terme d’un appel à projet, les directeurs d’un centre équestre de Quincy-sous-Sénart ont obtenu de la collectivité un bail rural pour l’installation d’un poney club.
Des le départ, des élus écologistes et des militants associatifs se sont toutefois montrés hostiles à cette opération. Pour eux, il était inconcevable de faire cohabiter une activité marchande, bénéficiant par ailleurs d’un loyer jugé modique, avec un regroupement d’initiatives sociales et solidaires. Mais le département, propriétaire, avait défendu «l’addition de structures associatives et privées, pour proposer des activités valorisantes pour le potentiel agricole». La mairie de Chennevières-sur-Marne, peu emballée par le projet, avait délivré un permis de construire aux entrepreneurs (février 2015), faute d’avoir pu modifier son plan local d’urbanisme à temps.
Lire : Poney club et maraîchage bio à la plaine des Bordes : débat au Conseil général
A cette date, le couple d’exploitants de centre équestre avait trois ans pour réaliser les travaux. L’échéance arrivant, ils ont sollicité les services d’urbanisme de la municipalité et obtenu à deux reprises, des prorogations d’un an. Entre temps, les associations de médiation culturelle, d’éducation à l’environnement et les animateurs du jardin d’insertion ont développé l’animation et la dynamisation du site. C’est dans ce contexte qu’à l’approche de la fin du permis de construire, en décembre 2019, le Conseil départemental a pris contact avec les entrepreneurs pour leur proposer une rupture de bail à l’amiable, refusé par ces derniers.
Des opérations de terrassement débutent en plein confinement
Fin avril, c’est avec stupeur que les bénévoles du collectif Robin des Bordes, qui réunit la plupart des acteurs du projet (dont le couple d’exploitants), ont constaté l’arrivée de plusieurs camions sur le site, en plein confinement. «Ils ont acheminés de la terre, probablement des remblais, de l’inerte, et ont ainsi rempli toute leurs zone. Ils n’ont prévenu personne. Ils ont probablement voulu profiter du confinement pour préparer le terrain à la phase suivante des travaux. C’est un moment critique de l’année pour la faune et la flore présente sur notre site. Ils ont abîmé une zone naturelle. Nous avons donc alerté la ville et le département», explique André Margot, bénévole.
Pétition de protestation et union contre le projet
Immédiatement, le collectif de défense de la Plaine des Bordes se mobilise et lance une pétition qui a recueilli en quelques jours près de 700 signatures. Désormais, les collectivités ont pris fait et causes contre le Poney Club. «A l’époque, nous n’étions pas en mesure, d’un point de vue légal, de lui refuser le permis de construire, même chose pour la prorogation. Entre-temps, j’ai fait évoluer notre PLU de manière à classer cette zone en espace naturel. Ces gens ont manifestement dépassé les limites du permis. Nous travaillons en parfaite harmonie avec le Conseil départemental et si nous pouvons les appuyer sur le plan de l’urbanisme, nous le ferons», indique Jean-Pierre Barnaud, maire de Chennevières-sur-Marne.
Christian Favier, président du département, a pour sa part adressé une lettre de mise en demeure au couple d’exploitants pour leur demander de remettre le site en état et de stopper tous travaux. «Au 9 février, nous avons constaté que les travaux n’avaient pas débuté. Il n’y avait pas non plus d’affichage d’information préalable, nous avons donc considéré que le permis était caduque. Or, des travaux de terrassement avec d’importants volumes de remblais ont débuté pendant le confinement. Nous avons fait constater par voie d’huissier fin avril les graves manquement sur place», résume-t-on au cabinet de la présidence.
Les exploitants s’estiment dans leur bon droit
A ce jour, le couple d’exploitant indique ne pas avoir été en contact avec la mairie de Chennevières-sur-Marne ou le conseil départemental du Val-de-Marne. «A cause du confinement, je n’ai pas pu me rendre sur le terrain pour constater ce qu’il s’y était passé. Je veux aller voir avant de prendre position. Tout ce que je peux dire c’est que nous avons fait les choses régulièrement depuis le début. A notre connaissance, le département du Val de Marne n’a aucune raison d’intervenir et notre permis de construire est régulier», défend Jean-Claude Marchand, l’exploitant de centre équestre.
en tant que canaverois je serais ravi d’avoir un centre equestre à chennevieres.
Que les associations et retraités de chennevières qui n’ont rien à foutre dans la vie que de faire chier ferment leurs g******
Je suis désolé de cet article. J’aurais aimé voir des sources, des photos, des liens.
On parle du terrain en bord de route, destiné à abriter les quelques bâtiments nécessaire afin d’obtenir un lieu pérenne(permit de construire à l’appuie), qui se suffit à lui même pour entretenir 10ha de terrain de la manière la plus bio qui soit, et sans financement publics.
Pourquoi n’ai je pas vu ce même article lorsque, avant que cette famille n’ai le bail, des camions sont venir ensevelir de la caillasse au même endroit ?
Permettez moi s’il vous plait d’exprimer ici l’idée qu’un tel article accable une famille déjà en plein désarroi avec très peu de source.
Quand à cette excuse de confinement, il est facile pour ceux qui n’ont jamais fait de travaux de croire qu’il n’y a pas de delais entre le début des travaux et leurs réalisation.
Bravo pour cet article qui reflète parfaitement la situation aujourd’hui.
La Plaine des Bordes se trouve en danger par le retour d’un projet, que tout le monde croyait enterré, de construction, sur 10 ha de Zone Naturelle Sensible, d’un centre équestre et d’un haras, activité marchande totalement a l’opposé de l’esprit du lieu. L’esprit du lieu, c’est aujourd’hui une charte “Une Terre pour Apprendre”, c’est un Espace de Vie Sociale , c’est un rucher, c’est un atelier d’Insertion de maraîchage bio, ce sont des jardins Partagés et Collectifs.
Si ce projet devait aboutir il signerait la mort de la Plaine des Bordes.
Le Département et la Commune doivent faire en sorte de mettre fin à ce massacre.
Construction sur 10ha ? Je pensais qu’ils faisaient 3 bâtiments pour financer l’entretient des 9 autres hectares ?
Voyons les autres solutions proposé, étudié sur deux points : la biodiversitée généré, et l’aspect de communauté. :
Une association qui, financé par l’état, propose du travail à une quinzaine de personnes. Un champ immense, sans haie sans buisson.
Les abeilles, qui entretiennent leur terrains, quelques adhérents avec leurs ruches et réceptions de groupes. Beaucoup plus de verdure. Un bon compromis mais à toute petite échelle.
Les jardins potagés : Des buissons sur les cotés du chemin d’accès, des jardins privatifs pour quelques personnes.
L’association dans la ferme et ses activités : Très peu d’adhérents, des animations payé par les subventions, aucun impact sur l’environnement.
Seuls les ânes entretiennent un grand terrain, avec des buissons, de la bio diversitée.
Dire que le centre équestre va tout détruire reviens à dire que les petites associations sur place suffisent largement, quand on parle d’un parc à l’échelle départemental recensant pour le moment aux grands mots une centaines de licenciers.
Je me vois choqué. Tant de sollicitude dans ce monde fait vraiment du bien au coeur.
Pardonnez moi mais en tant que riverain impliqué j’ai beaucoup suivit ce qu’il s’est passé et je ne suis pas d’accord du tout avec tout ça.
Premier point : l’environnement. Faut il vraiment reprécisé que 20% de la plaine sont occupé par des champs ? Super bio diversité.
2eme : L’argent publique. Est il normal que la totalité du parc soit entretenu par de l’argent publique et les associations uniquement financer par ce même argent ?
Le centre equestre permet déja d’entrenir 10ha sans aucun argent public !
Savez vous qui a nettoyé une grande partie du terrain ? Mr Marchand, sa famille et ses chevaux. Qui a installer les clotures à ses fraits d’apres vous ?
3eme point : ce discours à charge et sans aucune objectivité met directement une entreprise familliale, une famille probablement plus modeste que vous, à défaut. Est il si compliqué de comprendre que si le projet n’est pas lancé c’est bien qu’ils sont couverts d’ennuis depuis 5 ans ?
4eme point : L’esprit du lieu. Le CG a pris la décision d’installer un centre équestre, car cela correspond à l’esprit. Ouvrir ce lieu et le faire connaitre, aux plus nombreux. Les associations installé restent des niches, maximisant 50 licensier chacun, est ce cela l’esprit que vous voulez ?
Vous semblez peut renseigné sur les centres equestres et cet entreprise familliale en particulier. Un centre equestre, ce sont +-200 enfants qui viennent chaque semaine à la campagne, apprendre la réalitée de la vie, des valeurs, partager, le respect de la nature. Avec leurs parents, plus de 200 familles concernées, 600 personnes en comptant les parents, plus encore en réalitées.
Le département et la Commune doivent venir en soutient à cette famille, à ce projet plein d’avenir et de valeurs et ouvrir cet eden à bien plus de monde.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.