Emploi | | 28/01/2020
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Choisy-le-Roi: la Cité des métiers s’est refaite une beauté

Choisy-le-Roi: la Cité des métiers s’est refaite une beauté

Tout en coupoles, l’ancienne médiathèque de Choisy-le-Roi imaginée par Jacques Kalisz dans les années 1980 et reconvertie en Cité des métiers du Val-de-Marne en 2014, constitue un objet architectural singulier et remarquable, qui souffrait toutefois de sérieux problèmes d’isolation, entre autres. 18 mois et 1,8 million d’euros de travaux plus tard, la Cité, qui n’a pas fermé pendant sa réfection, fêtait sa renaissance ce lundi 27 janvier.

“C’était un chantier inédit”, confie Louis Marquez, directeur de l’entreprise SMA en charge des travaux. “Il n’en existe nulle part ailleurs, poursuit-il. La charpente est en aluminium, l’enveloppe aussi ; l’ouvrage a été construit et pensé comme une pièce architecturale unique.” La structure métallique est recouverte de panneaux d’aluminium ainsi que de plaques en polycarbonate (matière plastique disposant d’une résistance thermique) qui épousent les courbes des coques de tailles différentes. Ces dernières ont été remplacées. “L’été, les gens crevaient de chaud, et l’hiver, de froid. Et puis, il y avait des fuites lorsqu’il pleuvait…” , explique Sylvain Malaterre, chef de chantier. Les trappes que vous voyez aux plafonds des nefs, sur le toit, permettent de réguler la température et ainsi d’établir une aération automatique. Les châssis en partie basse, amènent de l’air frais. L’enjeu, globalement, est de réguler la ventilation, et de faire qu’elle soit naturelle.”

Nous avons posé des isolants de 16 cm d’épaisseur, détaille Louis Marquez. Nous avons également installé des doubles vitrages, ainsi que des ‘membranes d’étanchéité’ au niveau du toit. Chaque nef est un espace de travail, qui mérite un certain confort.” L’espace a aussi gagné en clarté avec le remplacement des plexiglas usés. Pour mener à bien ce chantier tout en laissant ce lieu destiné à la découverte des métiers et des conseils pour orienter sa recherche d’emploi ou de création, une équipe de 8 à 12 ouvriers a été mobilisée avec pour consigne de ne pas déranger les usagers.

Des travaux à 1 800 000 euros

18 mois de travaux qui ont représenté un investissement de 1,8 million d’euros essentiellement portés par le Conseil départemental, à l’initiative de ce lieu désormais géré par un GIE (Groupement inter-entreprises). Une subvention de l’Union européenne a également abondé le projet à hauteur de 650 000 euros. “Si le département s’engage, c’est parce qu’il reste le chef de file des politiques d’insertion” a motivé Christian Favier, président du Conseil départemental, venu fêter la restauration, rappelant que 42 000 val-de-marnais touchent le RSA.

Une passerelle pour s’intéresser aux métiers en tension

Didier Guillaume, maire PCF de Choisy-le-Roi, a pour sa part insisté sur cet outil “indispensable au développement économique du territoire”, un lieu d’accompagnement “en libre accès, ouvert à tous, gratuit, anonyme, à l’écoute…” .Anne-Gaëlle Leydier, directrice des lieux depuis le 1er avril, a quant à elle insisté sur la “nécessité de bien faire connaître les métiers qui recrutent aujourd’hui. Notamment, ceux du numérique, de l’industrie pharmaceutique, mais aussi de la mécanique et du tourisme. Car cela se concrétise ensuite au niveau des recherches d’emplois.”

Depuis sa création en 2014, le lieu a accueilli plus de 70 000 visiteurs. Le programme du premier trimestre 2020 propose par exemple de se former en tant que conducteur de tramway, de technicien de maintenance de la SNCF, mais aussi dans le domaine énergétique (froid, climatisation, énergies renouvelables…) Autant de métiers qui recrutent.

“Il faut se servir des chantiers, et de tout le maillon qui est sollicité : ça va du dessinateur au terrassier, au maçon, au coffreur, au mineur, aux gens qui posent les voies, ceux qui posent le goudron, les grutiers, les chauffeurs d’engins, de camion, ceux qui posent le mobilier urbain des gares, ceux qui peignent les lignes, etc. Énormément de professions se cachent sous cette appellation, et ça nécessite un travail de vulgarisation auprès des jeunes. Il faudrait même leur en parler plus tôt, à l’école. Ces métiers ne sont jamais délocalisés, ils sont bien payés, demandent de travailler en équipe et sont satisfaisants” , plaide Didier Masseron, directeur de Valentin, une société de travaux publics, et président de l’association Le Regard, un club d’entreprises qui s’engagent dans l’insertion.

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