Education | | 06/02/2020
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Choisy-le-Roi : le remplacement erratique des profs irrite de plus en plus

Choisy-le-Roi : le remplacement erratique des profs irrite de plus en plus

Trois remplaçants différents dans une même semaine ou pas de remplaçant du tout, obligeant à des répartitions dans d’autres classes avec activité coloriage… A Choisy-le-Roi, les parents d’élèves de plusieurs écoles élémentaires expriment leur ras-le-bol.

Mère d’une élève scolarisée dans une classe de CE2 de l’école du Parc de Choisy-Le-Roi, Amanda redoute l’arrivée du prochain bulletin scolaire. «Depuis la rentrée de septembre, nous en sommes à deux mois d’absence cumulée sans remplacement. Les enfants sont répartis dans les autres classes. Si l’enseignant est compréhensif, il peut leur faire faire des devoirs mais souvent, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes, et font du coloriage». Investie au sein de l’association de parents d’élèves API, elle a tenté en conseil d’école de mettre le sujet sur la table. «La direction et les enseignants nous disent que ce n’est pas de leur ressort et qu’il faut voir avec l’inspection académique. Nous avons l’impression d’être livrés à nous-mêmes», poursuit-elle. Avec quelques parents, ils ont obtenu une entrevue de force avec une inspectrice qui leur a donné un rendez-vous pour le 25 février. «Elle nous a dit que nous n’étions pas la priorité. En attendant, la situation ne s’améliore pas et c’est traumatisant pour nos enfants. Une maman m’a raconté que son enfant se réveillait dans la nuit pour demander s’il aurait sa maîtresse le lendemain».

Situation légèrement différente de l’autre côté de la Seine à l’école Jolliot-Curie où les enseignants absents sont remplacés mais pas de façon satisfaisante selon les parents. «C’est principalement dans deux classes, une de CE1 et une à double niveau CP/CM2, qu’il y a des remplacements fréquents. Le problème est que c’est à chaque fois un professeur différent. Les enfants perdent donc le rythme. Il n’y a aucune stabilité de l’équipe éducative. Nous aimerions que ces besoins puissent être anticipés à l’avance pour ne pas se retrouver dans ces situations. Alors, pour alerter, nous avons fait une nuit des écoles la semaine dernière, la direction a fait remonter à l’inspectrice académique», explique Jamil Ait Idir, parent d’élève FCPE et conseiller municipal qui déplore un manque de communication.

La direction académique défend la mise en place du vivier départemental de remplaçants

Avant 2017, les enseignants remplaçants étaient répartis par circonscription scolaire mais une circulaire a imposé leur regroupement à l’échelle départementale. «Nous mesurons le ressenti des familles face à ces situations particulières. Les services compétents de remplacement restent vigilants et travaillent activement sur ces besoins de remplacement, néanmoins certaines situation ne peuvent pas être anticipées», explique la direction académique. La grossesse d’un enseignant est soumise à une obligation de déclaration permettant ainsi à la hiérarchie d’anticiper l’absence. Ce n’est pas possible en revanche pour l’arrêt maladie.

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