Education | | 04/11/2020
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Cité verte à Sucy-en-Brie: première rentrée masquée

Cité verte à Sucy-en-Brie: première rentrée masquée © Pablo Girard

Devant l’école de la Cité Verte de Sucy-en-Brie ce mardi matin, les voix d’enfants résonnent plus faiblement que d’habitude. Un effet sourdine lié à la multitude de masques apparue sur ces petits visages. Pour les parents comme pour les écoliers, cette rentrée est bien singulière.

«J’aime pas mettre le masque, j’arrive pas à respirer et c’est trop grand », lâche Camélia, en CE1. “Ils les enlèvent et on les entend mal, c’est un problème pour prendre la parole. Et puis ils n’ont pas encore la notion de ce qu’est une maladie contagieuse”, pointe sa mère.

«Je trouve ça complètement aberrant qu’on doive rester à la maison et qu’on envoie quand même nos enfants à l’école. Je ne sais pas comment vont faire les professeurs pour faire porter les masques aux plus petits», s’inquiète Maniera, employée de banque et mère d’une élève de CE2.

“On est très stressé avec le Covid. On se sent en insécurité. Le respect des gestes barrières est impossible étant donné qu’on a des classes de 30, notamment pour les ateliers où c’est très dur à gérer”, confie une enseignante avant d’aller prendre sa classe.

« Je pense que pour le début, ça va être une charge supplémentaire pour les professeurs, mais je pense aussi que les enfants s’adaptent plus facilement », estime pour sa part Malika, gestionnaire de paye en entreprise et mère de trois enfants, dont un petit en CP. Concernant la gestion de la circulation dans l’école, elle note que des chemins alternatifs ont été mis en place en fonction des âges « même si de toutes manières il y’a des croisements dans les couloirs.».

Hommage à Samuel Paty : «le maître est mort alors on a fait du silence »

Ce lundi, l’hommage à Samuel Paty a pris la forme d’une discussion sur la paix et le vivre ensemble côté maternelle. Pour les plus grands, un échange et une minute de silence a été observée comme dans tous les autres établissements de France. Camélia en a retenu que « le maître est mort alors on a fait du silence.»

« Mon fils, je ne lui ai pas vraiment parlé de ce qu’il s’était passé. Arrivé à un certain âge, je pense que c’est bien que les professeurs trouvent les mots, que l’école prenne le relais », confie une des mères.

Maniera aussi a apprécié que ce temps soit pris : « Apprendre la liberté d’expression alors que les enfants commencent à s’exprimer, je pense que c’est important.»

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