Santé | Val-de-Marne | 17/12/2020
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Comment la stratégie de vaccination au Covid-19 se prépare en Val-de-Marne

Comment la stratégie de vaccination au Covid-19 se prépare en Val-de-Marne © Hanna Kuprevich

Alors que les premières vaccinations sont attendues en France fin décembre début janvier, la stratégie se met en place en Val-de-Marne. Explications avec Eric Véchard, directeur de la délégation Val-de-Marne de l’Agence régionale de santé (ARS IDF).

La stratégie de vaccination départementale commence à se préciser. Ce mardi 15 décembre, la préfecture a installé son comité départemental de vaccination qui réunira tous les mois les principaux protagonistes, soignants, élus, représentants de l’Etat… “Nous allons également mettre en place une instance opérationnelle hebdomadaire et nous avons d’ores et déjà des conférences téléphoniques chaque semaine avec les Ehpad”, indique Eric Véchard, directeur de la délégation Val-de-Marne de l’Agence régionale de santé (ARS IDF). Objectif : être en ordre de bataille dès que le vaccin de Pfizer-BioNTech aura obtenu son Autorisation de mise sur le marché (AMM) et que la Haute autorité de santé (HAS) aura validé et détaillé la doctrine vaccinale.

Gratuit et non obligatoire

La feuille de route est la même partout, avec le respect de deux grands principes : la gratuité et le caractère non obligatoire, ainsi qu’une hiérarchisation des mêmes publics cibles successifs de manière à vacciner les plus fragiles en priorité.

6000 résidents d’Ehpad à vacciner en priorité

“Dans un premier temps, nous allons proposer la vaccination aux résidents d’Ehpad, qui représentent environ 6000 personnes dans les quelque 70 établissements du département, ainsi qu’aux patients des unités de soins longue durée (USLD), soit 800 à 900 personnes, et également aux personnels soignants et d’Ehpad les plus fragiles, lesquels représentent quelques centaines de personnes”, détaille Eric Véchard.

Après les Ehpad, la vaccination sera proposée aux résidences de seniors autonome, lesquelles présentent également des situations potentielles de clusters, puis aux personnes âgées et fragiles autonomes. “Les personnes les plus fragiles ont été ciblées prioritairement car ce premier vaccin est surtout efficace pour lutter contre les formes graves de la maladie, plus que sur les risques de contagion.”

“C’est un véritable défi logistique”, souligne le directeur de l’ARS 94. Dans un premier temps, il faut recueillir le consentement des résidents, un préalable dont les modalités doivent encore être précisées, puis organiser les consultations. “Les Ehpad vont devoir recenser les médecins traitants pour programmer trois consultations par résident : un premier examen médical pour vérifier qu’il n’y a pas de contre-indication à une vaccination, puis deux autres pour les injections. Il faut également établir le lien avec les pharmacies pour la livraison des vaccins.”

Concrètement, plusieurs flux sont prévus dans l’acheminement des vaccins. Pour les Ehpad hospitaliers et les USLD, une dizaine d’établissements en Ile-de-France conserveront les vaccins et les achemineront directement. Pour la majorité des Ehpad et les autres publics non hospitaliers, ce-sont les officines qui feront livrer les vaccins chez leurs clients via leurs grossistes répartiteurs. Une fois les vaccins sortis du congélateur, les praticiens disposent de cinq jours pour les administrer sans qu’ils perdent de leur efficacité.

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