Si vous pensez que vos petits rituels et habitudes de confinement n’ont aucun intérêt, détrompez-vous. Ils constituent un précieux matériau d’étude pour ceux qui se pencheront plus tard sur cette période singulière. Anticipant cet après, les Archives du Val-de-Marne lancent un appel à témoignages et documents pour conserver des traces, même anodines. Une opération «mémoire de confinement», inédite en petite couronne.
Attestations de sortie manuscrites, masques cousu main, captures des défis quotidiens partagés sur les réseaux sociaux, apéros zoom, journaux intimes, dessins, vidéos des applaudissements de 20 heurs sur les balcons, photos des jardins ultra-bichonnés, de son boulevard désert…. Autant d’éléments anodins aujourd’hui mais historiques demain, comme l’étaient les cartes de rationnement pendant la guerre. A l’instar des Archives des Vosges puis d’une vingtaine de départements, les Archives départementales du Val-de-Marne ont décidé d’immortaliser ce moment.
«Nous vivons à la fois quelque chose de l’ordre de l’intime puisque nous sommes contraints de vivre chez nous, tout en faisant partie d’un collectif parce que l’on écoute les mêmes informations et que l’on arrive à organiser, même virtuellement, des moments de partage. C’est une période propice à la création d’archives», explique Rosine Lheureux, directrice des Archives départementales du Val-de-Marne.
Comment participer ?
Pour contribuer, envoyez vos documents numériques ou propositions d’objets par mail à archives@valdemarne.fr.
Racontez le contexte, ne créez pas exprès!
«Nous prendrons tout ce que les gens nous envoient. Leurs témoignages seront anonymisés mais nous avons besoin d’un minimum d’information pour pouvoir situer ces gens, l’environnement dans lequel ils vivent, leur métier, s’ils ont des enfants,… Autre précision, on ne crée pas pour la circonstance ! Il faut que le témoignage reste spontané et authentique», détaille Rosine Lheureux.
De la guerre 14-18 au confinement de 2020
Pour l’heure, les Archives ont déjà reçu la promesse du journal de confinement d’une personne âgée de Valenton ou encore des travaux d’école à distance d’une enseignante de français. Les témoignages pourront dès à présent faire l’objet d’une communication sur le site internet des archives et sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter (sauf indication contraire des contributeurs), ou bien être consultés plus tard en se rendant à Créteil, en salle de lecture.
«Il y a cinq ans, une collecte nationale avait été réalisée pour le centenaire de la première guerre mondiale et avait permis de récolter énormément de documents originaux, suscitant un grand élan mémoriel. Aujourd’hui, les archives favorisent de plus en plus la co-construction d’un patrimoine historique commun. En parallèle à ce projet, nous proposons désormais l’indexation collaborative de nos fonds. C’est aussi une façon de nous ouvrir à d’autres publics», insiste Rosine Lheureux.
toi tu commences à perdre les pédales dans tes embrouilles cérébrales
pendant mon confinement, je fabrique des fakes sur facebook pour faire chier ceux qui nous confinent
Peut-être que ce tu écris là est un Fake. Dans ce cas, nous sommes en plein paradoxe du menteur.
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