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Initiative | | 15/05/2020
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Coquelicoop, l’épicerie coopérative éclot à Fresnes

Coquelicoop, l’épicerie coopérative éclot à Fresnes

Depuis une bonne dizaine d’années, un groupement de consommateurs situés du côté de Fresnes, L’Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue… achète régulièrement viande, laitages et autres produits frais directement chez les producteurs. Cette année, le projet a changé d’échelle et ce 12 juin, c’est une épicerie coopérative, Coquelicoop, qui ouvrira ses portes à Fresnes.

Une manière de pérenniser la démarche et de l’ouvrir à un plus grand nombre de citoyens avec un vrai local pour stocker les produits plutôt que d’opérer les distributions chez les uns et les autres. Un projet également beaucoup plus lourd à monter, même si l’équipe a déjà du savoir faire en termes de référencement des producteurs notamment.

“Le déclic s’est fait lors d’une projection du film Foodcoop à L’Haÿ-les-Roses”, explique Isabelle Gaubert, présidente de la coopérative et l’une des premiers membres fondateurs. En février 2019, l’équipe se lance. Objectif : créer à terme un vrai supermarché coopératif, à l’image de la Louve à Paris, un pionnier ouvert il y a déjà trois ans et pris en exemple de nombreuses démarches dans l’hexagone. Entre le groupement de commandes et le supermarché de plusieurs centaines de m2, pas question toutefois de griller les étapes. La raison d’être du projet, elle, n’a pas changé, qui vise à mieux maîtriser l’origine de son alimentation et favoriser l’agriculture paysanne, les petites exploitations et les producteurs locaux en respectant leurs marges.

Fédérer les coopérateurs : la première étape

Premier défi : fédérer des coopérateurs autour du projet. Pour cela, les réunions s’enchaînent pour présenter les principes de la coopérative, les engagements attendus, notamment en termes de temps à donner, comprendre les attentes de chacun… Au total, une vingtaine de rencontres sont organisées, qui permettent de fédérer 150 coopérateurs. “Aujourd’hui, nous continuons les réunions sur zoom”, indique Isabelle Gaubert.

Reste à trouver un premier local, accessible financièrement pour roder le fonctionnement à l’échelle des premiers membres, et géographiquement. Les coopérateurs résident en effet à la fois dans le Val-de-Marne, à Fresnes, Chevilly-Larue, l’Haÿ-les-Roses, Cachan, Arcueil, Rungis, Thiais et Villejuif, mais aussi dans l’Essonne, à Wissous, ou encore dans les Hauts-de-Seine, à Antony, Bagneux, Bourg-la-Reine et Sceaux.

Devenir coopérateur ou coopératrice mode d’emploi
Concrètement, les citoyens qui souhaitent devenir coopérateur doivent prendrede 4 à 10 parts à 10 euros, en fonction de leurs moyens, qu’ils récupéreront en cas de départ.
Voir les explications sur le site de Coquelicoop
Les coopérateurs ont tous une voix dans les prises de décisions et sont impliquées à la fois dans les choix mais aussi le fonctionnement opérationnel (planning, achats, permanences…)

Une première épicerie test

C’est chose faite en mars. L’association signe avec la ville de Fresnes la location de 150 m2 (autour de 1500 euros par mois) dans l’ancienne annexe de La Poste pour ouvrir une épicerie test. Afin de financer le démarrage du projet, la coopérative a obtenu des subventions du Conseil départemental, de l’Etablissement public de territoire Grand Orly Seine Bièvre et d’Arc Innovation, qu’elle entend compléter d’un financement participatif pour équiper le magasin, notamment de silos à vrac.

Campagne sur Ulule
Pour cela, une campagne vient d’être lancée sur Ulule, qui a déjà récolté 2 257 euros (à date du 15 mai). En savoir plus sur la campagne et participer.

Au 43 rue Emile Zola, l’ancienne annexe de la Poste va connaître une deuxième vie avec l’épicerie coopérative

Les produits frais : la première attente des coopérateurs

“Pour commencer, nous n’allons proposer que du frais comme les fruits et légumes, les produits laitiers, car c’est ce que les coopérateurs demandent. Nous avons aussi référencé tous les produits secs et d’hygiène mais les commanderons plus tard car nous n’avons pas encore les financements”, indique Isabelle Gaubert.

3 ouvertures par semaine

Le top départ sera donné le vendredi 12 juin. “Nous ouvrirons d’abord trois fois par semaine, le vendredi soir, le samedi toute la journée et un autre soir de semaine de 17h à 20h”, détaille a présidente de la coopérative. Sauf événements exceptionnels comme des portes ouvertes destinées à faire connaître le concept, l’épicerie sera réservée aux coopérateurs. Les produits sont vendus avec une marge de 20% par rapport au prix d’achat aux producteurs, pour financer l’exploitation.

Créer de l’emploi local

Si la coopérative s’appuie sur ses membres pour faire tourner la boutique, elle s’est aussi fixée comme objectif de créer de l’emploi local. “Nous pensons pouvoir atteindre 500 coopérateurs au stade de l’épicerie test et espérons pouvoir créer un ou deux emplois dès cette étape. A terme, nous projetons un magasin de 400 à 700 m2 avec 2000 coopérateurs et jusqu’à 8 salariés.”

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