Ce mardi soir, c’est en lettres lumineuses que les syndicats Sud et CGT de l’hôpital Henri Mondor de Créteil (AP-HP) ont affiché un SOS géant et visible depuis une bonne partie de la ville sur les derniers étages de l’hôpital.
Un signal permis en allumant ou pas les lumières des fenêtre des cinq derniers étages. “Si l’affichage des lettres S.O.S. sur l’hôpital Mondor est symbolique, le cri d’alarme lui est bien réel”, expliquent les deux syndicats.
“La mise à mal de nos conditions de travail, la stagnation de nos salaires (point d’indice gelé depuis 2010), la perte de sens au travail dans tous les secteurs de l’hôpital entraînent une démotivation des personnels et une fuite massive des professionnels de santé devant la pénibilité de nos métiers. En 2019, la pénibilité de nos conditions de travail aura mis en grève plusieurs services de notre hôpital : les auxiliaires de régulation médicale (agents assurant la prise en charge téléphonique au SAMU), les urgences (8 jours de grève en janvier, puis 99 jours de jours d’avril à juillet), l’unité de soins intensifs de cardiologie, la neuroradiologie et les personnels du bloc opératoire. Les personnels de l’unité pharmaceutique des dispositifs médicaux stériles auront dû, eux, exercer leur droit de retrait durant 4 jours pour se faire entendre de la direction face à une exposition à l’amiante. Le manque de personnel et ses conséquences arrivent à un seuil critique, plus aucun service n’est épargné, aussi bien les services de soins, administratifs qu’ouvriers”, dénoncent Sud et CGT qui préviennent que la mobilisation va se poursuivre en 2020.
Après le déssaisissement de Henri Mondor de l’une de ses compétences phares (la chirurgie hépatique en 2018), je trouve absolument légitime que les syndicats dénoncent, non seulement leurs conditions de travail, mais aussi les risques (par ex. AMIANTE), inconnus du public et qui menacent aussi bien la santé des malades hospitalisés ! Puisque les pouvoirs publics ne nous informent pas, continuant doucement, mais sûrement, le pourrissement de l’hôpital public, merci aux représentants des personnels soignants de nous alerter (de manière “éclairante”) sur l’état de cet hôpital. Henri Mondor n’est pas un simple hôpital, son histoire encore récente montre que l’hôpital public peut faire de grandes choses, ces choses que le Privé ne fait pas parce que ce n’est pas assez rentable. VIVE L’HOPITAL PUBLIC, VIVE HENRI MONDOR !
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