La mesure a été confirmée ce lundi matin par le recteur de l’Académie de Paris, les universités vont devoir diminuer de moitié l’accueil des étudiants, tout en continuant à maintenir un lien présentiel pour éviter le décrochage. Une gestion d’équilibriste que l’Université Paris Est Créteil a déjà commencé à roder depuis la rentrée. Explications avec son président Jean-Luc Dubois-Randé.
“Nous avions anticipé les restrictions sanitaires dès avant l’été car nous savions que le virus était toujours là. Et puis, nous voyons bien l’évolution de la situation à l’hôpital Henri Mondor. Nous avons souhaité impérativement maintenir une rentrée en présentiel car c’est très important pour la dynamique. Démarrer en distanciel aurait vraiment été trop triste. Pour autant, nous avons d’emblée organisé un certain nombre de cours magistraux de manière hybride”, explique le président de l’Upec.
Au moins cette adaptation trouve-t-elle sa place dans la stratégie de campus numérique de l’université. “Cela a donné un coup d’accélérateur”, reconnait le patron de l’université, tout en soulignant la complexité de cette transition. “Avec une quarantaine de milliers d’étudiants, ce n’est pas simple. D’autant que nous sommes passés de 36 000 à 39 000 étudiants cette année, en raison de l’afflux de nouveaux bacheliers, sans personnel supplémentaire.”
Depuis le début de l’année, le surcoût logistique lié aux mesures anti-Covid-19 se chiffre déjà à 2-3 millions d’euros, indique Jean-Luc Dubois-Randé.
Désormais , il va falloir pousser les mesures un cran plus loin, en systématisant le remplissage à 50% de la jauge habituelle. Une mesure que l’université prévoit d’appliquer aussi aux travaux dirigés (TD). Ce lundi matin, le directeur de la région académique, Christophe Kerrero, a annoncé la limitation de la fréquentation des universités à 50% (pendant au moins deux semaines) en précisant que 796 étudiants avaient été testés positifs sur 705 000 en Ile-de-France, ainsi que 144 personnels sur 52 000.
“Nous savions que les mesures seraient renforcée d’ici la fin-septembre, mi-octobre. Parmi les étudiants, il y a aussi des tensions légitimes sur le sujet, dans les deux sens du reste”, relève le président de l’université.
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