Transports | Ile-de-France | 09/09/2020
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Crise financière des transports en Ile-de-France: l’Etat va mettre au pot

Crise financière des transports en Ile-de-France: l’Etat va mettre au pot

Une subvention et un prêt à taux zéro, voilà ce qui a été conclu ce mardi 8 septembre entre l’Etat et Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports en commun de la région, pour faire face aux lourdes pertes de recettes occasionnées par la crise sanitaire.

Au total, IDFM a perdu 2,6 milliards d’euros de recettes : 1 Md€ de pertes sur le versement mobilités payé par les entreprises et 1,6 Md€ de pertes sur les recettes voyageurs, confinés plusieurs semaines et restés en télétravail plusieurs mois.

L’accord, signé ce mardi entre le Premier ministre Jean Castex et la présidente d’IDFM Valérie Pécresse, prévoit un financement sous deux formes : une subvention et un prêt à taux zéro.

La subvention, prévue dans la loi de finances rectificatives de juillet, couvrira les pertes du versement mobilités (1 milliard €) et une avance de 425 millions a d’ores et déjà été versée ce lundi.

Le prêt à taux zéro, qui devra être inscrit dans la loi de finances rectificatives de décembre, couvrira lui les pertes de recettes voyageurs (évaluées à 1,6 milliard €) à hauteur de 1,1 milliard à 1,4 milliard d’euros. “Un montant prévisionnel sera versé à Ile-de-France Mobilités en décembre 2020, ajusté en 2021 au regard des pertes réellement constatées. Le remboursement de l’avance se fera sur 16 ans de manière très progressive grâce à la reprise du trafic et à la reprise économique post Covid”, précise IDFM.

Au printemps, l’autorité des transports avait appelé à l’aide en demandant à l’Etat 2,6 milliards d’euros et un plan de relance.

Lire : Crise Covid: l’autorité des transports publics d’Île-de-France réclame 2,6 milliards € et un plan de relance

“Île-de-France Mobilités sort ainsi de manière durable de l’impasse financière liée à la crise sanitaire. Ce protocole global nous permet dès aujourd’hui de reprendre les versements à la RATP et la SNCF qui étaient suspendus depuis juillet et de poursuivre l’amélioration du réseau. Le Premier Ministre montre, par ce premier accord signé avec une autorité organisatrice des mobilités, sa préoccupation des transports du quotidien, et nous espérons que ceux-ci représenteront aussi une large part des investissements du plan de relance en Île-de-France”, commente Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités et du Conseil régional.

Dans un communiqué, les administrateurs PCF d’IDFM dénoncent en revanche un accord partiel. “Ces « avances remboursables » sont une véritable arnaque, ce sont les usagers qui devront payer la note de plus d’1 milliard d’euros de cet accord Macron-Pécresse. De plus l’accord ne couvre pas les 2 milliards de pertes de recettes attendues pour 2021, avec une deuxième arnaque en perspective”, dénonce ainsi Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris. “En situation d’urgence climatique, c’est une honte de pénaliser les transports les plus écologiques”, ajoute Pierre Garzon, maire de Villejuif et vice-président du Conseil départemental du Val-de-Marne.

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