Après la Maison de la photographie Robert Doisneau et le Générateur (expositions et performances), Gentilly ouvre ce vendredi 16 octobre un nouveau lieu de l’avant-garde culturelle en place de ses anciens bains-douches fermés dans les années 1950.
Entièrement recomposé derrière sa façade de la rue Marquigny, le Lavoir numérique entend promouvoir la création audiovisuelle des amateurs comme des professionnels, en permettant de pratiquer dans des lieux appropriés mais aussi de présenter les œuvres au public.
Au programme : une nouvelle entrée au 4 rue de Freiberg, une salle polyvalente (avec sièges en amphithéâtre rétractables) pouvant accueillir 100 personnes, des studios vidéo, des studios d’enregistrement son, un fablab, des studios de travail pour les artistes résidents, un espace d’exposition et une cafétéria, le tout sur 1250m2.
« Boîtes dans la boîte »
Redessiné par l’agence d’architecture Arteo, le lieu a été organisé pour isoler au maximum chaque pièce. “Studios et salles de pratique sont constitués de volumes autonomes clairement repérables, caissons techniques coulissants entre la structure, suivant le principe de « boîtes dans la boîte ». Ce sont des containers indépendants sorte de flycase équipés pour répondre aux besoins en termes d’acoustiques (isolation et absorption), de ventilation, équipements son et vidéo (réseau, câblage, matériels)”, détaille le cabinet d’architecture.
Les travaux, d’un montant de 7,7 millions d’euros (dont 856 325 € de subvention de la région Ile-de-France), on été conduits et financés sous maîtrise d’ouvrage du territoire, le Grand Orly Seine Bièvre (GOSB).
Des “Séquences” thématiques trimestrielles
En termes de programmation, le lieu, qui sera géré par la même équipe que la Maison de la photographie Robert Doisneau (située à moins de 300 mètres de là) entend travailler par “Séquences” trimestrielles thématiques comprenant chacune une exposition, un programme de cinéma, des débats publics, concerts, spectacles et performances. “Les Séquences trimestrielles qui scandent le programme, questionnent tout aussi bien les aspects esthétiques que techniques, sociaux, économiques et éthiques d’un audiovisuel constamment renouvelé par les usages et l’économie numériques”, explique l’équipe du Lavoir. Aux côtés de l’équipe de la Maison de la photographie, interviendront aussi le directeur du conservatoire de Gentilly pour la dimension sonore, notamment pour l’enseignement électro-acoustique.
Première séquence : 31 ans de web
En guise de première thématique, le Lavoir numérique a choisi de mettre la focale sur une révolution numérique magistrale, celle de l’invention du web, il y a 31 ans déjà. Qu’est-ce que le Web ? Comment a-t-il transformé notre audiovisuel ? Comment nous a-t-il transformé ? Voilà trois questions aux quelles les débats, projections, événements et expositions tenteront de répondre. Invités de la séquence : Diaph 8, collectif d’artistes, penseurs et praticiens de la photographie formés à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis qui invitera à réfléchir aux nouvelles images du Net et à la manière dont elles nous font regarder le monde à travers une exposition. “L’exposition et la publication qui l’accompagne n’ont pas la prétention de décrire avec exhaustivité toutes les métamorphoses opérées et induites par la photographie depuis son entrée dans l’ère du web. En s’adressant à des auteur.e.s rompu.e.s à l’exercice de la pratique et de l’autoréflexion, ce projet vise simplement à esquisser les contours d’un paysage et à partager
quelques réflexions. Leurs oeuvres photographiques (épreuves, installations, projections) montrent, interrogent et tentent de circonscrire des sujets”, invite Michaël Houlette, directeur de la Maison de la photographie et du Lavoir.
Premières résidences d’artistes au printemps 2021
La programmation passera par des résidences d’artistes, dont la première débutera au printemps 2021 avec trois créateurs issus chacun d’un domaine d’expression : image fixe, image en mouvement et son.
Mise à jour le jeudi 15 octobre
4000€ du m2 pour une rénovation de batiment ?! C’est complètement dingue, l’argent public a été gaspillé encore une fois par les communistes
c’est vrai ça! donner de l’argent pour un équipement culturel alors qu’on pourrait le verser aux entreprises sans contrepartie aucune!
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