Santé | Val-de-Marne | 26/06/2020
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Dépistage systématique du coronavirus en Val-de-Marne: “2 ou 3 villes”

Dépistage systématique du coronavirus en Val-de-Marne: “2 ou 3 villes” © Dmitry Naumov

Alors que les tests virologiques sont désormais disponibles en très grande quantité, le ministre de la Santé a annoncé le lancement d’une campagne de dépistage systématique dans une trentaine de communes d’Ile-de-France. Le point en Val-de-Marne.

“Identifier les éventuels clusters dormants”, tels sont les mots employés par le ministre de la Santé Olivier Véran dans une interview au Monde publiée ce jeudi, pour annoncer une opération de dépistage systématique du coronavirus Covid 19 dans une trentaine de villes d’Ile-de-France, représentant un total de 1,3 million d’habitants. Ceci en complément des campagnes de tests gratuits déjà menées dans un certain nombre de villes.

Non que la situation soit alarmante dans la région. Le taux de positivité au Covid-19 lors des tests réalisés en Île-de-France oscille aujourd’hui autour de 1,6% (et le Val-de-Marne est dans cette moyenne). Et l’incidence du virus (nombre de cas pour 100 000 habitants) se situe à 5,6. «Les indicateurs restent en vert. Ce-sont des chiffres très faibles et les légères variations qui peuvent être observées ne doivent pas prêter d’attention particulière», explique Eric Véchard, directeur de la délégation Val-de-Marne de l’Agence régionale de santé (ARS 94).

Mais le virus circule toujours et l’agence comptabilise actuellement 90 clusters* où des établissements (écoles, Ehpad…) ont du être fermés après la découverte de cas. En Val-de-Marne, sept lieux ont ainsi du fermer à l’instar récemment des écoles Schuman à Thiais et Gerbault à Créteil. «Nous ne pouvons pas communiquer précisément les endroits qui ont fait l’objet de ces mesures parce que les cas sont tellement localisés que cela pourrait compromettre le secret médical», explique le directeur départemental.

* Pour Santé publique France, un cluster est défini par la survenue d’au moins 3 cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours, dans une même communauté (ou parmi des personnes ayant participé à un même rassemblement, qu’ils se connaissent ou non.

2 à 3 villes dans le Val-de-Marne

C’est dans ce contexte, et en prévention d’une seconde vague à l’automne, que le gouvernement a prévu de cibler quelques communes de la région pour y réaliser des dépistages systématiques. La liste précise devrait être dévoilée, en cours de constitution. “Jusqu’à présent, nous avons effectué des tests dans les quartiers où nous savions qu’il y avait des cas positifs. A présent, nous nous penchons également sur les clusters dormants. Des endroits où il y a potentiellement des porteurs du virus mais qui restent invisibles. Nous allons choisir les villes en fonction des taux de positivité, des incidences sur les tests déjà réalisés, observer le taux de pénétration des tests PCR et voir si des situations se singularisent. En Val-de-Marne, seules deux à trois villes devraient être ciblées parce que nous sommes bien en-deçà des situations observées en Val-d’Oise ou en Seine-Saint-Denis”, détaille le directeur de l’ARS 94.

3000 tests dont 15 positifs lors des opérations dépistage gratuit en Val-de-Marne

Dans le département, 13 “barnums”, ces journées de dépistage gratuit organisées en partenariat avec les villes et établissements de santé, se sont tenus depuis le début du déconfinement. Sur les 3000 tests pratiqués, seuls 0,5% se sont avérés positifs, soit 15 personnes.

Des stocks de tests PCR attendent leur patient

Ce dépistage massif reposera sur des tests virologiques, ces grandes tiges à enfoncer profondément dans le nez pour effectuer le prélèvement. Ces tests permettent de savoir si la personne est porteuse du virus au moment du prélèvement. Au contraire des tests sérologiques, ils n’indiquent pas en revanche si elle a ou non été atteinte par le virus quelques semaines plus tôt. Cela ne permettra donc pas d’évaluer le taux de personnes qui ont contracté le virus dans un territoire donné par exemple. Concernant le matériel, les stocks sont plus que prêts, avec des tonnes de tests qui n’attendent que des patients à prélever.

Des bons pour se faire tester

Concrètement, les habitants des villes concernées recevront des bons pour se faire tester, les invitant à se rendre dans un centre de prélèvement sans avoir besoin de récupérer une prescription auprès de son médecin généraliste ni même d’avancer les frais. Cet acte restera bien sûr facultatif.

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