Ils étaient une centaine de manifestants ce jeudi matin devant l’antenne départementale de l’Agence régionale de Santé (ARS), à Créteil, pour dénoncer la consultation lancée par le gouvernement visant à revaloriser les métiers de la santé et du médico-social. Pour l’union santé CGT du Val-de-Marne, à l’initiative de cette mobilisation, le “Ségur de la santé” est une mascarade qui vise à “poursuivre des politiques d’austérité.”
Le printemps social se déconfine en Val-de-Marne. Les blouses blanches des hôpitaux Henri-Mondor, Charles-Foix, Emile-Roux, Saint-Maurice et de l’intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges, ainsi que des personnels de maisons de retraite et d’établissements d’accueil de personnes handicapées se sont retrouvés pour une manifestation départementale ce jeudi à Créteil devant les locaux de l’Agence régionale de Santé.
Cette mobilisation intervient alors qu’a débuté le “Ségur de la santé”, une concertation ouverte par le gouvernement pour mettre en place un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières, conformément à la promesse du président Emmanuel Macron, fin mars, au pic de l’épidémie de Covid-19.
«Ils essaient de nous endormir. Il y a 10 ans que nous réclamons des moyens supplémentaire et voilà qu’il a suffi d’un virus pour qu’ils se rendent compte que nous sommes en souffrance ? Si nous n’avons pas pu éviter les décès de patients, c’est parce qu’ils ont cassé l’hôpital à coup de réformes. Pendant toute la durée de la crise, nous avons écrit des courriers au premier ministre, au préfet, et personne n’a jugé nécessaire de recevoir la première organisation syndicale du département. C’est un scandale. Comment peut-on savoir ce qu’il se passe sur le terrain sans consulter les représentants du personnel ?», déplore Barbara Filhol, secrétaire générale de l’USD CGT 94. «Cette catastrophe a été jugulée grâce au dévouement de l’ensemble du personnel et parce que, pour la première fois, nos dirigeants ont quitté des yeux la rentabilité pour se focaliser sur le besoin des patients. Ce Segur de la santé est une mascarade parce qu’ils ont confié son pilotage à Nicole Notat, ancienne secrétaire générale de la CFDT qui avait approuvé le plan Juppé en 1995, moment où l’on a commencé à adopter une logique comptable de la santé publique», poursuit Rose-May Rousseau, secrétaire générale CGT de l’APHP.
«Le jour d’après ressemble à celui d’hier en plus grave. Ce n’est plus des applaudissements ou des médailles dont vous avez besoin mais de hausses de salaires, des embauches, des formations continues et surtout, l’arrêt des fermetures de lits», abonde la sénatrice communiste Laurence Cohen. Pour le secrétaire général de la CGT Val-de-Marne, Cédric Quintin, la période est propice à ce qu’il qualifie de stratégie de choc, faisant le parallèle avec la fermeture du site de Renault à Choisy-le-Roi. «Le schéma de 2008 se reproduit. C’est au travail que l’on va demander des sacrifices pour sauver le capital et les grandes fortunes notamment à travers la suppression des 35 heures, les baisses des salaires, les dons de RTT, la flexibilité du travail ou les baisses des dépenses publiques», anticipe le délégué syndical.
Les manifestants ont ensuite envahit les locaux de l’ARS et été reçus par le directeur départemental, Eric Véchard qui s’est dit prêt à accueillir les organisations syndicales dans le cadre de la concertation.
Le”Ségur de la santé” :une véritable mascarade…c’est vouloir faire de la médecine sans médecins .Plus de praticiens compte tenu de l’état actuel de la démographie médicale à la suite de la diminution du numerus-clausus de formation d’étudiants par des ministres irresponsables ,sans aucune vision d’avenir…….
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