Alors que Renault a lancé ce mercredi sa communication sur la reconversion de son site de Flins, qui récupérera l’activité reconditionnement de l’usine val-de-marnaise, Choisy-le-Roi n’a pas dit son dernier mot et travaille à la création de son propre pôle d’économie circulaire multi-sectoriel, si possible sur le site historique…
Comme annoncé au printemps, l’activité économie circulaire de l’usine Renault de Choisy-le-Roi sera transférée à Flins (Yvelines) dont l’activité d’assemblage de la Zoé et de la Nissan Micra, doit s’arrêter. L’usine de Choisy sera fermée dans le cadre du plan de 2 milliards d’euros d’économie du groupe.
Ce mardi, le constructeur a dévoilé le nouveau concept Refactory de son usine de Flins, qu’il ambitionne devenir “la première usine européenne d’économie circulaire dédiée à la mobilité, avec un objectif de bilan CO2 négatif à 2030.”
“Le Groupe Renault prévoit des dispositifs d’accompagnement et de formation des salariés de Flins et Choisy-Le-Roi pour développer les compétences et a pour objectif d’employer plus de 3000 personnes sur le site d’ici à 2030”, précise l’entreprise.
Déployée entre 2021 et 2024, l’usine nouvelle génération s’articulera autour de quatre pôles d’activités pour accompagner toute la vie du véhicule, en travaillant sur les différents leviers de l’économie circulaire (approvisionnement, écoconception, économie de la fonctionnalité, maintenance, réemploi, durabilité des batteries, remanufacturing ou encore recyclage). Pour cela, le groupe entend s’appuyer sur “un réseau de partenaires multisectoriels (start-ups, partenaires académiques, grands groupes, collectivités locales…).”
Choisy-le-Roi prépare son pôle d’économie circulaire multi-sectoriel
A Choisy-le-Roi, où la mobilisation a été forte pour tenter de conserver l’activité, la ville, avec le soutien de la CCI 94 et d’autres partenaires économiques, souhaite également conserver un pôle économie circulaire sur place, en misant sur un positionnement diversifié en termes de secteur d’activité Une étude complète doit être menée, en cofinancement avec l’Ademe (Agence de l’environnement) et le travail se poursuit en partenariat avec la ville, le territoire, le député, la Banque des territoires, des entreprises comme Paprec, pour développer un grand pôle qui accueille à la fois un incubateur, des entreprises, une ressourcerie, de l’éco-construction, du recyclage industriel… “L’idée est de travailler sur tous les aspects entrepreneuriaux, sociaux, de formation”, explique Géraldine Frobert, directrice de la CCI 94.
Quid du foncier ?
Désormais, la question qui se pose est aussi celle du foncier. Parmi les usines qui faisaient l’objet d’une potentielle fermeture, Choisy-le-Roi, située dans les anciens jardins du roi Louis XV, est le plus susceptible de permettre une plus-value foncière, à la fois proche de Paris et face à la Seine.
Un comité de préfiguration lancé mi-décembre
“Nous avons eu récemment une réunion avec des représentants de Renault. Ils ont semblés ouverts à la discussion et sont d’accord pour venir sur place afin que nous leur présentions le projet. Notre grosse inquiétude est qu’ils vendent mais rien n’est acté à ce stade, nous ont-ils expliqué, confie le maire de la ville, Tonino Panetta (LR). Je lancerai ce 16 décembre un comité de préfiguration de ce pôle”, annonce l’édile.
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