Graffitis racistes sur les portraits de sportifs noirs à l’Insep

Champions olympiques, athlètes médaillés, les gloires du sport français s’affichent sur de grands panneaux à l’Insep, l’institut national du sport et de la performance, au cœur du bois de Vincennes. Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs portraits de sportifs noirs ont été raturés au marqueur noir. Le judoka Teddy Riner a vu son kimono balafrer de “singe”, l’athlète de l’US Créteil, Dimitri Bascou a eu droit à un “negro” tandis que l’aide accompagnant le tennisman Michael Jérémiasz sur son fauteuil roulant était aussi qualifiée de singe. C’est une sportive de l’Insep qui a découvert les inscriptions en allant courir le matin et les a twittées.

Vous venez de vous attaquer à la grande famille du sport français. Cette famille nous regroupe avec nos cultures différentes, nos différences de couleurs de peau, nous partageons des valeurs bien plus fortes que votre Qi d’huître. Et encore meme l’huître est + intelligente pic.twitter.com/aWOiaYQYGD

— Danois Maeva (@MaevaDanois) June 28, 2020

«Nous ne baisserons pas la tête, nous ne cèderons aucun terrain à la haine, à la lâcheté et à la bêtise. J’apporte aujourd’hui mon soutien amical et indéfectible aux personnes qui sont personnellement agressées», ont condamné Roxana Maracineanu, ministre des Sports, et Ghani Yalouz, directeur de l’Insep, un communiqué commun. L’institut a depuis porté plainte.

«Je suis écœurée et en colère de voir ces mots sur les portraits des champions aux abords de l’INSEP avec qui j’ai portés haut et avec beaucoup de fierté les couleurs de notre pays» , a aussi réagi la judokate campinoise Emilie Andeol, tout comme sa consœur Clarisse Agbégnénou, licenciée au Red Star de Champigny-sur-Marne.