Environnement | Ile-de-France | 18/09/2020
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Grand Paris: dernière ligne droite pour rendre 23 sites baignables en 2024

Grand Paris: dernière ligne droite pour rendre 23 sites baignables en 2024 © Ville Saint-Maur-des-Fossés

23 spots de baignade sont en lice à Paris et proche couronne pour accueillir les premiers plongeons des nageurs en Marne et en Seine d’ici à 2024, date symbolique car elle accueillera de nombreux touristes pour les JO. Reste à accélérer l’assainissement du fleuve et de son affluent. De nouvelles aides financières aux particuliers et aux collectivités ont été annoncées pour atteindre l’objectif.

Lancé en 2016, le comité de pilotage, Qualité de l’eau et baignade en Marne et en Seine, coprésidé par le préfet de la région d’Île-de-France et la maire de Paris, avec les trois Conseils départementaux de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et des partenaires intercommunaux (territoires, syndicats d’assainissement…)* a formalisé ses objectifs dans un “Plan Qualité de l’Eau et Baignade” qui vise à améliorer suffisamment la qualité de l’eau dans la Seine et la Marne pour les rendre baignables tout en renforçant leur biodiversité. En parallèle, 23 sites de baignade, sur 49 d’abord identifiés par l’Apur (Agence d’urbanisme parisienne), ont fait l’objet de manifestations d’intérêt par les villes et intercommunalités où ils se trouvent.

1,4 milliard d’euros pour la Marne et la Seine

Ce plan, qui doit bénéficier d’un engagement de 1,4 milliard d’euros, vise à mettre en conformité la collecte des eaux usées, mettre en place des zonages pluviaux, créer des réseaux d’assainissement à quai pour y raccorder les bateaux et encore construire des ouvrages de régulation et d’optimisation de réseau d’eaux usées. Son financement est assuré par les collectivités locales et l’Etat, via son opérateur, l’Agence de l’Eau Seine Normandie.

Alors que Paris accueille les JO en 2024, l’objectif est de relever le défi d’ici cette date. Ce jeudi 17 septembre, une réunion du comité de pilotage, ouverte par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a fait le point sur l’état d’avancement des chantiers en cours et de leur financement, car le financement du plan ne repose pas sur une dotation de 1,4 milliard dédiée mais sur un ensemble d’aides et subventions de différents acteurs, avec, derniers leviers en date, des dispositifs du plan France Relance.

Gros travaux des collectivités : une subvention qui passe de 40% à 60%

Concrètement, le plan de relance va permettre de porter de 40% à 60% la participation de l’Agence de l’Eau sur les grands projets prioritaires dont les travaux sont engagés avant le 31 décembre 2021 (les dossiers devant être déposés avant le 31 juillet 2021). Sont notamment concernés la création et la modernisation d‘ouvrages collectifs de traitement et les travaux de dépollution des rejets urbains par temps de pluie, précise le compte-rendu du copil.

L’aide aux particuliers passe de 3500 € à 4200 € plus un fonds dédié pour le reste à charge

Les particuliers bénéficieront pour leur part d’une aide forfaitaire plus importante pour mettre en conformité l’évacuation de leurs eaux usées (qui ne doivent par exemple pas être mélangées par les pluviales – lorsque l’infrastructure de la ville permet cette séparation). Des travaux très coûteux qui bénéficient actuellement d’une aide de l’Agence de l’Eau Seine Normandie de 3 500 € par branchement. Celle-ci sera augmentée pour passer à 4200 € dans le cadre du plan de relance. Pour le reste à charge, les particuliers devraient bénéficier d’un coup de pouce supplémentaire grâce à un fonds financé par les collectivités locales partenaires du plan. L’enjeu est important car le nombre de branchements privés qui rejettent directement les eaux usées dans les rivières via les pluviales est aujourd’hui évalué à 35 000.

Les 23 sites qui font la course à la baignade dans le Grand Paris

23 sites, dont 18 en bord de Seine et 5 en bord de Marne, pourraient accueillir leurs premiers baigneurs en 2024.

Bords de Marne : de l’ancienne baignade de Saint-Maurice aux guinguettes

En bord de Marne, les cinq plages identifiées sont l’ancienne baignade de Saint-Maurice dont le bassin est toujours visible, la quai Winston Chruchill à Saint-Maur-des-Fossés, les quais Galliéni et Victor Hugo à Champigny-sur-Marne, et la promenade Yvette Horner à Nogent-sur-Marne en Val-de-Marne, ainsi que le Moulin de Chelles en Seine-et-Marne.

Bords de Seine : Val-de-Marne et Essonne en amont

En bord de Seine, 7 sites sont dans les starting-blocks en amont, à commencer, au sortir de Paris, par la grève de Ivry-sur-Seine, le port à l’Anglais à Vitry-sur-Seine, le quai des Gondoles à Choisy-le-Roi, le chemin de halage à Orly, le quai du halage à Villeneuve-le-Roi et la confluence Seine-Yerres à Villeneuve-Saint-Georges, en Val-de-Marne, ainsi que le port de Viry-Chatillon en Essonne.

Bords de Seine : 5 sites dans Paris

A Paris intramuros, 5 sites se préparent au niveau de Bercy, de Chatelet, du pont Neuf, du Trocadéro et Champ de Mars, et de l’allée au borde de l’eau dans le 16ème.

Bords de Seine : Seine-Saint-Denis et Hauts-de-Seine en aval

En aval de la capitale, 6 sites se répartissent entre 3 en Seine-Saint-Denis, au parc de loisirs de l’Ile-Saint-Denis (et au village olympique, uniquement pour les JO), le chemin de halage d’Epinay-sur-Sein et la berge ouest du parc départemental de l’Ile-Saint-Denis, et 3 dans les Hauts-de-Seine, à Rueil Malmaison : quai Alphonse Gicquel, boulevard Franklin Roosevelt et boulevard Belle-Rive.

Voir la liste des sites sur la carte ci-dessous

© Apur

*Acteurs du plan : L’État, la Mairie de Paris, les Conseils Départementaux des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de l’Essonne, le Syndicat Interdépartemental pour I’ Assainissement de I’Agglomération Parisienne (SIAAP), les établissements publics territoriaux Vallée Sud Grand Paris, Est Ensemble, Grand Paris Grand Est, Paris Terre d’ Envol, Plaine Commune, Paris Est Marne et Bois, Grand Paris Sud Est Avenir, Grand Orly Seine Bièvre, Grand Paris Seine Ouest, la Métropole du Grand Paris, le Syndicat Marne Vive, le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Bièvre, le Syndicat mixte pour !’Assainissement et la Gestion des Eaux du bassin versant de l’Yerres, le Syndicat des eaux d’Île-de-France, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France, HARO PA-Ports de Paris, Voies Navigables de France et I’ Atelier Parisien d’Urbanisme.

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