Justice | | 01/10/2020
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Il n’y aura pas de prison à Limeil-Brévannes

Il n’y aura pas de prison à Limeil-Brévannes © FL

Parmi les villes pressenties pour accueillir le futur centre pénitentiaire de fin de peine, Limeil-Brévannes se battait sans relâche contre le projet.

Ce jeudi 1er octobre, la ville et le député de circonscription Laurent Saint-Martin (LREM) annoncent dans un communiqué commun l’abandon définitif du projet. Une nouvelle confirmée par une lettre du ministre de la Justice lui-même au député.

“Un immense soulagement”, exprime la maire de la ville, Françoise Lecoufle (LR) qui donne rendez-vous sur la toile samedi 10 octobre, lors d’un Facebook Live, pour le démontage de la bâche Non à la prison qui couvrait le mur de l’hôtel de ville.

Cette prison de fin de peine, SAS (Structure d’accompagnement à la sortie de prison) devait accueillir entre 150 et 200 détenus ayant moins de 2 ans à purger, pour les aider à se réinsérer socialement en les décloisonnant de la vie en ville, contrairement aux grandes maisons d’arrêts très isolées. Ce SAS devait fonctionner un peu sur le principe du centre basé à Villejuif.

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L’annonce de ce projet à Limeil-Brévannes, en mars 2018, avait mis la ville vent debout, d’autant que la maire s’en était rendue compte par hasard, en recevant une DICT (Déclaration d’intention de commencement de travaux) sur le secteur situé entre la future station de téléphérique des Temps durables et la N406. La réaction avait été immédiate avec le lancement d’une pétition et une manifestation de plus d’un millier d’habitants.

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Depuis deux ans et demi, les actions se sont ainsi succédé, des rassemblements aux courriers aux ministres, avec le soutien des autres élus locaux et même du député de circonscription, pourtant dans la majorité présidentielle.

Quid de Choisy-le-Roi, Valenton et Noiseau?

Reste à savoir où va s’implanter le centre. Deux autres villes ont été identifiées, Choisy-le-Roi et Valenton, dont les élus rejettent également sa présence. A cette heure, aucun des deux maires, Tonino Panetta (LR) à Choisy-le-Roi et Metin Yavuz (SE) à Valenton n’ont eu des nouvelles à ce sujet. Il est en de même d’Yvan Femel à Noiseau, où est toujours en suspens un projet d’implantation d’une maison d’arrêt de 700 places. “J’ai vu le préfet aujourd’hui, il n’a toujours aucune nouvelle. Je ne sais pas si c’est bon ou mauvais signe”, confie l’édile. Durant le confinement, la prison de Fresnes, dont le taux de suroccupation était arrivé à plus de 200% il y a quelques années, était à nouveau presque occupée conformément à ses capacités, mais le département manque toujours structurellement de places de prison par rapport aux nombre de personnes écrouées au Tribunal de Créteil.

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