Difficile d’aménager dans son nouvel appartement en pleine période de confinement. Plusieurs dizaines de logements du parc social d’Immobilière 3F déjà attribués à des ménages se sont ainsi retrouvé vides. D’où l’idée de les mettre à disposition des soignants.
Au total, 45 logements représentant un total d’environ 75 lits ont été proposés à Paris, dans les Yvelines (Poissy, Plaisir), dans l’Essonne (Arpajon), les Hauts-de-Seine (Sèvres), en Seine-Saint-Denis (Aulnay‐sous‐Bois, Bondy, Montfermeil, Montreuil) et dans le Val-de-Marne (Charenton‐le‐Pont, Créteil, Limeil‐Brévannes, Saint‐Mandé, Valenton, Vincennes). La mise à disposition gratuite s’est effectuée via des baux précaires d’un mois renouvelable par le bailleur social Immobilière 3F.
«Nous avons recensé en début de confinement les logements prêts à la location dans lesquels les bénéficiaires avaient repoussé leur aménagement du fait du confinement et avons repéré des implantations intéressantes autour d’établissements comme à Vincennes près de l’hôpital Bégin ou à Limeil-Brévannes près de l’hôpital Emile-Roux», explique Olivier Perret, directeur de l’agence du Val‐de‐Marne à l’origine du dispositif avant qu’il ne soit étendu à toute la région. «Ouvrir l’eau, alimenter le logement en électricité, nous savons faire. En revanche, nous louons non meublé. Nous avons donc fait appel à la société Move&Rent, qui a mis à disposition notamment via Ikea, du mobilier neuf (75 lits et 15 frigos). Les gardiens ont également contribué à rendre ces appartements plus accueillant en y apportant vaisselle, chaises, petits appareils ménagers et quelques attentions».
Un dispositif inspiré des logements temporaires du chantier Grand Paris Express
Pour mener cette initiative, I3F s’est reposée sur l’opération de mise à disposition de logement vacants pour les employés des chantiers du Grand Paris Express. Les principaux bénéficiaire de cette opération à destination cette fois-ci des soignant, sur recommandations de leurs établissements, sont les franciliens habitant loin de leur lieu de travail et les équipes de renforts venue de province. Il existe également des cas isolés comme cette infirmière vivant avec son papa nonagénaire et craignant de le contaminer. Le dispositif a également été étendu au personnel d’Ehpad.
«A l’issue de la période de confinement, ces appartements pourront être déséquipés, nettoyés et mis à disposition des ménages auquel ils ont été attribués. Ils auront ainsi pu servir dans l’intervalle», conclut Olivier Perret.
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