| Paris | 27/11/2020
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La justice autorise la Marche des libertés à Paris

La justice autorise la Marche des libertés à Paris

La Marche des libertés de Paris, manifestation contre la proposition de loi “Sécurité globale”, qui avait été interdite par la préfecture de police qui préconisait un rassemblement, pourra bien se tenir samedi après une décision en référé du tribunal administratif, ont indiqué des membres du collectif opposé à cette loi.

“L’arrêté préfectoral a été suspendu”, a affirmé à l’AFP Dominique Pradalié du Syndicat national des journalistes (SNJ) à l’issue de l’audience vendredi.
“Le Tribunal administratif de Paris vient de suspendre l’arrêté d’interdiction du préfet de Paris. La #Marchedeslibertés aura bien lieu demain de République à Bastille à 14H00. Nous défendrons toutes les libertés”, a twitté Arié Alimi, l’avocat du collectif, également membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme.

La coordination “Stop loi Sécurité globale”, composée de syndicats de journalistes, d’ONG de défense des droits de l’Homme et d’associations, réclame le retrait de la proposition de loi des articles 21, 22, “qui organisent une surveillance de masse”, et de l’article 24 qui vise à pénaliser la diffusion “d’intention” malveillante de l’image des policiers, ainsi que le retrait du nouveau Schéma national du maintien de l’ordre.

Après des manifestations samedi dernier, de nouvelles “marches des libertés” sont prévues samedi dans plus de 70 villes, ainsi que devant les ambassades de France à La Haye et Berlin, selon la coordination.

La préfecture de police de Paris avait décidé d’interdire par arrêté le défilé de samedi pour éviter notamment la propagation du coronavirus, autorisant toutefois un rassemblement place de la République. La coordination avait alors déposé une demande de suspension en référé, évoquant un procédé “inacceptable, alors que des marches sont autorisées dans d’autres villes en France”.

La proposition de loi “Sécurité globale”, qui a déjà reçu un feu vert de l’Assemblée la semaine dernière, suscite une importante mobilisation chez les journalistes et au-delà.

Une mobilisation qui a trouvé un nouvel écho après la diffusion par le média Loopsider d’images de violences policières à l’encontre d’un producteur de musique noir. Publiée jeudi, le sujet a été vu plus de 13 millions de fois sur Twitter, devenant une des vidéos les plus virales sur Twitter en France.

94 Citoyens appelle au retrait de l’article 24 aux côtés des éditeurs de presse et des syndicats de journalistes
En tant qu’éditeur de presse, 94 Citoyens estime également que l’article 24 de cette loi risque d’entraver la liberté d’informer en créant un délit lié à l’intentionnalité du message et non le message lui-même. Il ne s’agit nullement de nier les appels à la violence dont sont victimes les forces de l’ordre mais plusieurs articles de la loi de 1881 condamnent déjà la diffusion de messages qui appellent à des atteintes aux personnes. Cette entrave à l’information réduit la diversité des sources en risquant de pénaliser des témoins, observateurs non journalistes, lanceurs d’alerte qui seraient jugés malintentionnés.
Voir le communiqué complet du Spiil (Syndicat de la presse d’information indépendante en ligne) dont 94 Citoyens est membre.

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