Culture | Paris | 18/09/2020
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Lancement d’une souscription pour la cité d’artistes La Ruche à Paris

Lancement d’une souscription pour la cité d’artistes La Ruche à Paris

Une souscription a été lancée vendredi pour restaurer l’immeuble Fernand Léger dans la cité d’artistes La Ruche à Paris, qui ouvre ses portes pour la première fois ce week-end pour les 37e journées européennes du patrimoine (JEP). 

Pour ce chantier qui doit démarrer début 2021, 1,9 million d’euros sont quasiment assurés sur les 3 millions nécessaires. La rénovation de l’immeuble Léger, aujourd’hui vétuste, redonnera tout son lustre à ce lieu de rendez-vous des artistes du début du XXe siècle, situé près de la Porte Brancion, dans le sud de Paris.

L’immeuble Fernand Léger de 1.600 m2 –ainsi nommé parce que le plasticien y a travaillé– compte une vingtaine d’ateliers que louaient des artistes et une salle d’exposition.

Vice-président de la Fondation, l’artiste de rue, Ernest Pignon-Ernest, qui vit à la Ruche, a retracé l’histoire de ce site construit en 1902 avec des matériaux récupérés sur le site de l’exposition universelle de 1900 et dont on avait voulu faire “un phalanstère d’artistes”. 

Les peintres ou sculpteurs Ossip Zadkine, Marc Chagall, Chaïm Soutine, Fernand Léger, Alexander Archipenko, Henri Epstein l’ont fréquenté. De même que des écrivains et des poètes: Max Jacob, Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire…

Dans les années 50 et 60, elle est à l’abandon, le sol jonché de carcasses de voitures, avant d’être sauvée in-extremis de la démolition, grâce à une mise de fonds de la famille Seydoux. D’autres cités d’artistes ont été démolies à cette époque.

Pour le nouveau chantier de rénovation, 1,7 million vont aller à la restauration du clos couvert, et 1,3 aux réaménagements intérieurs. Une douzaine de nouveaux ateliers devraient être disponibles.

La Ruche a déjà été dotée de 300.000 euros par la Mission Bern et de 500.000 euros par l’entreprise Gecina, un des mécènes de la Fondation du patrimoine. Les collectivités (Etat, région, ville) se sont dites prêtes à apporter plus d’un million d’euros. 

A la tête depuis l’été de la fondation La Ruche-Seydoux, qui gère le site, l’ancien président d’Arte, Jérôme Clément, n’a pas caché des “incertitudes” créées par le Covid, les collectivités étant “extrêmement sollicitées” pour leurs prochains budgets culturels.

Un premier chantier en 2010 avait permis la rénovation de sa rotonde.

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