Ancien maire de Vincennes, président du groupe UDI à la Métropole du Grand Paris et sénateur depuis 2017, Laurent Lafon a été élu ce 7 octobre président de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat.
Il succède à Catherine Morin-Desailly (UDI) qui venait d’achever ses deux mandats à la tête de la commission, maintenant ainsi une présidence du groupe Centristes.
Premier sujet à l’agenda : la loi de programmation de la recherche
Pour le sénateur, le premier défi de cette présidence va être le pilotage de tous les dossiers de cette commission au vaste périmètre qui comprend à la fois l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, la jeunesse et les sports, la culture (communication, spectacles vivants, patrimoine, presse, cinéma…).
Dans l’immédiat, le sujet à l’ordre du jour est celui de la loi de programmation de la recherche 2021-2030 dont la rapporteure est Laure Darcos, sénatrice de l’Essonne. Un sujet qui va faire débat et arrive en discussion au moment où la chercheuse française Emmanuelle Charpentier, partie à l’étranger pour pouvoir mener ses recherches à bien, vient de recevoir le prix Nobel de chimie avec l’Américaine Jennifer Doudna pour la découverte des ciseaux moléculaires Crispr-Cas9. Des travaux menés hors de l’hexagone, faute d’un cadre propice à la recherche. “Le cas de la prix Nobel illustre la faiblesse des moyens affectés à la recherche depuis des années. Les promesses doivent être assorties de moyens”, prévient Laurent Lafon. Alors que le projet de loi de programmation est prévu sur 10 ans, avec une répartition des moyens plus importante sur les dernières années, le sénateur entend bien défendre un calendrier plus serré pour déployer les investissements. “Nous allons proposer de ramener la durée de 10 ans à 7 ans”, annonce ainsi le nouveau président de la Commission.
Souveraineté numérique
En parallèle de l’animation de la commission, son nouveau président va aussi défendre la semaine prochaine une proposition de loi sur la souveraineté numérique, en tant cette fois que membre de la commission d’enquête sur la souveraineté numérique. Objectif : “faire entendre la voix du Sénat sur les bouleversements que le numérique provoque sur le monde du travail et notre système éducatif, mais aussi sur les risques potentiels qu’ils impliquent en matière de droits fondamentaux, fidèle à la doctrine constante du Sénat sur les libertés publiques.”
Le détail de la composition de la Commission culture, éducation et communication du Sénat
Président :
M. Laurent LAFON (Union Centriste)
Vice-présidents :
M. Max BRISSON (Les Républicains)
Mme Laure DARCOS (Les Républicains)
Mme Catherine DUMAS (Les Républicains)
M. Stéphane PIEDNOIR (Les Républicains)
Mme Sylvie ROBERT (Socialiste, Écologiste et Républicain)
M. David ASSOULINE (Socialiste, Écologiste et Républicain)
M. Julien BARGETON (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants)
M. Pierre OUZOULIAS (Communiste républicain citoyen et écologiste)
M. Bernard FIALAIRE (Rassemblement Démocratique et Social Européen)
M. Jean-Pierre DECOOL (Ratt. Les Indépendants – République et Territoires)
Mme Monique de MARCO (Écologiste – Solidarité et Territoires)
Secrétaires :
Mme Céline BOULAY-ESPÉRONNIER (App. Les Républicains)
M. Michel SAVIN (Les Républicains)
Mme Marie-Pierre MONIER (Socialiste, Écologiste et Républicain)
Mme Sonia de LA PROVÔTÉ (Union Centriste)
En France, règne désormais l’obsession du pilotage (bureaucratique ou politique) de la recherche par l’aval : il faut que ça rapporte, vite, des résultats décidés à l’avance par le pilote.
Les travaux récompensés (Crispr-Cas9) étaient dignes du prix Nobel, mais pas faits pour le pilotage par l’aval, et au départ sans résultats garantis à court terme.
Alors “Innover “: inventer ou seulement copier ? Il faut savoir choisir.
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