Grand Paris Express | | 23/09/2020
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Le Perreux-sur-Marne: le périmètre des expropriations liées au métro s’élargit

Le Perreux-sur-Marne: le périmètre des expropriations liées au métro s’élargit © Explorations et Architecture

Pour la troisième fois, la Société du Grand Paris (SGP, maître d’ouvrage du futur métro Grand Paris Express), va élargir le périmètre d’expropriation autour de la future gare Nogent-Le Perreux. Une mesure disproportionnée de l’avis de l’association de défense du cadre de vie, Agir pour le Perreux.

Rebelote. Près d’un an après avoir appris en pleine réunion publique l’expropriation de plusieurs parcelles autour de la gare Nogent – Le Perreux, les habitants ont été informés d’un élargissement de l’emprise du chantier.

Pour rappel, la gare RER E actuelle de Nogent- Le Perreux accueillera d’ici à 2030 une des stations de la ligne 15 Est du Grand Paris Express (Champigny – Saint-Ouen). Cette station de métro sera située en dessous de l’actuelle, en grande profondeur. Le chantier est entièrement situé du côté du Perreux-sur-Marne. La ligne 15 Est, interopérée avec la 15 Sud, permettra de faire le tour de Paris par sa banlieue sans changer de rame.

«Une dizaine de propriétaires ont reçu en juin dernier un courrier de la SGP pour annoncer leur intention “d’acquérir leur bien”. Il s’agit en fait d’expropriations, sans la moindre justification technique. Certaines parcelles ne se situent pas à proximité immédiate du chantier», dénonce Françoise Saunier Laporte, présidente d’Agir pour le Perreux (APLP). L’association est parvenue à identifier plusieurs parcelles cadastrales sises à l’angle des rues de Colmar et de Belfort, et entres les rues de Nancy et du Thillard.

De son côté, la SGP justifie cette extension par une sous-évaluation de la densité urbaine autour des chantiers et assure que des propriétaires étaient prêts, de toute façons, à vendre leur bien. «L’intégration de nouvelles parcelles dans le secteur de la future gare Nogent-Le Perreux est issue du processus normal de transmission par la ville des DIA (déclarations d’Intention d’Aliéné) pour les parcelles situées dans le fuseau de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP). Ainsi, les propriétaires de ces parcelles se sont déclarées vendeuses de leur bien à la ville dans le cadre d’un projet immobilier avec un promoteur. La ville en a informé la SGP. Conformément aux droits que lui donne la DUP et en réponse à un besoin d’agrandir l’emprise chantier de cette gare qui était trop petite, compte tenu de la densité urbaine alentour, la SGP a décidé d’acheter les parcelles à ces propriétaires vendeurs. Pour l’ouvrage de service de la rue de Bel air, la SGP a intégré une parcelle complémentaire afin d’assurer une distance suffisamment importante entre les maisons riveraines du chantier et le chantier de l’ouvrage de service afin de limiter les nuisances pour les riverains», motive le maître d’ouvrage.

Une explication qui ne convainc pas Agir pour le Perreux. «Nous avions déjà relevé au moment de l’enquête publique environnementale de mars 2019 que l’espace autour du chantier était trop contraint, et demandé, par ailleurs, un transport ferroviaire des déblais pour limiter la noria des camions, ce que la SGP a refusé. Il est particulièrement surprenant qu’elle découvre si tardivement de nouveaux besoins chantier, à moins que ne ce soit une manœuvre pour “morceler” les expropriations et éviter d’avoir trop de mécontents au même moment, ou de réserver dès maintenant une emprise foncière destinée ultérieurement à une opération immobilière. D’autre part, ils font du cas d’un propriétaire intéressé pour vendre son bien, une généralité ! Ce n’est pas le cas de tout le monde, et avec les prix qui leur ont été proposé, en dessous du marché, il leur est impossible d’obtenir un logement équivalent en proche couronne», dénonce Françoise Saunier Laporte.

«Le retour sur expérience des lignes en travaux, notamment la ligne 15 sud, ont montré que des emprises trop petites ont engendrés plus de nuisances pour les riverains. En effet, une situation trop exiguë amène à concentrer les installations et à rallonger la durée des travaux. C’est pourquoi la SGP étudie, au cas par cas, la possibilité d’agrandir les emprises prévus pour ses futurs chantiers afin de limiter les désagrément auprès des riverains. Pour ces situations, la SGP s’inscrit dans une logique de dialogue et de concertation avec les parties prenantes», insiste pour sa part la SGP.

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