Augmenter les passages piétons et les stationnements vélo en supprimant des places de stationnement automobile, telle est l’expérimentation menée par le Conseil départemental du Val-de-Marne à Fontenay-sous-Bois et à Bonneuil-sur-Marne. Détails.
Concrètement, 21 places de stationnement ont été supprimées à Fontenay-sous-Bois pour créer 300 places de stationnement vélo dans la ville. “Ces places s’ajoutent aux places créées dans le cadre du plan d’arceaux vélo départemental (Véligo), en cours d’achèvement”, indique le département. 23 passages piétons ont aussi été créés : 9 sur la RD240, 8 sur la RD241, 5 sur la RD143 et 1 sur la RD244.
A Bonneuil-sur-Marne, 10 sites ont été recensés pour créer 130 places de stationnement pour vélos. 6 sites ont d’ores et déjà été aménagés et 4 sont en cours. 10 nouveaux passages piétons sont prévus : 9 sur la RD19 et 1 sur la RD284.
Coût de l’opération : 145 000 euros.
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Bien qu’anomyne et désobligeante (vous critiquez le bilan “écolo” mais je n’ai pas traité les automobilistes de façon péjorative) votre réponse appelle quelques précisions :
– l’espace d’un parking voitures ne comprend pas seulement la surface de la voiture mais celle nécessaire pour manoeuvrer. De même qu’il faut de l’espace pour que chacun accède à son vélo dans un garage collectif, de même une voiture a besoin d’allées dédiées ou de rampes importantes en raison de son rayon de giration pour accéder à son emplacement de stationnement
– les spécialistes d’aménagement urbain (ex. Véligo) considèrent qu’en moyenne on loge 8 parkings vélos de taille normale par emplacement de parking voiture converti.
– vous avez raison, il faut inclure les émissions liées aux véhicules qui cherchent une place. A ce propos les émissions produites dans les rampes de parkings multiétages sont à prendre en compte dans leur bilan . Pour le parking de l’hopital Mondor que je citais chaque voiture garée fait plusieurs centaines de mètres à faible vitesse dans les rampes d’accès intérieures et extérieures, dans des conditions où la consommation est très supérieure à celle des tests standards. Multipliez par plusieurs centaines de mouvements par jour, cela représente une pollution non négligeable .
– si vous êtes sensible à l’argument pollution le mieux est de laisser votre voiture au garage pour les déplacements urbains que vous pourriez faire à pied ou à vélo. Que 10% des trajets se fassent à vélo, et la pénurie de parking disparaîtra pratiquement pour ceux qui en ont vraiment besoin.
– Vous n’avez rien dit sur le coût relatif des parkings voitures et vélos car vous savez bien que le vélo est plusieurs dizaines de fois moins cher.
Précision : “bilan écolo” ne visait pas un parti ou mouvement, c’est juste un raccourci pour bilan de l’opération concernant la pollution de l’air en ville. Après tout, le terme écologie a désigné d’abord une science : des “interactions entre les êtres vivants et leur milieu, et entre eux”, je crois.
Par ailleurs, je suis surtout piéton et usager de (usagé des fois, usé par les conditions) RATP/SNCF. Mais je déteste autant les bouchons que tourner longtemps à la recherche d’une place…
Pour les rampes d’accès, bien qu’en effet important, je n’y avais pas pensé. Mais à Fontenay, il n’y a quasiment pas de parking public ; les places supprimées devraient donc être au raz du bitume, sur le côté des rues. Et les parkings vélo à la place, à moins qu’ils soient aussi ailleurs.
Il n’est pas dit que les 300 places vélos ont été créées avec juste la surface des 21 places voitures.
Le garage à vélo de mon immeuble est plus grand qu’une voiture, et pour y rentrer 10 vélos c’est déjà compliqué. On peut aussi prendre la taille (longueur x largeur) d’une voiture moyenne , celle (longueur x largeur du guidon) d’un vélo pas d’enfant ; ça pourrait faire un jeu, mettre le plus de vélos (accessibles) sur un emplacement voiture.
Après, dans le bilan écolo, on peut aussi calculer les émissions produites par les voitures qui cherchent longtemps une place … Et des cyclistes qui s’arrêtent aux passages piétons où il y a un piéton, je n’en ai pas vu beaucoup.
Bravo pour cette mesure économe des deniers publics : en créant 300 places de parking vélos et en supprimant 21 places de parking voitures, on a une création nette de 279 places de parking pour 145 000 euros, soit un coût de 500 euros par emplacement créé. Par comparaison le coût d’une place de parking dans un silo à voitures du type de celui créé à l’hopital Henri Mondor (9 millions d’euros pour 600 emplacements) est de 15000 euros par emplacement créé, soit 30 fois plus.
Il faut rappeler qu’en Ile de France le taux d’occupation est peu supérieur à une personne par véhicule (1,3 personne par voiture en moyenne) ce qui justifie la comparaison ci-dessus.
Certes tous les déplacements ne peuvent se faire en vélo mais la disponibilité de parkings vélos adaptés est nécessaire, en complément des pistes cyclables protégées, pour que ce mode de déplacement non polluant se répande davantage.
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