Quelques jours après l’officialisation de l’abandon du projet de prison semi-ouverte dans le quartier des Temps durables, à Limeil-Brévannes, les élus ont décroché symboliquement la bâche noire installée il y a plus de deux ans sur la façade de la mairie.
L’hôtel de ville de Limeil-Brévannes a retrouvé sa neutralité. Depuis près de deux ans et demi, la façade de la mairie était décorée d’une bâche noire ornée d’un panneau stop et de l’inscription «Limeil-Brévannes dit non à la construction d’une prison». Symbole de l’opposition de la municipalité à l’installation dans le quartier des Temps durables, d’une structure de préparation à la sortie de prison, cette banderole géante a été démontée à l’occasion de prises de paroles d’élus ce samedi, de la maire de la ville Françoise Lecoufle (LR) au député de circonscription Laurent Saint-Martin (LREM).
Etaient aussi présentas les sénateurs Christian Cambon (LR), Catherine Procaccia (LR) et Laurent Lafon (UDI), le maire de Boissy-Saint-Léger, Régis Charbonnier (PS) et celui de Valenton, Metin Yavuz, également conseiller départemental apparenté LR.
«L’abandon du projet de Prison à Limeil-Brévannes permet de redonner un second souffle à toute la ville et plus particulièrement au quartier des Temps-Durables. L’arrivée du téléphérique et de la zone économique avec 3000 emplois à terme à la clé vont pouvoir démarrer dans des conditions plus sereines», a souligné la mairie de Limeil-Brévannes.
La banderole revendicative à Limeil : une technique éprouvée
Quelques mois seulement avant d’apposer sur la façade de la mairie sa bâche anti-prison, la mairie de Limeil-Brévannes avait déjà utilisé cette technique pour dénoncer l’installation d’un bidonville rom dans le quartier des Temps durables. « Roms aux Temps durables : que fait l’État? », interrogeait cette banderole. Quelques semaines plus tard de le campement était évacué.
Lire : Limeil veut l’expulsion du bidonville avant la trêve hivernale
Quid de Choisy-le-Roi, Valenton et Noiseau?
Reste à savoir où va s’implanter le centre. Deux autres villes ont été identifiées, Choisy-le-Roi et Valenton, dont les élus rejettent également sa présence. A cette heure, aucun des deux maires, Tonino Panetta (LR) à Choisy-le-Roi et Metin Yavuz (SE) à Valenton n’ont eu des nouvelles à ce sujet. Le suspense demeure aussi à Noiseau concernant la prison de 700 places. Dans ces villes aussi, des banderoles ornent les façades des mairies.
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