Le nombre de villes en constat de carence de logements sociaux en Val-de-Marne a augmenté depuis la dernière révision triennale. Cette année, dix villes sont épinglées contre sept il y a trois ans. Les mesures qui accompagnent ces décisions sont aussi plus contraignantes, avec pour la première fois une reprise de l’instruction des permis de construire dans quatre villes. Rappel historique, chiffres du logement social en Val-de-Marne et détails des mesures 2020.
Contexte Atteindre les 25% de logements sociaux par ville prévus par la loi SRU (Solidarité renouvellement urbain) d’ici à 2025 pour pouvoir répondre à tous les demandeurs, tel est l’enjeu des objectifs triennaux fixés à toutes les villes en deçà de ce quota. Des objectifs à la fois quantitatifs (taux global de logements sociaux) mais aussi qualitatifs comme la proportion minimale de 30% de logements très sociaux (PLAI) sur l’ensemble des nouvelles constructions HLM et, a contrario, d’un seuil maximal de 30% de logements moins sociaux (PLS). Tous les trois ans, les services de l’Etat vérifient si ces objectifs ont été atteints ou pas, et fixent de nouveaux objectifs pour les trois années suivantes, afin d’atteindre 25% en 2025.
Lire : Construction HLM: les communes d’Ile-de-France qui ont joué le jeu – ou pas
21 communes en deçà des 25% de logements sociaux doivent payer l’amende SRU
A date du premier janvier 2019, 23 communes sur 47 ne remplissent pas l’objectif de 25% de logements sociaux mais 2 en sont exemptées (Ablon et Villeneuve) en raison de leur situation géographique près de l’aéroport.
Les 21 communes non exemptées doivent s’acquitter d’une amende SRU calculée en fonction du nombre de logements sociaux manquants.
L’amende SRU est calculée de la façon suivante :
1° On calcule le nombre de logements sociaux à atteindre en multipliant le nombre de résidences principales de la ville par 25%.
2° On calcule la différence entre le nombre réel de logements sociaux et le nombre à atteindre
3° On multiplie ce nombre par 25% du Potentiel fiscal par habitant (PFH)
L’amende peut être minorée de certaines dépenses déductibles
Villes du Val-de-Marne ayant moins de 25% de taux de logements sociaux au 1er janvier 2018 ou 2019 | Taux de logements sociaux au 1er janvier 2018 | Taux de logements sociaux au 1er janvier 2019 |
Ablon-sur-Seine | 15,17 | Exemptée |
Villeneuve-le-Roi | 23,31 | Exemptée |
La Queue-en-Brie (a passé les 25% en 2019) | 24,60 | 25,66 |
Saint-Maurice | 23,81 | 24,63 |
Charenton-le-Pont | 24,11 | 24,35 |
Thiais | 24,72 | 23,92 |
Maisons-Alfort | 23,20 | 22,77 |
Chennevières-sur-Marne | 23,05 | 22,76 |
Rungis | 20,71 | 20,66 |
Sucy-en-Brie | 19,98 | 19,93 |
Le Plessis-Trévise | 19,09 | 19,42 |
Bry-sur-Marne | 14,45 | 18,03 |
Mandres-les-Roses | 17,75 | 17,8 |
Santeny | 17,45 | 17,37 |
Noiseau | 14,97 | 14,9 |
Nogent-sur-Marne | 13,45 | 14,14 |
Villecresnes | 13,63 | 13,3 |
Marolles-en-Brie | 11,95 | 11,94 |
Saint-Mandé | 11,32 | 11,55 |
Vincennes | 11,01 | 11,34 |
Le Perreux-sur-Marne | 10,87 | 10,94 |
Saint-Maur-des-Fossés | 8,78 | 8,81 |
Périgny-sur-Yerres | 7,89 | 7,98 |
Ormesson-sur-Marne | 2,11 | 2,28 |
10 communes en constat de carence de logement social
Sur ces 21 communes, 10 ont été frappées d’un constat de carence en logements sociaux suite à la réalisation jugée insuffisante de leurs objectifs triennaux 2017-2019. Il s’agit de : Le Perreux-sur-Marne, Marolles-en-Brie, Nogent-sur-Marne, Noiseau, Ormesson-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres, Saint-Mandé, Saint-Maur-des-Fossés, Sucy-en-Brie et Villecresnes.
Ce nombre est en progression par rapport à 2017 où sept communes avaient été épinglées, dont l’une, Le Plessis-Trévise, était sortie de son constat de carence assez rapidement.
Certaines communes se retrouvent en carence pour la première fois, à l’instar de Sucy-en-Brie qui aligne pourtant près de 20% de logements sociaux, soit nettement plus que certaines communes non carencées. En cause : le retard pris dans la construction d’une résidence pour jeunes travailleurs. La commune pourrait toutefois sortir de sa carence en cours de période triennale comme l’avait fait Le Plessis si la situation évolue. “Nous avons développé des conventions Anah avec des bailleurs privés pour convertir des logements en logements sociaux de manière rapide”, indique-t-on au cabinet de la maire.
D’autres sont régulièrement épinglées à l’instar de Nogent, Le Perreux et plusieurs communes du Plateau briard. “A Marolles-en-Brie, plusieurs recours ont bloqué des projets depuis longtemps”, explique Vanessa Hanni, maire-adjointe au logement. “Nous héritions de cette situation mais avons annoncé dans notre programme municipal que nous souhaitions développer le logement social. Nous avons aussi besoin d’adapter le parcours résidentiel à la population vieillissante de la commune. 30% des habitants ont plus de 65 ans et ils souhaitent vendre leur maison tout en restant vivre sur place”, détaille l’élue.
Périgny-sur-Yerres défend ses terres agricoles
Toujours dans le plateau briard, Périgny-sur-Yerres fait de son côté valoir sa spécificité agricole et la ville a demandé à réviser ses objectifs dans les trois ans à venir, déjà sûre qu’il serait impossible de les atteindre. “60% de la ville est constituée de terres agricoles. L’un de nos maraîchers nourrit 200 000 personnes avec sa seule exploitation. Pour développer le logement social, nous sommes donc obligés de convertir des logements existants mais c’est un travail de très longue haleine de remembrement de parcelles et l’équation économique est compliquée pour les bailleurs sociaux car le foncier est cher par rapport aux possibilités de construction limitées en hauteur dans les zones ABF (Architectes des Bâtiments de France). Cette année, nous avons proposé dix sites à des bailleurs et nous avons essuyé dix refus de préemption!”, détaille Arnaud Védie (LR), maire de la ville, qui apprécie d’avoir vu son amende SRU majorée être divisée par deux par rapport à la précédente période, passant de 106 000 à 53 000 euros. “Cela va nous permettre d’envisager de rejoindre la police intercommunale”, calcule l’élu.
Rappel historique, huit communes avaient été carencées en 2011 (Le Perreux-sur-Marne, Marolles-en-Brie, Ormesson-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres, Rungis, Saint-Maur-des-Fossés, Santeny et Villecresnes), puis six en 2014 (Ormesson-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres, Saint-Maur-des-Fossés, Nogent-sur-Marne, Saint-Mandé et Bry-sur-Marne) et sept en 2017 (Ormesson-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres, Saint-Maur des Fossés, Le Perreux-sur-Marne, Marolles-en-Brie, Noiseau et Le Plessis-Trévise).
Des pénalités SRU majorées
Le constat de carence a plusieurs conséquences pour les communes. La première est d’ordre financier. Les communes carencées se voient infliger une pénalité financière supplémentaire à leur amende SRU qui correspond à un certain coefficient de celle-ci. Le coefficient multiplicateur peut aller jusqu’à cinq. Dans le Val-de-Marne, Saint-Maur-des-Fossés a ainsi vu son amende SRU de base multipliée par quatre suite lors de son constat de carence précédent, devant payer 6,4 millions d’euros par an au lieu de 1,6 million.
Lire : Quota de logement social: 13 villes du Val-de-Marne passent à la caisse
Les amendes proposées pour la prochaine période (amende SRU de base comprise)
Ville carencée | Amende SRU majorée |
Le Perreux-sur-Marne | 1 100 000 |
Marolles-en-Brie | 160 000 |
Nogent-sur-Marne | 1 000 000 |
Noiseau | 60 000 |
Ormesson-sur-Marne | 587 000 |
Périgny-sur-Yerres | 53 000 |
Saint-Mandé | 890 000 |
Saint-Maur-des-Fossés | 6 100 000 |
Sucy-en-Brie | 280 000 |
Villecresnes | 345 000 |
Les villes perdent leur quota d’attribution de logements sociaux et leur droit de préemption
Autre effet direct du constat de carence pour les communes : la perte de leur quota d’attribution de logements sociaux et leur droit de préempter un bien mis à la vente dans leur commune, ce qui réduit leur marge de manœuvre politique. Peu utilisé au début, le droit de préemption a été progressivement mis en œuvre de plus en plus régulièrement par le préfet. Cette mesure permet à l’Etat de confier du foncier à l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France pour construire du logement social. La semaine dernière encore, un arrêté a acté la préemption d’une grande villa à Ormesson-sur-Marne (photo de une) pour l’intégrer dans un projet urbain plus vaste comprenant 125 logements dont la moitié de logements sociaux.
Lire à ce sujet : Val-de-Marne: les préemptions de l’Etat pour construire du logement social s’accélèrent
4 villes perdent leur compétence permis de construire
Le dernier levier, qui n’était pour l’instant pas mis en œuvre, est la reprise de la compétence d’instruction des permis de construire par l’Etat. En septembre dernier, le préfet du Val-de-Marne avait annoncé son intention d’y recourir, rappelant qu’il y avait 90 000 demandeurs de logements sociaux en Val-de-Marne.
A partir de 2021, quatre communes du département, sur les dix carencées, vont ainsi perdre la main sur les permis de construire : Saint-Maur-des-Fossés, Ormesson-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne et Saint-Mandé. Cette mesure s’applique à partir de 4 logements.
“Concrètement, les villes continueront à être le point d’entrée pour les demandes de permis de construire, mais elles devront ensuite transférer le dossier à la DRIEA (Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France)“, explique Catherine Larrieu, directrice de la DRIHL Val-de-Marne (Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement). Une charge de travail non négligeable alors que l’instruction des permis de construire occupe plusieurs équivalents temps plein dans chacune des communes carencées. “Nous nous réorganiserons pour dégager du temps mais il s’agit de missions prioritaires. Nous ne carençons pas pour le plaisir”, rappelle la directrice de la DRIHL 94.
Les maires en colère
Du côté des élus concernés par ces mesures, la colère domine. Le premier à réagir a été le maire de Saint-Maur-des-Fossés, Sylvain Berrios (LR), dont la ville s’est vue coiffer d’un bonnet d’âne par la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, lors d’une interview de cette dernière sur la radio RTL, à la veille du Comité régional destiné à arbitrer les villes qui seraient concernées par cette arme fatale. “Le maire ne veut pas construire de logements sociaux, et bien c’est le préfet qui signera les permis de construire”, résumait la ministre, résolue à “casser les ghettos”. Ce à quoi l’édile a répondu “Pas un logement social ne sortira de terre à Saint-Maur sans le concours de la ville“, rappelant avoir déjà signé un contrat de mixité sociale et prévu une augmentation progressive du taux de logements sociaux pour atteindre 12%.
Lire : Logements sociaux à Saint-Maur-des-Fossés: Emmanuelle Wargon veut prendre la main
Les trois autres communes concernées sont toutes aussi remontées. “Cette décision est injuste au regard des efforts qui ont été faits et elle a été prise sans concertation. Nous avons rencontré le préfet en juillet et il n’y a eu ensuite aucun débat contradictoire”, regrette Christel Royer (LR), maire du Perreux-sur-Marne. “Nous avons pourtant réalisé 82,20% des objectifs triennaux. Nous sommes passés de 9,77% de logements sociaux en 2015 à 12,28% en 2020 et notre PLU prévoit déjà 35% de logements sociaux sur les nouvelles constructions. On nous a reproché de ne pas avoir la bonne proportion de PLAI par rapport aux logements PLS mais ceci s’explique par la création d’une résidence autonomie”, détaille l’élue qui s’inquiète d’une “bétonisation à marche forcée” de sa commune, allant à l’encontre des “exigences écologiques” et des besoins “d’îlots de fraîcheur”. “C’est un diktat déconnecté de la réalité du terrain alors que nous faisons un travail d’orfèvre. Un quart de la commune est en zone PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation)”. Seule consolation pour la ville, l’amende SRU ne sera majorée qu’à 0,80% de la pénalité initiale et va passer de 1,4 million à 1,1 million d’euros par an.
A Ormesson-sur-Marne, Marie Christine Ségui (LR) n’est pas moins en colère, qui rappelle que sa ville est partie de 1,46% de logements sociaux en 2014 (elle en compte aujourd’hui 2,28%), lorsqu’elle a été élue pour la première fois, et qu’il n’est pas possible de rattraper les objectifs en “un claquement de doigts”. “Il n’y a pas une semaine durant laquelle je ne m’occupe pas de ce sujet. Nous avons programmé 442 logements sociaux qui vont faire passer notre taux à 9%, cela représente une augmentation de 532%!” souligne l’élue, rappelant que l’aménageur actuel des grandes zones à construire de la ville, Epa Marne, a été désigné par l’Etat. “La ville est volontaire mais encore faut-il mettre en face les équipements publics nécessaires pour accueillir les nouvelles populations. Nous finançons déjà une nouvelle école de 10 classes Et puis, il n’y a pas de transports en commun à Ormesson, et il y a déjà un important flux de voitures tous les jours”, poursuit la maire, qui confie se sentir “complètement trahie” après avoir eu l’impression de travailler en bonne intelligence avec la préfecture, et s’agace que des élus se retrouvent considérés comme des “voyous”, rappelant la séquence lors de laquelle la commune s’était retrouvée sous les projecteurs il y a quelques années.
Lire : Logements sociaux : Ormesson-sur-Marne sous les feux de la rampe
Les défendeurs des locataires applaudissent
De son côté, la CNL Val-de-Marne, fédération de défense des locataires HLM, applaudit au contraire la fermeté désormais affichée par l’Etat et appelle au respect de la loi SRU.
“Si nous comprenons que des communes aient des impossibilités foncières ou font les efforts nécessaires pour respecter la loi, certaines communes du Val-de-Marne font de la non-construction de logements sociaux un argument politique. D’autres communes ont davantage respecté les objectifs mais en construisant des logements PLS qui sont les moins accessibles aux ménages les plus précaires. La CNL du Val-de-Marne demande à ce que les villes non respectueuses de la loi soient déclarées en situation de carence et que le préfet prenne la main, comme il en a le droit depuis des années, sur les permis de construire à l’instar de Saint-Maur ou Ormesson”, enjoint la Confédération nationale du logement dans le département. La fédération propose aussi “que soit revu le décompte des logements sociaux vendus dans le décompte des logements sociaux d’une ville, ceux-ci pouvant encore être comptés durant 10 ans après la vente !” et suggère encore que “les logements en usufruit arrivant à terme soient automatiquement transférés vers un bailleur social et non pour le profit du marché privé.”
Et après ? Quels objectifs réalistes?
Au-delà des sanctions, reste à poursuivre les objectifs des 25% d’ici à 2025. Sauf qu’à mesure que l’échéance se rapproche, le chiffre de 25% en 2025 semble de plus en plus difficile à atteindre. Dans son dernier palmarès des villes qui ont ou pas respecté leurs objectifs, la Fondation Abbé Pierre appelle donc à se projeter au-delà pour rester mobilisé : “Pour ne pas relâcher les efforts, il faut modifier la loi pour que ces communes poursuivent leur rattrapage après 2025 en leur fixant de nouveaux délais, exigeants mais réalistes.”
Une proposition qui pourrait intéresser la politique culturelle de Saint-Maur : la création d’un musée du logement populaire :
https://94.citoyens.com/2021/ile-de-france-lamulop-defend-un-projet-de-musee-du-logement-populaire,25-01-2021.html
Calme, sécurisé, verdoyant ! On croit rêver ! Il n’y en aura jamais pour tout le monde alors que partout on voit couper les arbres . C’est normal, on ne peut bétonner à outrance avec ces gêneurs d’ un autre âge au siècle du bulldozer et de la tronçonneuse à tout vat . Les superficies disponibles diminuent comme peau de chagrin, c’est pourquoi construire en hauteur – de plus en plus haut – laisserait un peu d’espace vert . Quant au calme, sécurisé , verdoyant pour riches ou pauvres , faisons semblant d’y croire désormais Les caisses , au rythme actuel avec lequel on y puise, sans trop approfondir les différences primordiales et le bien fondé , une fois vides elles mettront fin à ces petites querelles .
Les Allemands, qui semblent plus aptes que les Français àprendre des décisions raisonnables, incitent les propriétaires de pavillons a surélever leur domicile d’un étage, à mettre en location. Les travaux sont pris en charge par l’état, et cela fait un complément de revenu aux propriétaires, voire aussi rompre leur isolement.
Cela semble bien fonctionner dans les lotissements de pavillons ‘Sam’suffit’ …
Désolé : Raymond94 …
Réflexion de bon sens ; quand les inégalités deviennent insupportables
, que l’ascenseur social ne fonctionne plus, et que les caisses de l’état se vident, alors survient soit la guerre civile, soit la vraie guerre …
Les ‘générations futures’ devront faire face. Le ‘baby boom’ a été la première génération de l’histoire de France à ne pas connaitre la guerre, juste trop jeunes pour la guerre d’Algérie … Une exception, une anomalie dans l’histoire.
‘Chacun pour soit’ serait l’avenir de Saint-Maur ? Bonne chance.
Votre commentaire est à l’opposé du politiquement correct et résume à lui seul un état de fait qui, tournant en rond dans une médiocrité lâche, impuissante , vénale et servile, finira par devenir crucial et se terminera vraisemblablement par des conflits civils graves qui n’apporteront d’ailleurs, en final, aucune solution . Ce problème de logements sociaux divise encore plus les français qui se tournent, en se divisant sans cesse – régner c’est diviser – vers des gouvernements de bavards, couards, des ” ventres mous d’après-nous le déluge ” aptes à vider les caisses et rendre monstrueuse la dette, alors que présentement l’union lors d’une échéance électorale apporterait, s’ils existent, des gouvernants capables de s’attaquer de suite , sans éternels bavardages , hésitations et courbettes à des Etats voisins dont les intérêts, quoiqu’on en dise, n’ont jamais été et ne seront jamais communs. Comme le dit SCOPS, il serait grand temps d’agir !
La loi SRU est motivée par une promesse trompeuse : loger à un prix inférieur à celui du marché, tous les demandeurs légaux. Or ce type d’offre provoque toujours un excès de demandes qui ne peuvent pas toutes être servies.
Le gouvernement aggrave la situation en confinant : des milliers d’employés perdent leur emploi dans la restauration, l’hôtellerie, le tourisme, le spectacle vivant. Les entrepreneurs risquent aussi la survie de leur affaire.
L’UE aggrave la situation en permettant l’invasion du Continent pour des motifs faussement humanitaires.
Il n’y a pas de limite au ratio de logements sociaux (sinon “coloniaux”) au regard des critères d’attribution du Préfet. Au delà de 25% toutes les villes sont socialistes, et la demande s’emballe. Il existe des communes à 80% Votre boucherie sera hallal, vous vous adapterez !
La bourgeoisie de St Maur , de Paris, de l’IdF et des metropoles a crû intelligent et à la mode de voter pour Macron et ses députés macronistes. La voilà servie avec du logement social-colonial à côté de chez elle ! Il faut savoir discerner qui est socialiste et qui ne l’est pas ! On apprend de ses erreurs.
Le lecteur de 94Citoyens doit savoir une chose : c’est le déficit chronique et la dette de croissante de l’Etat qui dévalue la monnaie par rapport aux actifs : actions et immobiliers.
L’Etat, donc les politiciens qui s’en servent à leur profit créée lui même un fuite des capitaux vers le spéculatif en taxant trop le productif : salaires, dividendes. Il raréfie l’emploi. Les salaires stagnent par rapport aux loyers.
L’Etat et ses politiciens ayant créé la pénurie immobilière veulent maintenant raser votre pavillon familial pour y loger leur clientèle frîchement débarquée !
Citoyens ! Allez vous vous laisser faire ? L’Etat-tyran vous menance. Avez vous peur de lui ?
Ces sanctions à l’égard de villes ,en majorité bien entretenues, bien gérées et encore propres, sont un déni à la démocratie et au droit d’être maître chez soi sans puiser éternellement dans l’argent public . Il serait mieux de ne pas tout faire pour augmenter sans cesse la quantité de pauvres en limitant les causes permanentes qui enflent sans cesse leur nombre . Même en bétonnant à outrance ces villes , manifestement objets de vindicte et de jalousie , on ne pourra aider efficacement les plus démunis en leur permettant un logement décent, où qu’il se situe, si l’on persiste à alimenter ce tonneau des Danaïdes
Vous pensez sans doute à l’immigration, dont il faudra bien un jour maitriser le flux et expulser les sans papiers. Je note que ni la gauche ni la droite n’y ont réussit (qui se souviens des charters de Pasqua ? ). En avaient il la volonté ? J’en doute, l’immigration est nécessaire pour détruire les revendications ….
S’il est vrai que des mairies, souvent communistes, ont créé des ghettos sociaux et ethniques, n’oubliez pas que se sont les communistes qui les premiers ont dénoncé l’immigration massive (cf le foyer de Vitry).
Mais malheureusement la pauvreté n’est pas que immigrée : salaires de plus en plus bas, chômage des seniors expérimentés (donc avec un salaire correct), CDD de parfois quelques heures, déclassification des diplômes, désindustrialisation massive, destruction des emplois faiblement qualifiés, et tolérance à l’égard du travail au noir qui favorise les très petites entreprises. Et enfin et peut être surtout, déclassification des classes moyennes et fin de l’ascenseur social.
Se fixer sur l’immigration, vrai problème, c’est pratiquer la politique de l’autruche et trouver un bouc émissaire facile. C’est que font les municipalités successives de St-Maur, que l’on veut transformer en ville dortoir de vieux riches.
Les gilets jaunes, malheureusement incapables de se structurer, avait bien mis tout cela en valeur au début.
Je suis d’accord !!
Tout a fait d’accord avec ROTTIER , c’est pourtant ce qui arrivera !
Vous trouvez qu ´a vitry il n’y a pas assez de logements sociaux ?
Il est indispensable de créer de la mixité alors c est quoi la mixité ? Je suis preneur de toutes les définitions et les transmettre à notre jeune Maire et lui demander sa définition
Vous avez mal lu, mais intentionnellement !
Ce monsieur déplore la paupérisation de Vitry, espère sans trop y croire à une arrivée de ‘parisiens’ plus situés dans la classe moyenne, et regrette le comportement de villes comme St-Maur qui, en refusant toute mixité sociale, créent des ghettos sociaux ailleurs …
Ghetto de riches à St-Maur, ghetto de pauvres à Bonneuil de l’autre côté de la Marne : absence totale de mixité sociale et d’urbanisme équilibré.
23 Villes dirigées par un maire de droite qui ne respectent pas la loi et préfèrent payer une amende ! Que faudra-t-il faire pour qu’il la respecte?
Cette question du droit au logement avec des salaires toujours aussi bas est essentielle.
J’espère que le préfet aura du courage pour aller au bout et faire construire du logement social dans ces villes ! Parce qu’aujourd’hui, tous les demandeurs vont ailleurs. Cette inégalité ne peut rester en l’état!
Pour un droite qui veut prendre à la gauche le département du Val de Marne , cette question du logement social n’est pas très reluisante dans son bilan local!
Laisse tranquille ces villes ont va pas les rendre comme les villes de 93
Je vis dans un immeuble publique et je me comporte mieux que vous !!
Vous avez une image très négative des locataires de logements publiques. Je travaille à plein temps, mes revenus sont modestes et je paye mon loyer ainsi que des impôts, rubis sur ongle. Je n’ai aucune dettes qui menacent la stabilité de mon budget.
De plus, je prends soin de mon appartement et je respecte mes voisins. Nous sommes des millions à partager cette expérience de vie
Pourquoi n’aurais-je pas le droit de vivre dans votre ville ?
Mais enfin Marielle : vous déraisonnez !!!
On ne veut pas de gens ‘modestes’ (voire ‘pauvres’) à St-maur … On ne veut que de l’entre-soi de vieux riches (parce que en grande partie héritiers) et de leur progéniture héritière !
De plus, si à Bonneuil on ne cesse de développer des activités, à St-Maur on les fait disparaitre : les activités, cela perturbe la tranquillité des personnes âgées.
Enfin Marielle, enfin …
Cette mentalité me dégoute.. Je viens d’entrer dans la vie active, j’ai un revenu plus que lambda mais ce n’est pas pour autant que je crache sur ceux qui ont mieux réussi leur vie que moi. Ce n’est pas parce que certain sont bien plus riche que d’autres (il faut investir énormément de sont temps et de sa personne pour en arriver là) qu’on doit tout leur reprocher et tout leur enlever… Si tu as travaillé dur et sacrifié bcp pour te payer un magnifique pavillon à Saint Maur, c’est pour garder ce cadre calme, sécurisé, verdoyant etc… Et c’est tant mieux pour toi, tu l’as mérité tu en a le droit. On n’a pas à en vouloir à ces gens là !!!
Bonneuil sur Marne est la ville la plus affreuse que je connaisse, vraiment. Pire que Saint Denis c’est dire, ou Grigny qui ne sont pas des références !
Les gens modestes ont plus de retenus, de savoir-vivre et savoir-être et faire que la classe supérieure !!
Bonjour,
C’est bien Lionel Jospin qui a instauré cette possibilité de payer pour ne pas respecter la loi de la mixité sociale, j’aimerai qu’ il s’exprime à ce sujet aujourd’hui ?
J’habite Vitry sur seine depuis 1958 et je vis une paupérisation des résidents actuels. Il n’est pas nécessaire de connaitre le pourcentage de logements sociaux il suffit de se promener dans Vitry.
Tous les commerces qui font le cœur d’une ville comme dans les communes voisines sont partis car il n‘y a plus de clientèle ayant les moyens de s’offrir un vêtement une paire de chaussure.
Il, ne reste que l’indispensable, l’alimentaire la restauration rapide, les opticiens les salons de coiffure et les barbiers les banques les superettes etc… et entre la Gare du RER et la Mairie plus d’une dizaine d’agence immobilières.
Est-ce un futur renouveau de Vitry sur seine ou à moins de 3 km du périphériques le mètre carré dans l’ancien de 50 ans est au quart du prix derrière le périphérique ? Est-ce que les Parisiens à l’étroit vont migrés vers nous ?
Combien de décennies faudra-t-il l pour que Vitry ressemble à une ville vivante et accueillante comme dans les communes environnantes ?
Le problème est en amont, il n’est pas près d’être réglé . Malthus réveille toi !
Marre de cette loi imbécile qui rase les pavillons. Plus de végétation et bétonisation à tour de bras !! stoppons cette migration invasive ce serait plus intelligent . Quelle époque de folie… Tout est fait en dépit du bon sens.
Mais actuellement les pavillons sont rasés et remplacés par du béton, un peu partout à St-Maur, et ce n’est pas du fait de cette loi … qui n’est pas appliquée, par un ancien député !
Est ce que l etat financera les renforcement de réseau pour desservir les futurs logements ?
A force de jouer au c.., le maire de St-Maur est passé sous tutelle, il est devenu un être juridiquement mineur … et ses administrés doivent payer une forte amende, dans cette ville déjà surendettée (on ne sais pas pourquoi, car il n’y a pas d’investissements collectif depuis des décennies).
Mais pourtant la solution est simple : puisque on ne peut pas lutter contre la pauvreté (surtout en cette période d’épidémie et de confinements), ce sont les pauvres qu’il faut éradiquer !!!
Pourquoi ne pas l’affirmer haut et fort : il faut éradiquer les pauvres … et laisser les honnêtes vieux riches et leur progéniture héritière tranquille.
Construire dans tous les sens pour avoir 25% de logement sociaux c’est bien…. Mais derrière il faut que les structures suivent. Construction de nouvelles écoles, revoir le plan d’urbanisme, les moyens de mobilité, transports, parking, supermarché…. Tout ça en prenant en compte qu’une grande partie de la ville est en zone inondable…. Le tout, en conservant l’identité de la ville et ses espaces verts. Alors non construire trop vite ce serait joli sur le papier mais sur le terrain ce serai un vrai bordel
Vous avez raison, mais cela ne s’applique pas qu’aux logements sociaux : tous ces immeubles résidentiels qui poussent un peu partout dans Saint-Maur entrainent aussi une augmentation de la population, mais cela ne semble pas vous poser problème …
Pour répondre au 25% de logement sociaux, St maur devrait faire construire des tours immenses comme à St maur Créteil…
Donc oui construire des immeubles résidenciels de taille correcte comprenant des appartements sociaux est la meilleure solution pour répondre à la majorité des problématiques de la ville et d’éviter au passage la dégradation de l’identité de la ville, de sa fréquentation, de son architecture etc etc
il faut tout de même se souvenir de la situation qu’il a trouvée à son arrivée !
après des dizaines d’années de refus de tout logement social par les municipalités précédentes…
Il a eu le courage de faire un PLU équilibré, qui a été approuvé par le préfet.
Ensuite il faut du temps pour mobiliser le foncier et lancer les opérations de constructions neuves.
Reste aussi la piste, moins volumineuse, de faire racheter par un bailleur des logements privés, anciens,et de les réhabiliter pour les louer en “social”.
Car un logement ne peut être qualifié de “social” que s’il a été construit ou réhabilité par un bailleur social et financé par des fonds aidés de l’Etat.
Et on sait qu’il y en a un certain nombre à St Maur, de ces logements du parc privé très vieillots!
ensuite, pour construire le nombre de logements sociaux permettant d’atteindre la cote mini exigée par la loi,, imaginez la surface de foncier nécessaire…. qui manque à St Maur!
je ne vois pas comment faire à part raser des quartiers pavillonnaires pour monter des immeubles, le tout sans créer de ghettos!!!!!!
le retard pris par les municipalités précédentes est un boulet que doit malheureusement tirer notre maire.
je le plains car il est dans une situation très difficila à cause des gens qui pendant des dizaines d’années ont tout refusé.
et les petits malins de l’opposition, confrontés aux mêmes contraintes ne feraient pas mieux, il faut bien en etre conscients.
St-Maur est en cours de bétonisation partout le long des avenues ; et ce sont bien des pavillons qui sont rasés pour être remplacés par des immeubles de luxe.
Après, le maire actuel (qui était responsable de l’urbanisme sous le Maire Pagnol) dira, comme tous ses prédécesseurs, “il n’y a pas de place à St-Maur” !!!
La place pour le luxe on en trouve ; la place pour l’équilibre social (pas des barres comme l’annoncent les discours électoraux) on en trouve pas.
Si vous parlez de bétonisation, il ne vous aura pas échapper que chaque construction comprend 30% de logements sociaux…
J’aime beaucoup les donneurs de leçons qui dans la même phrase reproche la bétonisation !
La commande de l’état est bien à une densification massive ! On augmente le nombre d’habitants en supprimant la taxe d’habitation, seul levier fiscal des communes pour financer les équipements qui vont avec l’augmentation de population ! C’est d’une logique…
Les stages sur le terrain, et je dis bien sur le terrain, devraient être obligatoires pour nombres de hautes écoles ! Juste histoire de prendre du recul sur le dogme et la théorie…
30 % de logements sociaux si l’immeuble fait 12 appartements ou plus ; hors la plupart font 11 logements, ou alors on construit deux immeuble mitoyens pour que la jauge reste inférieure pour chaque immeuble …
Quel jeune couple peut emménager à St-Maur, à par les bobos héritiers ?
Ah bon, vous ne savez pas pourquoi la ville de St Maur est endettée ?!… Souvenez-vous alors, il y a eu un maire qui s’appelait Jean-Louis Beaumont qui a pillé cette ville, triché sur son nombre d’habitants et du payer des amendes quand cela s’est découvert, et ensuite il y a eu les investissements toxiques à l’origine de pertes considérables. Cela a laissé une ville endettée… Je ne suis pas très au fait des finances de la municipalité mais je connais cette ville depuis 60 ans, et quoi que ne partageant pas les opinions du maire actuel, il y a bien plus qui est fait depuis qu’il est là, en particulier en matière de réfection de voiries qui sont dans un état calamiteux…
Pour ce qui est d’éradiquer les pauvres… si vous connaissez la recette, merci de la partager…
Je suis tout à fait d accord avec cette dame. Il ne faut pas parler sans savoir. Je suis arrivée à St Maur en 1984, ĺe maire Beaumont était à l œuvre et c ‘est lui qui a endetté la ville pour des années .
Je ne suis pas pour le parti du maire mais il fait ce qu il peut, notamment négocier sans relâche les crédits toxiques.
La Maire d’Ormesson est certes Maire depuis 2014 mais elle était Maire Adjointe depuis 2008 (jusqu’en 2013, moment où elle a choisi de se présenter elle-même)… Donc de facto solidaire de la politique du Maire précédent.
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