Pour figurer sur la liste «Villejuif rassemblée !» menée par Franck Le Bohellec, il a fallu ouvrir son porte-monnaie. De 200 euros pour une place de simple conseiller municipal jusqu’à 5000 euros pour les adjoints sortants souhaitant conserver leur statut. L’équipe du maire-sortant défend un mode de financement de sa campagne respectueux de la réglementation.
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Témoignage éloquent d’une certaine conception de la représentation citoyenne : “Je ne veux voir qu’une seule tête ! ”
Ceux qui votent pour FlB savent désormais à quoi s’attendre…
On en serait presque à regretter l’absence d’une liste RN…
La charte en entier avec un commentaire est ici : http://laveniravillejuif.fr/spip.php?article1079
En fait les “200 à 5000 euros ” ne vont pas directement au compte de campagne (ce qui serait conforme à la loi ) mais à une “structure financière mise place par Franck Le Bohellec” qui est en fait un micro-parti personnel, comme la “Jeanne” de Marine Le Pen. Ce micro-parti reprend en fait une idéologie bonapartiste , où (je cite) F. le Bohellec de “est le chef naturel dont l’autorité ne saurait être contestée ».
La différence entre le “prélèvement ” (légitime) que pratiquent tous les partis sur les honoraires de leurs élus, et qui n’est rien d’autre qu’une cotisation (déductible), et la vente de places futures et hypothétiques qu’impose F. le Bohellec à ses colistier, c’est que ceux-ci doivent avancer de l’argent pour un hypothétique revenu futur. Pour devenir maire-adjoint, il faut déjà pouvoir engager un capital, soit environ 3 mois de SMIC. Pas à la portée de n’importe qui. C’est le rétablissement d’un suffrage censitaire…
Nous analyserons plus en détail la Charte assez effarante du microparti de F. le Bohellec, qui circule largement depuis l’éclatement de son ex-majorité. Les Verts proposent en attendant une analyse de la situation à Villejuif, à une semaine du premier tour :
http://www.vaverts.fr/spip.php?article307
1) Les prélèvements personnels sont parfaitement légaux : il est malhonnête de les opposer aux “prélèvements”, qui seraient plus vertueux. Il n’en est rien et c’est même le contraire car les “prélèvements” spolient bien plus les élus.
2) En cas de non-réélection, les apports personnels sont remboursés, on est donc loin d’un “suffrage censitaire”. Que de mauvaise foi…
3) Dans tous les cas l’intéressé récupère sa “mise” : soit il est remboursé, soit il touche ses indemnités d’élu.
4) Quand bien même, j’ai personnellement un peu de mal à faire confiance à un élu qui ne sait pas mettre 3 SMIC de côté. Ca ne présagerait rien de bon pour la bonne tenue des finances locales.
Mais vous soulevez un point susceptible d’intéresser la justice.
Vous écrivez : “Dans tous les cas l’intéressé récupère sa « mise » : soit il est remboursé [si Fle B perd les élections, ce qui est bien possible], soit il touche ses indemnités d’élu.”
Or il est écrit dans l’Annexe 2 au point 5 sur le financement du microparti (je cite) : “À verser par chèque à la structure de financement mise en place par F. le Bohellec. Rappel : ces dons volontaires ont droit à une réduction fiscale de 66%”
Donc la manoeuvre proposée est la suivante :
“Je suis cadre sup’, j’ai 5000 euros à retirer facilement de mon assurance vie, je les donne à la “structure” et je pourrai déduire 3300 euros de mes impôts. Le Bohellec fait 30% au premier tour, 35 % au second, il est battu et les 5000 euros me sont remboursés : je les remets dans mon assurance-vie. Puis je déclare mon don de 5000 euros en joignant le récépissé du carnet à souche du Compte de campagne. J’ai gagné 3300 euros en abattement sur mes impôts . Merci, mon Chef naturel.”
Et vous croyez vraiment que l’administration fiscale n’a pas prévu cette arnaque ? Ou n’est -ce pas plutôt F. le Bohellec qui arnaque ses hypothétiques maires – adjoints en leur faisant croire qu’ils peuvent bénéficier à la fois du remboursement des frais de campagne ET de l’abattement de 66% sur les dons à son micro-parti ?
Je ne savais pas où trouver cette charte, je comprends mieux votre point de vue maintenant que vous l’avez partagée.
Vous avez raison, le micro-parti du maire sortant, par la mention “Rappel : ces dons volontaires ont droit à une réduction fiscale de 66%”, laisse penser qu’il s’agit de dons et non d’apports personnels, au sens fiscal de ces termes.
Néanmoins cela me semble relever de la simple suggestion, le micro-parti n’ayant pas la charge de la déclaration fiscale des “donateurs”.
J’imagine que cette mention est présente pour inciter ceux-ci à déclarer les sommes en tant que dons dans l’hypothèse d’une élection, puisque cela leur serait plus favorable. Mais les intéressés restent manifestement libres d’arbitrer en faveur d’un “don” ou d’un “apport personnel”, selon l’issue de l’élection.
Dans le cas d’un apport, les fonds sont bien remboursables d’après la CNCCFP, c’est du moins ce que je comprends à la lecture du guide des comptes de campagne consultable ici (page 13, “Apport des colistiers”) : http://www.cnccfp.fr/presse/ecrite/201909_Courrier_des_maires_guide_municipales_2020.pdf
Bref, on semble quand même bien loin d’une “arnaque” interne…
Dame ! c’est sûr qu’une personne qui n’a pas trois smic à avancer à un parti ne peut être dans celui de F le Bohellec, en tout cas comme adjoint au maire. Comme « volontaire » peut-être .
Dommage que le prix de la place (roi) maire ne soit pas indiqué, ça aurait permis de faire croire à encore plus de transparence et ça aurait peut-être permis la surenchère 😉
Et que dire de la liste des soit disant ” soutiens” du maire qui n’ont jamais donné leur accord et qui se retrouvent sur un tract du maire;plainte en cours.
Le Maire me demande 5000 euros,je lui réponds pas de problème,je t’en donne meme 10000 si tu veux!.
Pourquoi???
Parce que supposons que j’en prends (1500/mois)x12 soit 18000 euros x 6 années de mandat.
J’engrangerais 108000 euros!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
A bon entendeur,la place est trop bonne……
Tous ces politiques pleins de convictions ne devraient pas etre payés qu’ils aillent faire du bénévolat,c’est scandaleux,tous ces avantages sont révolus,d’un autre age.
Je ne vous parle meme pas des indemnités de Mr Le bohelec qui cumule avec ses activités personnelles professionnelles sur son soit disant tant de travail pour Villejuif.
Ca nous fait une belle paye à la fin du mois pour nous raconter du blabla pour casser le personnel,les services publics,délaisser les quartiers fragiles et j’en passe
Tous ces professionnels de la politique qui en ont fait un métier et qui profite du système foutez le camps!!!!!
Ha d’accord, donc il vaut mieux des bénévoles corruptibles à souhait.
Clap clap.
C’est ahurissant ! où va l’argent que demande le Maire de droite de Villejuif ?
Si on fait le calcul, cela représente pour un adjoint sortant plus de 17 000 euros versés à une association qui n’est ni un parti officiel, ni la mairie.
Tout ça pour financer “des campagnes non municipales” comme le précise le document du Maire…
A vomir !
C’est quand même assez dérangeant d’apprendre ça…
N’y-a-t-il pas une obligation de transparence vis à vis des électeurs, au moins morale si ce n’est légale ?
Comment savoir quelles sont les pratiques des autres candidats sur ces questions de financement ?
Rien de surprenant là-dedans si ce n’est que je ne suis pas sûr qu’un prêt n’eut pas été plus avantageux pour le financement de la campagne. Je ne crois pas en effet que es dons (même des colistiers) soient remboursables par l’Etat.
“Dans la limite de 47,5 % de ce plafond, les candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés peuvent se voir rembourser par l’État les dépenses qu’ils ont effectivement engagées pour l’obtention des suffrages et qu’ils ont réglées sur leur apport personnel. La contrepartie de cet avantage est l’obligation pour les candidats de respecter la transparence financière en inscrivant dans un compte de campagne la totalité de leurs dépenses et de leurs recettes et en apportant les justificatifs nécessaires.”
Source : http://www.cnccfp.fr/docs/campagne/cnccfp_2019_Guide_candidat_et_mandataire_210120.pdf
Donc je résume :
– en cas de non ré-élection, les apports personnels seront bien remboursés par l’Etat
– en cas d’élection, les indemnités d’élus amortiront bien vite ces “investissements”…
Dans tous les cas, la méthode semble donc transparente, légale et équitable.
Ce n’est donc pas pire que les méthodes de certains partis qui imposent à leurs élus de rétrocéder l’intégralité ou presque de leurs indemnités. Je peux citer bien des communes où ça se passe comme ça, et depuis des décennies.
Ces partis feraient mieux de balayer devant leur porte avant de crier au loup…
Bizarrement, ce sont les mêmes qui proposent un projet à encéphalogramme plat pour 2020-2026. Je ne suis pas dupes, et je pense que les villejuifois voient tout aussi clair.
Bravo au maire sortant pour son calme olympien et sa résilience républicaine malgré ces attaques, d’un niveau toujours plus bas…
Tiens, les vierges effarouchées sont de sortie.
Quand on n’est pas soumis au carcan d’un parti politique, il faut bien trouver des sources de financement.
Celle-ci me semble plus honnête qu’une affectation budgétaire au rang local d’un parti de rang national, dont on sait l’opacité financière…
Que les candidats financent eux – même la campagne n’est rien de scandaleux. C’est même une pratique courante. Au moins, on est transparent !
Non, Monsieur, puisqu’en fait c’est un montant versé en échange d’une place. Il s’agit donc ni plus ni moins que d’un Backchich.
Et le’pire dans tout ça, c est qu il a menti à ces collistiers en laissant croire que c est un don déductible des impôts, ce qui est faux. Au delà de leur faire payer la place, il les entraîne à des déconvenues avec l administration fiscale….
Réaction de la liste « Villejuif Rassemblée ! » au pseudo scoop annoncé sur Facebook par le candidat représentant de « l’ancien système »
L’ensemble des candidats de la liste « Villejuif Rassemblée ! » a signé une charte imposant exemplarité et probité dans leurs futures fonctions d’élus. Cette charte prévoit également le financement transparent de la campagne et de l’action politique de « Villejuif Rassemblée ! ».
Le candidat Pierre Garzon semble surpris de découvrir le financement normal d’une campagne : une campagne est financée par ses candidats ! La campagne que nous menons va coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros, c’est le prix de la démocratie et ces sommes sont strictement encadrées par la réglementation et les comptes de campagne sont étudiés à l’issue de la période électorale par la «Commission Nationale des Comptes de Campagne et du financement de la Vie Politique».
Si M. Garzon considère que les candidats n’ont pas à financer leur campagne, peut-il nous expliquer d’où la liste qu’il mène tient-elle ses financements ? Cette question est d’autant plus prégnante que la liste menée par Pierre Garzon a d’ores et déjà multiplié les documents de campagne, ainsi qu’un nombre important de vidéos en ligne extrêmement coûteuses. Nous émettons d’ailleurs d’ores et déjà des réserves sur le respect par cette liste des plafonds de dépense de campagne.
Nous sommes pour notre part fiers de pouvoir démontrer que la campagne est financée par les candidats eux-même ! C’est ça la transparence. M. Garzon doit donc nous dire aujourd’hui d’où viennent les dizaines de milliers d’euros qu’il a déjà dépensé dans cette campagne.
Par ailleurs M. Garzon fait mine de découvrir que les élus cotisent auprès de leur mouvement pour permettre à ce dernier d’assurer son fonctionnement normal… Cette pratique est absolument courante et une nouvelle fois nous demandons à M. Garzon de bien vouloir nous indiquer en quoi le financement transparent des mouvements politiques assuré par les élus eux-mêmes pourrait poser une difficulté ?
Pour finir de convaincre chacun que nous pratiquons des modes de financement de campagne et d’action politique absolument habituels il suffit de se référer, au hasard, aux statuts du Parti Communiste Français que chacun peut consulter à l’adresse web suivante :
http://congres.pcf.fr/sites/default/files/statuts-pcf-adoptes-36-congres.pdf
Citons les paragraphes 15.2, 16 et 17 des statuts du PCF :
«15.2. Cotisations des élu-e-s
Les élue-e-s, membres du PCF, ne tirent pas de revenus supplémentaires de leur mandat. Indépendamment de leur cotisation d’adhérent-e, elles et ils prennent l’engagement de verser leurs indemnités au parti; à l’association nationale de financement pour les parlementaires, aux associations départementales de financement pour les élus territoriaux ou locaux. Par cette cotisation d’élu-e, les élu-e-s communistes participent ainsi à la mutualisation des moyens sur le territoire concerné.» […]
«16. Souscription
La souscription est permanente. Sa répartition varie en fonction de sa nature et de son objet. Elle est débattue et décidée collectivement.»
«17. Comité d’animation de la bataille financière
Pour chaque fédération, le conseil départemental constitue un «comité d’animation de la bataille financière», constitué du-de la trésorier-e, de membres du conseil et au moins d’un-e représentant-e par section. En lien avec le-la trésorier-e, il fait l’état des ressources et prend – sous la responsabilité du conseil départemental – les dispositions d’organisation et d’impulsion de la bataille financière. Il veille à – et vérifie – la redistribution équitable et régulière des parts de cotisations des adhérent-e-s revenant aux différentes instances. Au plan national, ce rôle d’animation de la bataille financière est de la responsabilité du comité exécutif national.»
Monsieur Garzon, élu du PCF, peut-il nous indiquer précisément le montant de ses indemnités de conseiller départemental qu’il reverse à son parti et nous indiquer s’il a donc acheté sa place ?
L’ensemble de la liste de la « Villejuif Rassemblée ! » appelle une nouvelle fois Monsieur Garzon à renouer avec la sérénité et cesser de nous diffamer faute d’avoir su se positionner sur le terrain des idées.
Votre réponse est d’une mauvaise foi impressionante !
1/ Comparaison n’est pas raison. Au PCF, se sont les élus qui versent une cotisation mais ils ne la versent pas avant d’être élu. Puis répondre en attaquant les autres (alors que la situation n’est pas la même, elle l’aurais été si vous vous étiez contentés de demander un pourcentage de l’indemnité d’élu), c’est franchement naze (niveau collège “mais Monsieur, regardez ce que l’autre a fait !”).
2/ Vous interdisez aux prolos d’être maire adjoint ! Qui peut débourser 4000 € voire 5000 € d’un seul coup ? Vous êtes donc pour une élégibilité sensitaire et non pas universelle. En 2020, c’est une position particulièrement réactionnaire.
ATTENTION le problème ne réside pas dans le financement de la campagne par les colistiers il réside dans l’association d’un montant à un potentiel futur poste
NE VOUS LAISSEZ PAS EMBOBINER PAR LES EXPLICATIONS DES TENANTS DE CETTE FORFAITURE
OUI vous pouvez demander à vos colistiers de participer au financement de la campagne
En revanche c’est BEAUCOUP PLUS DISCUTABLE d’associer ce montant à un potentiel futur poste. Cela revient quasiment au fait d’acheter un poste. Un poste d’adjoint doit découler des compétences et de la volonté d’engagement pas des moyens financiers d’un colistier
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