Société | | 17/12/2020
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Neuf migrants voyageant en jet privé interpellés à Orly

Neuf migrants voyageant en jet privé interpellés à Orly

Neuf personnes sans-papiers voyageant en jet privé en provenance de Turquie ont été interpellées dimanche à l’aéroport parisien d’Orly, a-t-on appris jeudi de source aéroportuaire, confirmant une information du magazine Le Point.

Les passagers “clandestins” voyageaient à bord de l’avion d’une compagnie autrichienne, a indiqué cette source, précisant que le parquet de Créteil avait ouvert une enquête, confiée à la Police aux frontières (PAF) d’Orly.
Selon Le Point, cette enquête a été ouverte pour des faits d’aide à l’entrée et au séjour en France de ces neuf voyageurs, qui “ont dû régler une facture minimale de 30 000 euros” pour ce vol.

Aux termes du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda), une entreprise de transport aérien est punie d’une amende d’un montant maximum de 10 000 euros lorsqu’elle débarque sur le territoire français un non ressortissant d’un État de l’Union européenne et démuni d’un document de voyage ou d’un visa requis par la loi ou l’accord international qui lui est applicable.

Les neufs personnes se disent Kurdes irakiens et ont demandé l’asile à leur arrivée, a indiqué à l’AFP Laure Palun, directrice de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), qui a suivi plusieurs d’entre eux lors de leur placement en zone d’attente, où sont généralement maintenus par la PAF les “non admis” ou les demandeurs d’asile.

Parmi eux figuraient un couple dont une femme enceinte, accompagné d’un mineur de 17 ans, qui affirmaient fuir leur pays et qui ont passé un entretien mercredi avec l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), qui attribue le statut de réfugié, poursuit-elle.

Il ne restait, jeudi que deux de ces neufs personnes en zone d’attente, complète Laure Palun, “ce qui laisse penser que les sept autres ont été admis sur le territoire au titre de l’asile”.

Des migrants qui arrivent en France à bord d’un jet privé, “c’est une première”, réagit Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Cela ne le “surprend pas”, toutefois, au vu du ralentissement des flux migratoires et de la “limitation des transports” aériens dus à la pandémie, qui a provoqué la fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne.

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