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Initiative | | 14/04/2020
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Noiseau: les cousettes bénévoles ont déjà livré 1000 sur-blouses aux soignants

Noiseau: les cousettes bénévoles ont déjà livré 1000 sur-blouses aux soignants

Germé dans la tête d’une habitante de Noiseau trois jours à peine après le début du confinement préventif au coronavirus Covid 19, le projet de création de sur-blouses pour le personnel soignant a rapidement pris de l’ampleur. Une cinquantaine de citoyennes et citoyens issus de tout le Haut Val-de-Marne ont déjà cousu et livré un millier de sur-blouses et un millier de calots aux soignants. Mode d’emploi.

“Quand j’ai vu des infirmières avec des sacs poubelle en guise de sur-blouse, je me suis dit que cela n’était pas possible. Je me suis demandée ce que je pouvais faire et j’ai commencé par recycler les chemises de mon mari qui part en retraite”, raconte Véronique, responsable d’un service social dans sa vie professionnelle, et couturière amatrice. Pour pouvoir aider un maximum de soignants, la Noiséenne fait passer le message autour d’elle et trouve rapidement des bénévoles prêtes à coudre depuis leur domicile, découper le tissus, livrer…

Des anciens draps d’hôtel recyclés en blousess

Reste à trouver la matière première, au-delà des premières chemises. Le CCAS de Noiseau donne un coup de main en passant une commande de tissus à une entreprise qui offre elle-même une partie de son stock. Le bouche à oreille fait aussi son office. “Un directeur d’Ehpad à qui nous avions offert des sur-blouses nous a mises en contact avec lingerie d’hôtels parisiens qui nous a fait don de ses draps réformés”, explique Véronique. Le plus difficile reste l’approvisionnement en élastique, que tout le monde s’arrache.

En parallèle, le réseau bénévole prend attache avec les hôpitaux pour proposer des solutions adaptées. “Cela nous a permis par exemple de savoir que le tissu des sur-blouses devait être lavable à 90 degrés.” D’où l’intérêt des draps d’hôtel. Pour les calots, les bénévoles proposent deux modèles différents à faire essayer aux soignants afin de décider du meilleur patron à adopter. Contrairement aux blouses, les coiffes peuvent s’autoriser un tissu un plus fantaisie. “C’est important de pouvoir mettre un peu de couleur. C’est un petit rayon de soleil”

A ce jour, un millier de sur-blouses et un millier de calots ont déjà été distribués aux infirmières libérales, au Centre hospitaliers des Murets, de La Queue-en-Brie, à l’hôpital Saint-Camille de Bry-sur-Marne, dans les MAS (Maisons d’accueil spécialisé) d’Ormesson-sur-Marne et de Noiseau, dans des Ehpads, auprès de personnes qui interviennent en soin à domicile. “Aujourd’hui, nous avons une liste d’attente“, témoigne Véronique, alias Mini Nourcette sur Facebook. C’est justement via sa page Facebook que s’effectuent les demandes.

Depuis la structuration du réseau fin mars, une cinquantaine de personnes ont rejoint cette initiative “Une chemise pour mon infirmière”. “C’est parti de Noiseau mais nous avons des bénévoles au Plessis-Trévise, à Ormesson-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Chennevières-sur-Marne….” Autant de “cousettes et de cousets” comme ils s’appellent. Des femmes mais aussi quelques hommes, environ 5-6 sur 52.

“Pour répondre aux nouvelles demandes, nous souhaitons essaimer au maximum en transmettant les modèles et les procédés. Nous ne souhaitons pas en revanche créer une association qui chapeauterait tout, l’idée est plutôt que des groupes se constituent localement”, détaille l’instigatrice du mouvement, incitant chacun à se faire le relais de l’initiative. D’ores et déjà, elle a confié le mode d’emploi à deux copines du côté d’Arcueil et Fontenay-aux-Roses. A Sucy-en-Brie, le relais s’est aussi fait avec la commune qui a troqué un peu d’élastique contre du tissu et a passé commande à une couturière locale.

Contact pour participer

Pour participer, aider ou essaimer le projet dans votre ville, Véronique est joignable via sa page Facebook Mimi Nourcette.

Pour l’heure, les cousettes et les cousets ont reçu les encouragements de l’actrice Firmine Richard.

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