C’est en plein questionnement sur la seconde vague du coronavirus que les élèves rentreront en classe le 1er septembre. Dans ce contexte, la présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé l’accélération de sa stratégie numérique dans les lycées en parallèle de mesures sanitaires. La patronne de la région tenait ce mardi une conférence de presse avec la vice-présidente en charge des lycées, Marie-Carole Ciuntu. Au menu également : une quatrième brigade de sécurité, la poursuite de la plate-forme anti-décrochage, du bio et local à la cantine et encore la mise à disposition de protections périodiques gratuites dans tous les toilettes.
Ordinateurs et tablettes pour tous les élèves et professeurs
Il y a un an, la région avait commencé par équiper les élèves passés aux manuels numériques ainsi que ceux des lycées professionnels. Un premier lot de 200 000 tablettes ou ordinateurs. Cette année, chaque lycéen et professeur bénéficieront d’un équipement. Si professeurs et élèves avaient choisi majoritairement les tablettes l’an dernier, c’est l’ordinateur qui sera privilégié cette année, considéré comme “meilleur pédagogiquement”.
Au total, 340 000 équipements auront été distribués sur les deux rentrées, dont 106 000 ordis et 31 000 tablettes cette rentrée. Un marché confié à l’entreprise Unowhy, basée à Neuilly-sur-Seine, qui fait produire en Saône-et-Loire à Montceau-Les-Mines. Les manuels numériques et papiers seront également mis à disposition.
Autre défi numérique pour cette rentrée : la connexion de tous les lycées au très haut-débit d’ici à la fin de l’année 2020 et des réseaux Wi-Fi partout d’ici le printemps 2021.
Pour la partie application logicielle, la région s’appuie sur un réseau maison, Monlycée.net qui a dopé sa fréquentation durant le confinement, et a été enrichi d’outils permettant notamment de faire la classe en ligne ou de poser des vidéos pédagogiques.
521 908 lycéens
Plus d’un demi-million de lycéens feront leur rentrée le 1er septembre en Ile-de-France, dans le public et le privé. Au total, la région compte 465 lycées publics. Pour le Conseil régional, en charge de l’infrastructure des lycées (tandis que les conseils départementaux sont compétents pour les collèges et les municipalités pour les écoles maternelles et élémentaires), le budget lycées se chiffre à 1 milliard d’euros sur un budget total de 5 milliards d’euros. 8 500 agents de la région sont dédiés au fonctionnement des lycées, hors encadrement pédagogique. La partie pédagogique, comme pour les collèges et écoles, reste du ressort de l’Etat via le rectorat qui dépend du ministère de l’Education nationale.
Plan de rénovation des sanitaires, distribution de masques, remplacement des agents
En parallèle de l’arsenal numérique destiné à accompagner un éventuel passage à l’enseignement à distance en cas rebondissement de la pandémie de coronavirus, la stratégie sanitaire passe d’une part par un plan de rénovation sanitaire, de l’autre par une vigilance sur le personnel d’entretien disponible. Comme dans tous les établissements scolaires, la crise du coronavirus a mis en lumière la misère de beaucoup de toilettes. Concrètement, 55 millions d’euros ont été dédiés à la rénovation des toilettes, vestiaires et douches dans le cadre de 133 opérations, a annoncé la vice-présidente de région, Marie-Carole Ciuntu.
Pour la rentrée, 31 opérations des 133 opérations programmées ont été livrées dans 28 lycées . le reste doit être achevé pour la fin 2021.
Concernant les agents, l’adaptation passe par des chariots de ménage de nouvelle génération, un équipement en tablettes pour gérer les plannings et un “Fonds d’urgence RH Covid-19” doté de 2 millions d’euros pour recourir à l’intérim en cas d’absence des agents.
Deux masques par lycéen et par professeur
Parmi les mesures visibles, la présidente de région a aussi annoncé la fourniture de deux masques par lycéen mais aussi par professeur, tout en regrettant que l’Education nationale, employeur des enseignants, ne fournisse pas les masques.
“L’Etat n’a pas anticipé de rentrée sous menace Covid et ce qui m’inquiète le plus est la capacité de l’Education nationale à remplacer les professeurs qui seront absents en raison de la pandémie”, tacle l’élue LR.
Serviettes hygiéniques gratuites dans les toilettes pour lutter contre la précarité menstruelle
“Une jeune fille sur trois en Île-de-France ne change pas suffisamment de protection ou a recours à l’utilisation de protections de fortune“, a rappelé Valérie Pécresse, s’appuyant sur un sondage de l’Ifop réalisé en 2019. “Et certaines lycéennes renoncent à venir au lycée faute de protection”, a insisté la présidente de région pour motiver l’une des annonces de rentrée : la misç disposition gratuites de protections “bio”. Le déploiement ne se fera pas à la rentrée mais démarrera par une trentaine de lycées cet automne avant de se généraliser durant l’année scolaire.
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Une quatrième brigade régionale de sécurité basée au lycée Baudelaire, à Fosses
Depuis avril 2019, trois brigades régionales de sécurité (BRS) de 5 agents chacune, qui interviennent sur des missions de surveillance des accès et médiation à la demande des chefs d’établissement, ont été déployées, au lycée Bartoldi à Saint-Denis pour intervenir en Seine-Saint-Denis et à Paris, au lycée Champlain à Chennevières-sur-Marne pour couvrir le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne et l’Essonne, et au lycée Jean-Jaurès à Argenteuil pour intervenir en Val d’Oise, Hauts-de-Seine et Yvelines. “Ils ont réalisé 250 interventions et 1235 missions d’îlotage, en lien avec le rectorat” a précisé la présidente de région, annonçant la création d’une quatrième brigade qui rayonne en Val d’Oise, Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne depuis le lycée Charles Baudelaire de Fosses.
Plate-forme anti-décrochage : “Nous avons besoin d’identifier les élèves décrocheurs plus tôt”
Depuis deux ans, la région a mis en place une plate-forme d’appel des élèves décrocheurs à partir d’un fichier transmis par l’Education nationale. Deux campagnes d’appel sont proposées d’avril à juin. Objectif : proposer un entretien – diagnostic et proposer de rejoindre un dispositif d’insertion sociale comme une Ecole de la deuxième chance (E2C), une mission locale… Concrètement, environ 30 000 élèves présumés décrocheurs ont ainsi été appelés au printemps donnant lieu à des entretiens dans 57% des cas tandis que 43% sont restés injoignables. “Nous avons besoin d’identifier les élèves décrocheurs plus tôt”, plaide la présidente de région. Les données relatives à ceux qui ne répondent pas sont transférées aux préfectures dans le cadre du dispositif PRIJ (Plan régional d’insertion pour la jeunesse).Concernant ceux qui acceptent l’entretien, les trois-quart sont scolarisés ou en emploi, 15% ont été conseillés pour reconstruire un cours et 7% ont refusé d’être accompagné, indique la région. Dans le contexte de la crise sanitaire, une troisième campagne se tiendra en décembre 2020.
Une centrale d’achat régionale et une liste de 14 produits prioritaires en circuit court
Côté cantine, la nouveauté de la rentrée concerne la mise en place d’une plate-forme régionale identifiant des producteurs made in Ile-de-France , avec en priorité 13 produits (pain, carottes, salades, lentilles, pommes de terre, pommes, poires, volaille, boeuf, oeufs, brie, coulommier, yaourts) auxquels s’ajoute un produit qui ne vient pas de la région : la banane antillaise. Objectif : atteindre 100% d’approvisionnement local d’ici à 2024 dont 50% de bio.
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VOUS AVEZ OUBLIES LES PRESERVATIFS ….TANT QU’A FAIRE IL EN FAUT AUSSI POUR CETTE JEUNESSE DEROUTE ……
En regard des dispositions prises par la région + la prime de rentrée majorée, cela est vraiment de la grande distribution des deniers des contribuables. A quand la distribution des masques pour les plus âgés ?
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