Depuis lundi 9 novembre, les enseignants du collège Saint-Exupéry à Ormesson-sur-Marne exercent leur droit de retrait à propos des conditions sanitaires. Une situation préoccupante pour les parents d’élèves qui déplorent l’impact de cette déscolarisation sur les jeunes.
L’équipe enseignante a fait valoir son droit de retrait en évoquant l’impossibilité de respecter le protocole sanitaire, notamment sur les temps de regroupement en milieu restreint comme à la cantine. Alors que le travail en demi-groupe a été accepté au lycée, les enseignants ne comprennent pas pourquoi cette organisation n’a pas été accordée au collège. “Comme dans de nombreux collèges, le protocole sanitaire n’est pas applicable. Les fenêtres s’ouvrent peu et il y a énormément de brassage dans la cour, les collègues ne se sentent pas protégés”, explique Sarah Chastel, secrétaire départementale FNEC FP-FO 94 collèges et lycées et représentante au CHS-CTD 94 (Comités hygiène et sécurité) .
Alors que le droit de retrait dure depuis maintenant 11 jours, la situation commence à franchement agacer une partie des parents qui en ont appelé aux élus, sollicitant la députée Maud Petit, la maire de la commune, Marie-Christine Ségui, tout en envoyant des mails à l’Inspection académique. Une opération escargot sur la départementale passant devant l’établissement a même été envisagée. «Ils nous ont expliqué via la messagerie Pronote que nous aurions des explications lors du Conseil d’administration qui allait se tenir quelques jours après. Finalement, ils ne nous ont rien présenté du tout. Nous avons demandé la tenue d’un Comité d’hygiène et de sécurité qui s’est réuni mardi. Ils ne nous ont toujours pas expliqué ce qu’ils entendaient par danger grave et imminent. Proposer d’envoyer la moitié des élèves un jour sur deux à la maison et de suivre des cours en distanciel alors que les 6e et les 5e ne sont pas autonomes, c’est proposer une solution qui ne va pas dans l’intérêt des enfants. On pourrait plutôt augmenter l’amplitude du service de restauration», propose Manuela Rodrigues, présidente de la fédération de parent d’élèves PEEP à Ormesson.
“Normalement, un droit de retrait déclenche une enquête du CHSCT dans les 24 heures avant mise en demeure de reprendre le travail si le danger est écarté. Or, cette procédure n’a pas eu lieu. L’Inspection académique n’a pas répondu durant plusieurs jours, ce qui n’est pas réglementaire”, explique Sarah Chastel.
Ce jeudi, l’inspection académique a envoyé des représentants sur place, dont le directeur adjoint des services départements de l’Education nationale (Dasen adjoint), pour tenter de trouver une issue. «L’institution déplore effectivement l’impact sur les usagers (familles et les élèves), des personnels font valoir un droit de retrait qui est à l’étude dans le cadre de protocoles et d’instance réglementaire. L’inspection académique accompagne l’établissement dans ces procédures», fait-on savoir au cabinet de la Dasen.
Reprise des cours annoncée lundi 23 novembre
Ce jeudi soir, les parents ont finalement eu un message interne de la principale du collège, les informant que les cours reprendraient ce lundi normalement. La journée de ce vendredi sera consacrée à la mise en place du protocole sanitaire. “Ce n’est pas au Dasen adjoint de décider, il n’en a pas les compétences. Les collègues sont épuisés et ressentent un mépris de l’institution”, pointe Sarah Chastel. Du côté de la Peep, on est en revanche soulagé. “Nous avons de plus en plus d’appels de parents dont les enfants souffrent psychologiquement de cette situation. Il est temps que les cours reprennent”, confie Manuela Rodrigues.
Impressionnante la réactivité de 94.citoyens qui fait écho de ce problème 12 jours après qu’il a commencé, seulement au moment de sa résolution…
AUGMENTER l’amplitude du service de restauration,c’est augmenter le temps de travail des employés de cette même restauration et nettoyer plus tard..Il y a aussi des règles d’hygiène qui s’imposent si c’est un self:ne pas laisser trop longtemps la nourriture en exposition ou au chaud…
Je ne sais pas si les enseignants ressentent un mépris de l’institution mais les parents ressentent un mépris des enseignants qui ne se sont guère préoccuper des élèves.
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