Parfois anarchique, le carrefour Créteil-Université va faire plus de place aux piétons

Tous les jours, environ 11 000 usagers transitent par l’arrêt Créteil-Université du TVM. C’est la deuxième station la plus fréquentée de cette ligne de bus en site propre ralliant Saint-Maur-des-Fossés à Antony. Aux heures de pointes, c’est souvent la cohue avec des piétons entassés sur les quais, qui enjambent parfois les barrières et traversent la route sans faire attention aux véhicules.

D’où l’enjeu d’adapter cette station du TVM au flux de passager à commencer par l’élargissement des quais. Ils vont passer chacun de 3 à 4 mètres et gagneront un peu d’espace supplémentaire grâce au remplacement des panneaux publicitaires qui constituaient un obstacle. Parallèlement aux arrêts de bus, des travaux de sécurisation des traversées piétonnes vont être réalisés. Un plateau surélevé devrait également permettre à l’avenir de ralentir la circulation automobile aux abords de la station. Un mini espace vert assurant la jonction avec le métro sera aussi valorisé.

Cette opération doit s’achever d’ici le début de l’année 2021. Les travaux ont été financés par le Conseil départemental du Val-de-Marne (411 000 euros), Île-de-France Mobilités (313 300 euros) et le Conseil régional d’Île-de-France (21 600 euros). La maîtrise d’ouvrage relève du département.

Le maire de Créteil préfère la chaussée en site propre aux coronapistes

Une coronapiste avait été tracée par les services départementaux sur la route de Choisy à Créteil (RD86) mais ce chantier a entraîné sa mise entre parenthèse sur ce tronçon. «Tant que vous y êtes vous ne pourriez pas en profiter pour l’enlever définitivement?», a demandé sur un ton badin Laurent Cathala, maire de Créteil au président du conseil départemental du Val-de-Marne, ce jeudi lors d’une visite de chantier. «Nous allons voir quelles alternatives on peut proposer», a répondu Christian Favier. «Plutôt que de prendre de l’espace sur la chaussée, les vélos pourraient rouler sur la piste du TVM», suggère l’édile cristolien. Une proposition qui ne fait pas l’unanimité. «La RATP est arc-boutée contre une telle proposition. A la vitesse où roulent les bus, ils ne veulent pas prendre de responsabilité avec des cyclistes», explique l’exécutif départemental. En attendant, jusqu’à la fin des travaux, bus, auto et vélos sont contraints de cohabiter sur la même voie.

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