Il y a trois ans, c’est grâce à une campagne de financement participatif qu’une première Maison du zéro déchet avait ouvert à Paris, dans le 18ème, sous l’impulsion de Zéro Waste France. Trois ans plus tard, c’est dans un spacieux 400 m2 du 12ème arrondissement que l’association a déménagé son ambassade.
En trois ans, la cause a fait du chemin dans la société, entre les concours zéro déchet dans les familles et les initiatives de recyclage type repair café, ressourceries… Même les entreprises s’y intéressent, dans le cadre de leur RSE (Responsabilité sociale et environnementale).
C’est pour encourager et pérenniser cet engouement que l’association a vu plus grand. Au programme : une boutique 100% zéro déchet de la paille en inox au film alimentaire en cire d’abeille en passant par les serviettes menstruelles lavables, mais aussi des espaces d’animation pour proposer des ateliers, formations, conférences, projections, et un café pour la convivialité.
“Nous avons tenu à mettre en œuvre notre philosophie en réutilisant des matériaux qui avaient déjà été employés auparavant”, présente Julie Sauvêtre, chargée de projets chez Zero Waste France. Parquet re-poncé, vitres réutilisées, mobilier récupéré : tous les aménagements sont de seconde main, du panneau de sortie de secours aux ordinateurs reconditionnés, en passant par les tables du café. Les murs, eux, sont loués au bailleur social Paris Habitat.
Au menu des conférences : l’export de déchets, les lobbies, le home organizing, la cuisine zéro déchet… Quant aux ateliers pratiques, on pourra y apprendre à fabriquer dentifrice, déodorant, produits ménagers, coudre soi-même ses pochettes et autres accessoires, réparer ses objets, réduire sa consommation d’énergie, autopsier sa poubelle…
La formation envers les professionnels n’est pas en reste. “De plus en plus de groupes viennent nous voir pour apprendre à mieux contrôler leur production de déchets”, motive Julie Sauvêtre. Comment organiser mon événement zéro déchet ? ou Mon campus zéro déchets sont déjà à l’agenda.
“Nous souhaitons aussi tisser à long terme un réseau local fort avec les commerçants et les habitants du quartier pour les initier au zéro déchet”, ajoute la chargée de projet.
Une vitrine complémentaire de l’activité de plaidoyer de l’association pour faire évoluer les lois. “Nous faisons beaucoup de veille réglementaire pour montrer ce qui marche dans les autres pays et que nous pouvons appliquer en France. Et nous nous asseyons régulièrement à la table des politiques et des lobbyistes industriels pour faire avancer la cause anti-gaspillage au travers des régulations.”
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