46 000 manifestants selon le ministère de l’Intérieur, 200 000 selon les organisateurs, ont participé à la Marche des Libertés ce samedi 28 novembre à Paris contre la loi Sécurité globale.
Organisée dans une centaine de villes de France, cette marche a rassemblé 133 000 personnes au niveau national selon le ministère de l’Intérieur, 500 000 selon la coordination StopLoiSécuritéGlobale qui rassemble des syndicats de journalistes, des ONG, l’association de la presse judiciaire, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et d’autres associations contre la loi votée en première lecture à l’Assemblée nationale ce mardi 24 novembre.
La marche a démarré dans une atmosphère bon enfant en début d’après-midi, rivalisant de slogans contre les différents articles de la loi. Des affrontements ont terni la fin d’après-midi avec l’intervention de casseurs mais aussi des violences policières.
Le parquet de Paris a annoncé hier soir avoir placé 27 personnes en garde à vue et le ministre de l’Intérieur a fait état de 23 membres des forces de l’ordre blessés dans la capitale et 14 autres en région.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos circulent sans relâche depuis hier soir, montrant d’un côté des policiers lynchés, de l’autre des manifestants molestés.
A Paris, en fin de journée, des groupes de manifestants ont formé des barricades et allumé plusieurs feux qui dégageaient de grands panaches de fumée et une odeur acre. Les feux qui ont touché un kiosque, une brasserie et une façade de la Banque de France ont été maitrisés vers 18H00 tandis qu’une partie de la place était noyée sous les lacrymogènes.
Un photographe indépendant d’origine syrienne, collaborateur de Polka et de l’AFP, a été également blessé au visage pendant une charge de police tout comme plusieurs manifestants, a constaté une journaliste de l’AFP.
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