Encore en chantier, les tours Duo de Jean Nouvel, plantées dans le quartier Massena à la limite du 13e arrondissement de Paris et d’Ivry-sur-Seine, toisent déjà le sud parisien à 120 et 180 mètres de hauteur, visibles à des kilomètres à la ronde.
Assez peu impacté par le Covid-19, le chantier doit se terminer en septembre 2021 pour accueillir la banque Natixis (groupe BPCE), ainsi qu’un peu d’hôtellerie-restauration.
Huit ans après le lancement du projet, les tours gratte-ciel Duo crèvent enfin l’horizon. Environ 500 à 600 compagnons travaillent chaque jours sur ce chantier et leur jauge devrait monter à un millier au cours de ces derniers mois de chantier. Le chantier a tellement bien avancé que l’on est en train de réaliser les travaux de réalisation de la toiture pour la petite tour et que le noyau béton de la seconde a atteint son niveau maximum à partir desquels vont être coulés les planchers restants.
Ce projet des Ateliers Jean Nouvel avait été sélectionné par la mairie de Paris dans le cadre d’un appel à projet pour sa ZAC Paris Rive Gauche. «Le contexte urbain est très contraint. Nous sommes coincés entre le périphérique et sous le cheminement des hélicoptères de l’hôpital Mondor et de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux. C’est la raison pour laquelle des immeubles de grande hauteur ont été choisis», légitime Audrey Camus, vice-présidente développement et gestion d’actifs Europe pour le développeur et investisseur de l’opération, Ivanhoé Cambridge, une filiale immobilière de la caisse de dépôt et placement du Québec, un fond de pension national.
Le permis de construire a été délivré en septembre 2015, le terrain acheté en mars 2017 et les travaux ont débuté le mois suivant, d’abord avec une longue phase de terrassement et la réalisation d’un gouffre pour loger neuf niveaux de sous-sol. A cette époque, la livraison des gratte-ciels était prévue pour fin 2020 mais des désagréments ont provoqué des décalages dans le calendrier initial. «Nous sommes particulièrement vulnérables aux intempéries. Dès qu’il commence à faire du vent, les grues et les lift (ascenseurs de chantier) sont à l’arrêt. Finalement, la période du premier confinement nous a moins pénalisés qu’on ne pourrait le croire. Le chantier ne s’est jamais complètement arrêté. Le 17 mars, il n’y avait plus que 100 compagnons. Tout le gros d’œuvre a été stoppé parce qu’il n’était plus possible de se fournir en béton mais les lots techniques en plomberie, électricité et les travaux de façade continuaient à être approvisionnés et ont donc pu continuer leur travail. Au total, cette période en effectif très réduit a duré un mois et demi», détaille Audrey Camus.
Impossible en revanche de repasser du jour au lendemain de 100 à 600 compagnons sur site. Les entreprises du groupement Vinci Construction France / Bateg emploient en effet beaucoup d’employés en intérim sur ce chantier, or, il leur était impossible de faire à nouveau appel à eux tant que leurs collaborateurs bénéficiaient encore du dispositif de chômage partiel. Désormais la jauge atteint à nouveau son niveau de croisière et va même pouvoir atteindre le millier d’ici peu, grâce notamment à la livraison de nouveaux équipements modulaires pour gérer le temps de la restauration conformément à la réglementation sanitaire.
Deux tours pour Natixis
Ses deux tours à usage mixte seront principalement occupées par des bureaux, soit 97 386 m² pour une surface totale de 106 968 m², lesuqels seront intégralement occupés par la banque Natixis (groupe BPCE) qui y regroupera ses collaborateurs.
Hôtel et restaurant panoramique
Dans la tour Duo 2, qui culmine à 122 mètres, un hôtel 4 étoiles de 139 chambres occupera les dix derniers étages. Un restaurant avec bar sera ouvert au vingt-neuvième et dernier étage. L’hôtel sera exploité et opéré par le Groupe Laurent Taïeb, un franchisé Accor, en association avec Pascal Donat.
Sont aussi programmées 511 places de stationnement pour les voitures de 121 places pour les 2 roues ainsi que 2 200 m² de locaux pour les vélos avec casiers et douches. 3000 m2 seront réservés à l’espace paysager.
C’est horrible et ca dénature le paysage d’autant plus que l’eclairage y est PRESENT
toute la nuit. Encore des nuisances en prespective
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