Société | Paris | 18/10/2020
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Place de la République: la foule était Samuel Paty, et Charlie

Place de la République: la foule était Samuel Paty, et Charlie © CD

Des dizaines de milliers de personnes ont afflué place de la République ce dimanche pour rendre hommage à Samuel Paty. Ce professeur de collège brutalement assassiné -et décapité- ce vendredi en rentrant de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, pour avoir enseigné la liberté d’expression en montrant les caricatures qui ont valu à Charlie Hebdo l’attentat meurtrier du 7 janvier 2015.

Des petits sur les épaules de leur père, des personnes en fauteuil roulant, des gens de tous les âges, venus de Paris, de la banlieue, des enseignants, beaucoup d’enseignants… Durant plus de deux heures, ce-sont des dizaines de milliers de personnes qui se sont relayées place de la République ce dimanche, avant l’hommage national qui sera rendu mercredi. Officiels et porte-paroles de différents mouvement étaient aussi à la tribune avant une émouvante minute de silence suivie de la Marseillaise.

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“Je suis enseignant”, “Je suis Samuel” “Enseigner, est-ce un crime?” “Liberté d’expression, devoir d’enseigner”… Les messages sont nombreux, tenus haut et avec détermination. “J’emmènerai ce carton tous les jours pendant un mois”, prévient une manifestante.

© CD

Les références à Charlie Hebdo sont aussi très présentes, quel que soit l’angle vers lequel on se tourne. Beaucoup arborent la une récente du numéro spécial paru à la veille du procès des attentats de janvier 2015 “Tout ça pour ça” qui republie les caricatures. D’autres ont préféré le numéro historique sorti après l’attentat du 7 janvier, “Tout est pardonné”, ou encore celui du 8 février 2006 avec la une de Cabu “C’est dur d’être aimé par des cons” dans lequel le journal satirique avait publié les caricatures du journal danois Jylland Posten accompagnées de celles de ses propres dessinateurs. Certains encore ont choisi de brandir le numéro hors série Profs “les sacrifiés de la laïcité” paru en mai 2018 et donnant longuement la parole aux enseignants.

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“Le meurtrier avait 18 ans ! C’était un gamin !” lâche une manifestante, encore dans la sidération. Son voisin tente une explication : “Il est né à Moscou, il n’a pas bénéficié de l’enseignement en France, celui de l’école de la République…”

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