Education | | 24/01/2020
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Plein à craquer, le collège Vallés de Choisy-le-Roi redoute la fermeture d’une classe

Plein à craquer, le collège Vallés de Choisy-le-Roi redoute la fermeture d’une classe © Fb

Depuis le début de la semaine, parents et enseignants du collège Jules Vallès de Choisy-le-Roi se mobilisent pour obtenir des moyens supplémentaires. La communauté éducative de l’établissement craint la fermeture d’une nouvelle classe et déplore l’insuffisance de personnel pour encadrer ses 800 élèves.

A l’approche des arbitrage de l’inspection académique relatifs aux dotations horaires qui conditionnent le nombre de classes au sein des établissements scolaire, parents et enseignants du collège Jules Vallès de Choisy-le-Roi sont au taquet.

Conçu pour accueillir 600 élèves, l’établissement en accueille aujourd’hui 800, du fait de la progression démographique de son secteur qui se compose des Gondoles et de Villeneuve-Triage. «Ce collège est blindé ! Des bousculades ont lieu tous les jours dans les couloirs. Nous avons des postes de CPE, d’infirmière et de psychologue à temps partiel. Il nous manque un enseignant en SEGPA pour nos élèves de troisième qui ont un trou de 12 heures dans leur emploi du temps. En demi-pension, il y a deux assistants d’éducation pour encadrer 600 élèves. Les filles doivent se partager seulement quatre toilettes. Des travaux ont été effectués par le département pour construire des salles de classes mais du coup, il n’y a plus de préau pour s’abriter», énumère Céline Starns, représentante des parents d’élèves FCPE.

«Certes le rectorat ne nous donne pas les moyens pour offrir un encadrement adéquat à la surpopulation du collège mais la sectorisation, avec l’accueil des élèves de Villeneuve-Triage, un quartier qui va voir sa population doubler, c’est le conseil départemental qui nous l’a imposée, et les travaux qu’ils ont fait pour adapter l’établissement s’apparentent à du bricolage. Les salles de convivialité ont été remplacées par des salles de classes, les créneaux aux toilettes sont limités, des heures de permanences se font à l’extérieur dans la cour, où se multiplient les agressions et incivilités», ajoute Leila Azirou, représentante des parents d’élèves APE.

Malgré cette situation, le collège n’a pas pu échapper cette année à la suppression d’un classe de 4e. Ce mardi, lorsque les parents ont compris qu’une nouvelle classe, en 5e cette fois, était menacée, ils ont décidé de hausser le ton. A grand renforts de tractages et de pancartes, ils ont prévenu les parents d’élèves. Mercredi, ce-sont les enseignants qui arboraient des brassards rouges en classe pour manifester leur désaccord. Ce jeudi, la tension est montée d’un cran avec le blocage de l’accès au collège de 8 heures jusqu’à 9h30.

Une occupation nocturne du collège en perspective

Une délégation a été reçue par la principale. L’après-midi, des manifestants se sont rendus devant le siège de l’inspection académique à Créteil. Là encore, une délégation a été reçue. «Comme l’an dernier, ils nous ont dit qu’ils nous comprenaient mais qu’ils faisaient face à des contraintes. Nous allons amplifier le mouvement dès la semaine prochaine avec une occupation nocturne de l’établissement mardi et nous allons adresser une demande d’audience auprès de la direction académique», précise Céline Starns.

La municipalité de Choisy-le-Roi a témoigné son soutien à la mobilisation par la voix de son adjoint Patrick Hervy. «Tout le monde attend la livraison du quatrième collège pour alléger Vallès, mais en attendant il faut que l’éducation nationale donne des moyens appropriés aux besoins de cet établissement socialement très mixte. Il nécessite de débloquer des emplois à plein temps. Ce n’est pas aux enseignants de veiller sur les élèves hors classe. Il est évident que l’inspection académique ne peut pas à elle seule résoudre ces problèmes de moyens qui ne se limitent pas à ce collège, c’est à des niveaux hiérarchiques plus hauts que la décision appartient».

De son côté, l’inspection académique précise qu’à l’heure actuelle, au stade préparatoire, le taux d’encadrement reste satisfaisant mais qu’elle va rester vigilante. «Les effectifs constatés à la rentrée 2019 étant inférieurs aux prévisions d’effectifs pour le niveau 6ème, la structure divisionnaire (nombre de classes) à la rentrée prochaine est évaluée en ce sens.»

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