La spectaculaire vidéo d’attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne à la lumière des feux d’artifice, immédiatement virale sur les réseaux sociaux et les chaînes d’info en continu, a déclenché une séquence politico-médiatique d’ampleur nationale ce dimanche, quelques jours à peine après l’attaque de policiers à Herblay.
Pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, cette attaque s’inscrit en réaction aux résultats obtenus dans la lutte contre le trafic de stupéfiant, laquelle donne lieu à des saisies régulières ces derniers temps. Pour Reda Belhaj, délégué SGP Police FO 94, ce n’est pas vraiment le cas dans ce quartier du Bois l’Abbé. «Nous avons à faire ici au réseau le mieux organisé du Val-de-Marne. Il y a des points de deal et des guetteurs partout, même à proximité du commissariat, et un contexte urbain qui nous impose d’intervenir à pied, ce qui n’est pas facile, faute d’équipement adéquat.»
Les effectifs policiers toujours en question
De son côté, Laurent Jeanne (Libres), le maire de la ville, fait référence à un contexte national «anti-police» citant la tentative de meurtre des deux agents de police à Herblay dans le Val d’Oise, et insiste sur la violence de l’attaque. «C’était une attaque en bande organisée. Ils ont d’abord cassé les vitres à coups de barres de fer et de boules de pétanques, puis tenté de provoquer un incendie avec les mortiers de feux d’artifice. Il y avait une volonté d’attenter à la vie des policiers», estime l’élu qui relève aussi, comme d’autres observateurs du quartier, un climat qui était tendu ces derniers jours, suite à un accident entre une fourgonnette de police et deux jeunes à scooter. Une enquête est en cours. «Nous avons vu que des messages sur les réseaux sociaux attisaient la haine et encourageaient une attaque contre le commissariat.»
Le maire estime par ailleurs que les effectifs policiers restent insuffisants par rapport aux enjeux du quartier. «A l’heure actuelle, nous avons environ 160 fonctionnaires affectés alors que des commissariats parisiens qui couvrent la même population disposent de 200 voire de 250 agents. Il y a une inadéquation entre les problèmes que nous rencontrons en petite couronne et les moyens que l’on nous donne», chiffre Laurent Jeanne.
Désigné parmi une liste de trente «quartiers de reconquête républicaine» en 2018, le Bois l’Abbé, régulièrement choisi comme terrain d’expérimentation des nouveaux dispositifs à sigle (ZUS, ZSP, QQR..), a pourtant bénéficié de 25 policiers supplémentaires pour contribuer à sa BTC (brigade territoriale de contact) dans le cadre de la PSQQ (Police de sécurité du quotidien). Un renfort qu’était venu annoncer sur place l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, quelques jours après la diffusion très virale d’une vidéo montrant des agents se faire insulter par des jeunes aux Boullereaux (un autre quartier de Champigny). 25 policiers supplémentaires dans une ville, ce n’est pas tous les jours que cela arrive. Mais du côté des policiers pourtant, on attendait de voir et l’on pointait que ce renfort venait compenser une sérieuse hémorragie les années précédentes. “La BST (Brigade de sûreté territoriale) de Champigny était passée de 30 à 7 agents”, rappelait ainsi le délégué d’Alliance Police nationale.
Lire : Champigny-sur-Marne: 25 policiers de plus, et après ?
Rassemblement de policiers
Deux ans plus tard, les policiers estiment toujours ne pas disposer de moyens à la hauteur de la situation. «Il y a deux ans, le commissariat de Champigny-sur-Marne avait une brigade territoriale de contact composée de quarante fonctionnaires. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 29. Les départs n’ont pas été remplacés ! Pour la brigade de nuit, un seul véhicule tourne pour toute la ville. Avec trois agents supplémentaires, nous pourrions mettre un second véhicule en service», reprend le délégué SGP.
Symboliquement, les policiers se sont rassemblés ce lundi midi devant le commissariat, à l’appel de l’intersyndicale, pour marquer le coup. Leurs syndicats seront reçus ce jour par le ministre de l’Intérieur, lequel s’est déjà déplacé au commissariat dès dimanche soir, puis jeudi par le président de la République.
“Nous ne sommes pas en guérilla”
Dans le quartier, cette nouvelle séquence médiatique agace aussi. “Cet événement a pris une ampleur disproportionnée par rapport à la réalité. Nous ne sommes pas en guérilla. Les habitants circulent tranquillement. Nous sommes victimes d’un véritable lynchage médiatique”, réagit ainsi Mamadou Sy, élu d’opposition et associatif investi au Bois L’Abbé depuis des années, qui organisait ce lundi sa propre conférence de presse pour faire valoir une autre vision du quartier. Tout en appelant “à la tranquillité” et en condamnant “toute forme de violence”, l’élu va jusqu’à s’interroger sur le nombre d’assaillants ce samedi soir, remettant en question le nombre de quarante. “Je n’ai pas vu 40 personnes sur les vidéos mais plutôt 18 à 20”, lâche-t-il.
Ce qui agace aussi Mamadou Sy, c’est la venue de Gérald Darmanin au commissariat en fin de soirée dimanche. “J’aurais aimé qu’il vienne en pleine journée, pour parler avec les gens du quartier.”
«On ne peut que regretter l’emballement médiatique faisant passer notre belle ville pour une zone de non droit», dénonce aussi le PCF local tout en condamnant la “gravité de ces agissements” et en apportant “son soutien aux fonctionnaires de police, victimes d’une attaque en bande organisée.” Le RN local, de son côté, appelle le gouvernement à “mettre un terme au sentiment d’impunité qui nourrit l’explosion de la violence” et pointe que “la majorité des délits et crimes est le fait d’une minorité multirécidiviste”, appelant le garde des Sceaux à durcir la réponse pénale.
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Et aussi, pour avoir une autre vision du quartier :
Situation déjà ancienne et qui risque fort de s’amplifier . Chacun sait pourquoi .Lâcheté généralisée, idéologies .complicités . Policiers réduits à l’impuissance . Avenir annoncé et assuré.
On peut donc en conclure que l’ouverture des salles de shoot voulues par la gauche socialiste sous hollande et dont la finalité était, disait-on, de couper l’herbe sous les pieds de la délinquance et criminalité liée au trafic de drogue et plus de minimiser le risque d’overdose ou de transmission de maladies, n’aura donc pas servi à grand chose, si ce n’est pourrir la vie des riverains habitants à proximité des salles en question, faire s’effondrer le marché de l’immobilier dans les quartiers concernés et probablement favoriser la réorientation des mafieux vers d’autres activités ou drogues non fournies par l’état devenu dealer avec l’argent des contribuables.
Au fait qui rappellera que depuis 2018 l’INSEE, à la demande de l’Union Européenne, a intégré l’argent généré par le trafic de drogue dans le calcul du PIB.
Toujours convaincu que le gouvernement lutte réellement contre le trafic de drogue ?
Qui sont les vrais responsables ? à mon avis les politiques assistés des architectes qui ont construit ces “quartiers” dans les années 60… il est certain qu’ enfermer et d’isoler des personnes avec des problèmes de grande pauvreté , de misère sociale , intellectuelle ou avec des problèmes psychiatriques ne peut donner que ce genre de situations …. Il faudrait demander à ceux qui ont construit ces “quartiers” d’y habiter … C est la politique du logement qu’il faut revoir et surtout faire appel à l’armée pour certains quartiers et dans les écoles ….L’état veut s’occuper de tout mais il le fait mal …
Autrefois, à Champigny … je me souviens bien de ces bandes de voyous qui descendaient des tours, les barres de fer à la main, pour attaquer … ceux qui venaient coller des affiches pendant les périodes électorales ! Le PCF et ses oeuvres …
Que ce soit la police ou les citoyens tout le monde se sent en danger. Ce n’est plus tolérable.. Va-t-il falloir faire sa propre justice ? J’aimerais savoir si le gouvernement va un jour sévir énergiquement.. Quel pays de misère sur tout les plans !!
Au Japon il y a une trentaine d’années, des bandes de jeunes délinquants faisaient leur apparition dans les grands ensembles (le Japon a été totalement détruit pendant la guerre). Aussitôt des décisions ont été prises, et appliquées :
– Au pied de chaque grand immeuble était installé au rdc un petit poste de police, vitres blindées, éclairage, caméras et occupation 24 h / 24. Les postes pouvaient faire des surveillances croisées.
– En réserve proche et disponible immédiatement, des groupes de police d’intervention étaient positionnés.
– Enfin, appel à la population pour signaler toute aggravation de la sécurité.
Les bandes furent jugulées très vite, et ne sont jamais réapparues.
Quelles différences entre le Japon et la France ?
– Le Japon est un pays homogène, sans immigration, où tout le monde se reconnait dans les valeurs.
– Esprit civique très développé et respect des autorités par la population.
– Confiance dans la police.
– Justice impitoyable (on l’a vu avec Carlos Ghost).
En France, on a rien fait depuis 30 ans ; on a laissé les zones de non droit se développer en toute impunité ; on a fourni une idéologie de la victimisation et de l’excuse ; on a créé des ghettos ethniques et sociaux ; la gauche a laissé se développer un sentiment de culpabilité lié à notre histoire ; nous avons perdu l’esprit civique ; on a réduit les effectifs de police ; l’état n’est plus respecté …
Pourquoi voudriez vous que l’État soit respecté alors que ceux qui l’anime prônent la haine du pays dont ils ont la gestion et le devenir en charge ?
Pourquoi un État qui trahi sa population devrait être respecté ?
Il n’existe que par ceux qui y sont en charge des responsabilités politiques.
Quand un chef d’État dit d’une partie de la population dont il a la charge qu’elle n’est rien, lorsqu’il se fait élire en prétendant qu’il n’y a jamais eu une culture singulière d’un peuple dans le pays dont il ambitionne d’administrer la destinée, pourquoi voudriez vous qu’il y ai respect de cet entité que l’on nomme État ?
La France est gouverné par le nihilisme, lequel mène au chaos. Cela s’appelle la décadence et elle n’existe que par la trahison du peuple de la part de ceux qui agissent au nom de l’État.
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