Deux semaines après une première visite à Ivry-sur-Seine, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin s’est à nouveau rendu en Val-de-Marne ce mardi, à Choisy-le-Roi pour assister à une opération de contrôle de trafic de stupéfiants et communiquer sur la généralisation de l’amende forfaitaire à 200 euros déjà expérimentée depuis plusieurs mois dans le département. Côté police, on est partagé entre le gain de temps occasionné et la tentation du chiffre.
Plusieurs mois après un coup de filet contre les dealers de drogue de la cité Barbusse, les policiers du commissariat de Choisy-le-Roi veillent à ce que le point de deal ne soit pas repris par une nouvelle équipe. Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, s’est rendu sur place, ce mardi, pour assister à une opération de contrôle. «Parmi les individus qui organisaient ce trafic, 6 sont aujourd’hui en prison. L’offre s’est considérablement réduite mais la demande est toujours là, d’où l’intérêt de verbaliser les consommateurs pour les décourager de venir», motive Sébastien Durand, le directeur de la police nationale en Val-de-Marne. Le même jour, des opérations similaires ont été organisées un peu partout en France. Résultat : 87 personnes contrôlées, 15 amendes forfaitaires délictuelles délivrées, des placements en garde à vue et une saisie d’armes et de 4 kg de stupéfiants.
Département pilote de la verbalisation des consommateurs avec une première expérience menée à Boissy-Saint-Léger et à Créteil, la mesure s’est depuis généralisée à l’ensemble du pays. En Val-de-Marne, les policiers ont déjà un peu de recul sur les avantages et inconvénients de cet outil. «Il est clair que cela fait gagner énormément de temps parce que ça désengorge les services judiciaires de longues procédures. L’intérêt était également de laisser davantage d’autonomie à l’agent sur le terrain puisqu’il pouvait choisir en fonction de la situation s’il traitait en délictuel ou en contraventionnel», résume Reda Belhaj, le délégué départemental du syndicat SGP Police FO, au titre des points positifs.
“On ne peut pas perdre du temps avec les consommateurs pendant que les trafiquants circulent“
Le syndicaliste relève en revanche un effet pervers des ces amendes. «Dans des commissariats, notamment à Champigny-sur-Marne, qui est la vitrine du Val-de-Marne avec son quartier de reconquête républicaine, il est clairement demandé aux agents de ramener des PV pour faire du chiffre. C’est contraire au cahier des charges que l’on nous avait présenté. Dans un quartier comme le Bois l’Abbé, véritable plaque tournante du trafic de stupéfiant dans le département, on ne peut pas perdre du temps avec les consommateurs pendant que les trafiquants circulent».
Pas de consigne pour faire du volume assure l’état major à Créteil
Pas question de faire du chiffre, dément la direction territoriale de sécurité et de proximité du Val-de-Marne. «Non, nous n’avons reçu aucune commande du ministère de l’intérieur en matière de verbalisation. C’est l’un des nouveaux dispositifs dont nous disposons pour lutter contre le trafic de stupéfiant. Ce n’est pas parce que les agents en tenue distribuent des amendes aux consommateurs que des opérations de plus grande envergure ne sont pas organisées. Tous les moyens dont nous disposons sont complémentaires», insiste Sébastien Durand.
Avant, les petites vieilles se faisaient attaquer pour pouvoir se payer sa dose.
Maintenant, elles vont en plus se faire attaquer pour payer les prunes ?
Pourquoi en plus et pourquoi des prunes ? Il me semblait que les attaques de petites vieilles visaient plutôt leur sac à main, mais peut-être me trompé-je. Il semblerait d’après vos propos que les petites vieilles se feraient attaquées pour se faire voler la drogue qu’elles transporteraient avec elles et que, désormais, elles se baladeraient avec des prunes.
Laissez tomber le cannabis, même si c’est parfaitement votre droit d’en consommer.
C’est marrant comme les harceleurs aiment jouer les puritains. Le roi des demandes à faire sous la table, l’anti-ensauvagement (sauf celui contre les femmes à la recherche d’un logement) décide de lutter contre la drogue. La belle affaire…
La prohibition du cannabis, comme de toute autre drogue, permet seulement le développement du trafic et de l’illégalité. Dans de très nombreux pays d’Europe, fumer un joint est légal et faire pousser du canabis aussi. Pourquoi ? Parce que si le cannabis est une drogue, alors le tabacl’est aussi, l’alcool l’est aussi, etc. Plutôt que d’interdire, il vaut mieux encadrer. C’est ainsi qu’on a fait reculer l’alcoolisme en France. Les mauvais vins ont pratiquement tous disparu au profit de vins de qualité qu’on a tendance à consommer en bien moins grande quantité. Pourquoi ne pas faire pareil avec les drogues ? Pourquoi ne pas rechercher à en produire qui ne puissent en aucun cas être à accoutumance tout en permettant à ceux qui le veulent d’en bénéficier des effets sans en avoir les risques mortels ? Pourquoi ne pas entamer de telles recherches et en proposer les résultats à des prix défiant toute concurrence illégale ?
Quand on crée ou renforce un terrain d’illégalité, c’est qu’on y a aussi un intérêt. Lequel a notre harceleur ? Direct ou indirect ?
C’est terrible les dégâts que fait à la société la misère intellectuelle quand elle a le pouvoir.
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