A Périgny-sur-Yerres, au coeur du plateau briard, la pmi Microplast-Ecom n’a pas chômé pour prendre sa part au combat contre le coronavirus Covid 19. Elle lance ce jeudi 2 avril une production industrielle par injection plastique de visières de protection. Explications avec le patron David Anger.
Spécialiste de la production par injection plastique, Microplast-Ecom fabrique aussi bien des gourdes personnalisables en plastique que des pièces destinées aux constructeurs automobiles. Si ces deux types de produits n’ont guère de débouchés en ce moment, l’industrie automobile étant à l’arrêt tout comme le commerce non alimentaire, la PMI fait partie des entreprises à qui l’Etat a demandé une continuité d’activité car elle produit aussi des pièces utilisées dans des secteurs très sollicités comme la santé. Au-delà de ce maintien des stocks, la PMI a aussi décidé tout de suite de mettre sa capacité de production au service de la lutte contre le coronavirus en proposant des protections en plastique alors que la pénurie de masques provoque des tensions à tous les niveaux.
“Nous nous sommes rapprochés d’un habitant de Brunoy, Anthony Seddiki, qui a lancé une production en stéréolithographie (impression 3D)”, explique David Anger. Professionnel du packaging, cet Essonnien trentenaire, qui s’est retrouvé confiné avant l’heure en raison d’un accident de moto, a eu le temps de regarder les infos et de constater la pénurie angoissante de masques. C’est sur Facebook qu’il découvre la possibilité de créer des visières plastique en impression 3D. Cela tombe bien. Anthony Seddiki est familier de cette technique et dispose même d’une imprimante 3D à la fois pour des besoins professionnels et pour certaines pièces de moto. Il se met donc rapidement à l’ouvrage. Depuis, un groupe Facebook local est né, Shields – visieresolidaire – Covid19 – Anthony – Île-de-France, pour développer la démarche de manière collective et collaborative. Dans la foulée, une association voit le jour, Visière solidaire, avec un site Internet qui détaille mode d’emploi. L’association organise aussi la distribution des visières aux hôpitaux et établissements qui la sollicitent.
Depuis Périgny-sur-Yerres, David Anger, lui, a répondu présent avec sa technique industrielle, celle de l’injection plastique. Un peu plus longue à mettre en oeuvre au départ mais capable de produire en plus grande quantité. Avec une imprimante 3D, la production ne peut en effet excéder quelques dizaines de pièces par jour. “On a passé tout le samedi et le dimanche à confectionner le moule”, témoigne le dirigeant. Mais ce jeudi 2 avril, tout est prêt. “Nous lançons aujourd’hui une production de 2500 visières par jour!”
Cette crise nous démontre une fois encore qu’il est vital de produire en France, contrairement aux discours formatés de nos énarques qui voudraient faire de notre pays un territoire de services uniquement.
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