Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté ce lundi matin devant la préfecture de Créteil pour réclamer l’examen rapide des dossiers de régularisation de jeunes souhaitant poursuivre leurs études secondaires.
Le temps presse et le réseau éducation sans frontière (RESF) du Val-de-Marne s’inquiète pour l’avenir des lycéens sans-papiers qu’il accompagne dans ses démarches de régularisation. Impossible de s’inscrire à l’université à la rentrée de septembre sans demande d’admission exceptionnelle au séjour pour poursuite d’études. Or, l’obtention d’un rendez-vous dans les préfectures d’Île-de-France reste extrêmement difficile.
«A plusieurs reprises nous avons sollicité l’organisation d’un dépôt groupé de dossiers d’élèves demandant l’admission exceptionnelle au séjour. Nous en avons dénombré une cinquantaine dont la poursuite d’études, dans l’enseignement supérieur ou en apprentissage, ou dont l’entrée dans la vie active, sont conditionnées à l’obtention d’un titre de séjour. Pourtant leurs dossiers de demande de régularisation sont prêts», déplore Pablo Krasnopolski, responsable local de RESF.
Après deux mois à l’arrêt le service des étrangers rattrape son retard
Du côté de la préfecture, on rappelle que quatre à cinq réunions annuelles avec RESF permettent l’examen régulier d’une trentaine de dossiers de jeunes candidats au droit de séjour. «Nous sommes en train de reprendre l’activité du service des étrangers après deux mois sans réception du public. Nous devons recevoir les personnes qui avaient obtenu un rendez-vous pendant la période de confinement ainsi que les demandes de renouvellement dont l’échéance approche de façon à ne pas mettre en difficulté des employés. Nous sommes donc en train de résorber cette bosse», explique le cabinet du préfet.
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