L’académie de Créteil va bénéficier pour l’année scolaire 2020-2021 d’une part importante des postes supplémentaires créé par l’Éducation nationale. Le rectorat a choisi de flécher la majorité de ses emplois sur les écoles. Dans le second degré en revanche, le Val-de-Marne est la victime collatérale du boom démographique de la Seine-et-Marne et va perdre 19 emplois.
En se référant à la moyenne des pays de l’OCDE, l’Éducation nationale tente depuis deux ans de mettre à niveau les moyens alloués à ses établissements scolaires. Jusqu’à maintenant, la France se trouverait en-deçà de la moyenne pour le premier degré (école maternelle et primaire), et au-dessus pour le second degré (collèges et lycées). Alors, dans un contexte national de baisse démographique (-20 000 élèves à la rentrée prochaine selon les estimations), le ministère a décidé de supprimer 440 emplois dans ce dernier, pour donner ses postes au premier.
Sur ces 400 nouveaux postes, l’académie de Créteil s’est vue attribuer 201 postes supplémentaires dans le premier degré pour répondre à un augmentation estimée de 1022 nouveaux élèves. La Seine-Saint-Denis où 192 722 élèves sont attendus devrait bénéficier de 107 nouveaux postes, portant son ratio enseignant/élèves à 6,20. En Val-de-Marne, 44 nouveaux postes seront attribués pour l’accueil de 138 682 élèves, soit un ratio enseignants/élèves de 5,46. Enfin, 40 postes supplémentaires vont être donnés à la Seine-et-Marne où seront scolarisés 157 192 élèves pour un ratio d’encadrement prévisionnel de 5,27. «Ces augmentations de poste dans le premier degré correspondent à quatre grands objectifs. D’abord, le suivi de l’évolution démographique. Ensuite, l’achèvement du dédoublement des classes de CE1 en REP, ce qui explique que la Seine-Saint-Denis bénéficie d’un nombre aussi important. Nous avons également souhaité pouvoir ouvrir des structures pour élèves handicapés (ULIS), ainsi que des structures d’accueil d’enfants autistes. Enfin, ces nouveaux postes doivent également permettre de décongestionner les effectifs trop importants en grande section, en secteur banal», a expliqué le recteur Daniel Auverlot, à ‘occasion d’une conférence de presse donnée ce lundi 27 janvier, précisant au passage que des tests menés sur des CE1 ont montré «un frémissement vers les progrès, témoignant de la plus-value en terme d’apprentissage des CP dédoublés».
Arbitrage plus compliqué dans le second degré
En ce qui concerne les collèges et lycées, l’augmentation prévisionnelle des effectifs est de 4629 élèves. Ailleurs sur le plan national, la démographie stagne ou baisse, permettant ainsi à l’académie de Créteil de récupérer 120 postes pour le second degré, essentiellement fléchés vers la Seine-et-Marne.
Le département de grande couronne, qui accueille 73 776 élèves, bénéficiera de 142 nouveaux emplois (ratio enseignants/élèves de 1,27), la Seine-Saint-Denis (79 174 élèves) de 135 (ratio enseignants/élèves de 1,38) et le Val-de-Marne (56 638 élèves) perdra en revanche 19 postes (ratio enseignants/élèves de 1,26). 4 autres postes seront par ailleurs supprimés dans les lycées professionnels de l’académie.
«Les estimations d’effectifs sur lesquelles nous avons basés les orientations et moyens académiques pour l’année scolaire actuelle se sont avérées inexactes. Ainsi, en Seine-et-Marne, il y a 1000 élèves de plus que ce que nous escomptions et il y en aura encore un milliers de plus l’année prochaine. A l’inverse, en Val-de-Marne, nous avions tablé sur 700 élèves de plus qu’il n’y en a aujourd’hui», explique le recteur de l’académie de Créteil.
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Je pense su’il y a une coquille “supprimer 440 emplois dans ce dernier, pour donner ses postes au premier (et non second) “.
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