Nombre d’élèves par classe, matériel de protection, élèves porteurs de handicap, temps péri-scolaires, financement… Dans une lettre adressée à la directrice académique départementale, Guylène Mouquet-Burtin et au préfet du Val-de-Marne, Raymond Le Deun, le maire de Chennevières-sur-Marne, Jean-Pierre Barnaud (MoDem) pose une série de questions pratiques à propos de la rentrée des élèves le 11 mai.
L’élu prévient les représentants locaux de l’Etat et de l’Education nationale que faute de réponses concrètes, il n’est pas en capacité d’organiser la rentrée.
“Quel est le nombre maximal d’enfants par classe qui devra être accueilli ? 15 ? Que faire des enfants restants ?
Comment faire respecter les gestes barrière notamment aux plus petits et lorsque les locaux sont exigus ? cette question se pose autant dans les classes, que les cours de récréation, que les cantines ou les dortoirs.
Quand l’Etat a-t-il l’intention de fournir des masques aux élèves adaptés à leur morphologie ? et d’une manière plus globale quand fournira – t -il les équipements nécessaire à la bonne sécurité des enfants mais aussi celle des encadrants ?
Comment s’assurer que ces masques seront portés correctement par les enfants des écoles maternelle dont les plus petits ont 3 ans ? Et quelles mesures de protection seront mises en œuvre dans les crèches ?
Je me préoccupe également des enfants en situation de handicap qui nécessitent encore davantage de précaution et d’attention et qui, au mieux, bénéficient, à ce jour, d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire) à temps partiel.
Des règles précises de dépose et de récupération des enfants afin de garantir la sécurité de tous sont-elles prévues ?
Pendant les temps de restauration, comment, sans augmenter le nombre de services, limiter le nombre d’enfants ? se pose également la question de la fourniture de repas : nous sommes en délégation de service public et, pour l’heure, nous ignorons si notre délégataire pourra nous fournir les repas et le personnel adéquats.
Il a été question que les communes organisent des activités sportives, de santé ou culturelles… avec quels moyens et quelles finances ? Nos animateurs sont aujourd’hui recrutés sur un temps plein avec des horaires clairement définis (périscolaire du matin, du midi, du soir et les mercredis et vacances scolaires). Comment leur demander de s’exposer encore davantage et comment les rémunérer quand on sait que les budgets des collectivités sont contraints et que les dotations de l’Etat vont en s’amenuisant. Comment également en recruter de nouveaux dans des conditions et délais aussi contraints ?
A ce titre, nous ignorons également si nous devons ouvrir nos accueils de loisirs le mercredi. Si oui, les mêmes interrogations demeurent, avec en sus, la question du taux d’encadrement.
Je me retrouverai également confronté à l’incertitude du nombre d’élèves retournant vraiment à l’école. Comment gérer cette difficulté ?
Enfin, la désinfection des locaux, plus drastique que jamais à juste titre, sera évidemment compliquée en période d’activité : quel protocole, quelle fréquence ? là encore, la question des moyens humains et financiers se pose, ainsi que son organisation”, liste le maire, tout en indiquant qu’il ne s’agit là que d’une “série non exhaustive de problématiques”.
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Voilà un élu qui a du cran. Incapable de prendre des décisions, il se défausse sur le préfet et l’inspection académique. En cette période d’incertitude où l’unité nationale est fragile, voilà un maire qui au travers de ces nombreux courriers à ses administrés (pour les tenir informer sur l’avancée des actions face au Covid-19 bien entendu) s’exprime à charge contre le gouvernement. Bravo. Chers Canavérois, c’est avec votre argent que ces pamphlets sont financés, soyez-en fiers.
Quand on voit tous ces Maires de France qui subissent eux aussi la crise mais qui malgré tout prévoient, anticipent, imaginent des solutions, à Chennevières le maire décide lui qu’il est urgent d’attendre, attendre que d’autres prennent les décisions à sa place.
Certains parleront de responsabilités engagées, de risques. A ceux-là il serait simple de répondre que sans risque, il ne se passe pas grand chose. Cela fait bien longtemps qu’il ne se passe de toute façon plus grand chose à Chennevières. Demandez donc aux parents qui n’ont plus le droit de faire quelconque manifestation avec les enfants dans les écoles, ou encore aux habitants qui ont vu les diverses fêtes et rendez-vous de la ville se réduire ou tout simplement disparaitre au fil de ces 6 dernières années. A Chennevières, la seule décision claire prise durant cette crise sera malheureusement qu’aucune décision ne sera prise… Quel courage.
Dans les autres villes, les Maires ont compris que les solutions n’arriveront peut-être pas d’en haut mais qu’elles devront arriver d’eux, ils le doivent à leurs administrés. Monsieur Barnaud lui préfère ne pas s’embarrasser, il passe la main à d’autres à coup de courriers à rallonge suffisants, c’est tellement plus simple. Quand le confinement se lèvera, les autres villes auront mis des solutions en place et les Canavérois, pour certains contraints de prolonger leur garde à la maison, les regarderont avec envie…
Titre raccoleur et acte politique : M. Barnaud fâche qui avec son questionnement avant le débat sur le déconfinement ?
Le maire de Chennevieres demande au Prefet dans son courrier la permission de ne pas ouvrir les classes.
J’aurai préféré qu’il indique au Prefet qu’il refuse d’ouvrir, qu’il soit ensuite limogé et que le Prefet nous désigne un administrateur compétent.
Sur toutes les pages facebook de la ville de chennevieres, c’est un matraquage incessant des quelques actions du maire qui ne montre pas l’exemple en terme de confinement.
Un matraquage sur le réseau de la part des colistiers inconnus des Canaverois ou d’un agent de la ville qu’il a probablement recruté lui même. Des bénévoles qui sont sympathisants qui eux ne sont pas en confinement.
A Chennevieres c’est “la chienlit !” avec un maire clairement en campagne depuis le début du confinement.
Je partage votre avis.
Plutôt que “le maire pose les questions qui fâchent” j’aurais préféré que le maire SE pose les bonnes questions avant que les parents d’élèves le saisisse et surtout qu’IL y apporte LUI-MEME des réponses.
Car oui, la réalité est bien différente de celle présentée dans l’article. Ce sont les représentants de parents d’élèves qui ont saisi le maire par courrier officiel pour poser ces questions au maire Cf leur explication sur facebook. Vive le copié-colé. Et comme d’habitude, sur les questions qui fâchent et relèvent pourtant de la compétence de la mairie, on botte en touche et on attend que les autres règlent le problème. Pour l’anecdote, le courrier du maire a été adressé à l’ancien préfet qui est maintenant en Nouvelle Calédonie. Ca, c’est du professionnalisme !
Je remarque que dans d’autres communes les maires se mobilisent et constituent des commissions, incluant parfois l’opposition, pour trouver des réponses et solutions concrètes. A Chennevieres, on ouvre encore le parapluie et c’est le règne de l’immobilisme.
Le maire ne fera donc rien en attendant la réponse du préfet ! Ca c’est un maire qui assure (ses arrières) !
Le maire veut juste une autorisation pour ne pas ouvrir les écoles. Mais comment vont faire les parents qui doivent reprendre le travail pour tout simplement retrouver des revenus ? Ca ne semble pas être son problème.
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