Environnement | | 08/07/2020
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Réunion publique sur l’extension de l’incinérateur de Créteil

Réunion publique sur l’extension de l’incinérateur de Créteil © Atelier des paysages

Le collectif ALIC (Affamons l’incinérateur de Créteil) ainsi que des associations environnementales, des élus écologiste et insoumis, organisent ce jeudi soir une réunion publique sur le projet d’extension de l’incinérateur de Créteil qui fait aujourd’hui l’objet d’une enquête publique.

Phase officielle de concertation préalable à la déclaration d’utilité publique, cette enquête démarrée le 29 juin s’achèvera le 1er août. Contestant à la fois le projet qu’il considère comme décalé par rapport aux objectifs de réduction des déchets, et le timing de l’enquête en pleine trêve estivale, le collectif a décidé de mobiliser pour contribuer à cette enquête.

C’est dans ce contexte qu’il organise une réunion publique ce jeudi 9 juillet à 19 heures à Maisons-Alfort (bar La Résidence au 139 bis rue Jean Jaurès)

“Ce projet prévoit de nous chauffer avec encore plus de déchets alors que la priorité est de réduire les déchets à la source et d’isoler massivement les habitations. Nous dénonçons aussi l’injustice qui impose au Val-de-Marne de brûler 26 % des déchets alors que le département ne représente que 12 % de la population de l’Ile-de-France. Les quartiers populaires ne peuvent pas continuer à être les plus exposés aux nuisances de la métropole. Enfin, l’autorité environnementale dans son avis du 19 mai 2020 souligne de nombreux points d’incertitude sur l’étude d’impact environnemental du projet. Elle considère même que la justification principale du projet sur le prétendu déficit régional des capacités d’incinération des déchets d’activité d’entreprise n’est pas valable !”, argumente le collectif.

“Les caractéristiques techniques des fours impliquent une alimentation continue en déchets. Paradoxalement, l’installation dont le but est la
destruction des déchets devient incitatrice à la production de déchets puisqu’elle ne peut supporter une rupture d’approvisionnement. Dans ce cadre, il est logique que toute augmentation des capacités des usines d’incinération entraîne une augmentation de la “demande” stable en déchets. De ce fait, elle met les opérateurs de la gestion des déchets dans un dilemme: soit maintenir un niveau de production de déchets constant ou croissant pour faire fonctionner les installations, soit agir résolument en faveur de la prévention des déchets et mettre en danger la viabilité économique et technique des installations. Une fois les capacités de production installées, il est extrêmement difficile de diminuer la quantité de déchets traités. Le choix de l’incinération est le choix du maintien à niveau constant, voire de la croissance du volume de déchets produits. Les fonds mobilisés par les pouvoirs publics, mais aussi par les acteurs privés, dans le développement industriel de l’incinération sont autant de capitaux qui ne sont pas dirigés vers des stratégies préférentielles de traitement des déchets : prévention, réemploi, recyclage”
, développe pour sa part le groupe écologiste du Conseil régional dans son avis sur le projet.

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