Le collectif ALIC (Affamons l’incinérateur de Créteil) ainsi que des associations environnementales, des élus écologiste et insoumis, organisent ce jeudi soir une réunion publique sur le projet d’extension de l’incinérateur de Créteil qui fait aujourd’hui l’objet d’une enquête publique.
Phase officielle de concertation préalable à la déclaration d’utilité publique, cette enquête démarrée le 29 juin s’achèvera le 1er août. Contestant à la fois le projet qu’il considère comme décalé par rapport aux objectifs de réduction des déchets, et le timing de l’enquête en pleine trêve estivale, le collectif a décidé de mobiliser pour contribuer à cette enquête.
C’est dans ce contexte qu’il organise une réunion publique ce jeudi 9 juillet à 19 heures à Maisons-Alfort (bar La Résidence au 139 bis rue Jean Jaurès)
“Ce projet prévoit de nous chauffer avec encore plus de déchets alors que la priorité est de réduire les déchets à la source et d’isoler massivement les habitations. Nous dénonçons aussi l’injustice qui impose au Val-de-Marne de brûler 26 % des déchets alors que le département ne représente que 12 % de la population de l’Ile-de-France. Les quartiers populaires ne peuvent pas continuer à être les plus exposés aux nuisances de la métropole. Enfin, l’autorité environnementale dans son avis du 19 mai 2020 souligne de nombreux points d’incertitude sur l’étude d’impact environnemental du projet. Elle considère même que la justification principale du projet sur le prétendu déficit régional des capacités d’incinération des déchets d’activité d’entreprise n’est pas valable !”, argumente le collectif.
“Les caractéristiques techniques des fours impliquent une alimentation continue en déchets. Paradoxalement, l’installation dont le but est la
destruction des déchets devient incitatrice à la production de déchets puisqu’elle ne peut supporter une rupture d’approvisionnement. Dans ce cadre, il est logique que toute augmentation des capacités des usines d’incinération entraîne une augmentation de la “demande” stable en déchets. De ce fait, elle met les opérateurs de la gestion des déchets dans un dilemme: soit maintenir un niveau de production de déchets constant ou croissant pour faire fonctionner les installations, soit agir résolument en faveur de la prévention des déchets et mettre en danger la viabilité économique et technique des installations. Une fois les capacités de production installées, il est extrêmement difficile de diminuer la quantité de déchets traités. Le choix de l’incinération est le choix du maintien à niveau constant, voire de la croissance du volume de déchets produits. Les fonds mobilisés par les pouvoirs publics, mais aussi par les acteurs privés, dans le développement industriel de l’incinération sont autant de capitaux qui ne sont pas dirigés vers des stratégies préférentielles de traitement des déchets : prévention, réemploi, recyclage”, développe pour sa part le groupe écologiste du Conseil régional dans son avis sur le projet.
Lire aussi :
Pourquoi un troisième four d’incinération ?
C’est pour nous inciter à consommer encore plus ?
Il faudrait plutôt diminuer les emballages, inciter à faire le tri sélectif .
Dépenser autant d’argent pour l’extension de cette usine est une aberration.
Le prétexte d’utiliser la chaleur produite pour chauffer les appartements et chauffer la serre qui sera à proximité me fait sourire.
J’espère qu’il ne verra pas le jour.
Un incinérateur, c’est l’horreur !!! J’ai déjà proposé une meilleure solution : une décharge publique à Limeil-Brévannes …
je suppose que c’est de l’humour…
pour mémoire, il y a plus de 2 millions de tonnes de déchets enfouis chaque année en Ile de France, hors gravats et déblais: une grande partie des déchets des entreprises, mais aussi de nos encombrants…
Si 200 ou 300 000 t/an peuvent servir à produire de l’énergie au lieu d’être bêtement enterrés, cela sera aussi moins d’énergie fossile utilisée pour chauffer logements et bureaux. Et ça n’empêche pas de les isoler !
Les gros producteurs de déchets ne trient pas. Le carton/papier, les métaux, le verre, le bois, le PLASTIQUE sont collectés en mélange et enfouis !
Malgré l’obligation d’appliquer le décret 5 flux, ils choisissent d’emplir les campagnes de leurs déchets !
Incinérer leurs déchets ne les dispense pas de l’obligation de trier !
ALIC
Pourquoi brûler des déchets dans le Val de Marne? Actuellement le Val de Marne produit 12% des déchets en Ile de France et il en incinère 25%.
Pourquoi l’incinérateur on ne le fait pas à Paris ou à Neuilly sur Seine? comme ça ils pourront chauffer leur logements et bureaux. Créteil et Maisons-Alfort ont déjà la géothermie, il n’y a pas besoin de chauffage de chauffage généré par des déchets.
Je vais vous aider à répondre à la dernière question, Paris et Neuilly ne brûlent pas leur déchets car ça POLLUE!!! Ce 3ème incinérateur est un producteur de pollution, la majorité des déchets qui seront incinérées seront des déchets industriels, les plus toxiques!!!!
En plus d’être une aberration sanitaire, ce projet est une aberration écologique! l’incinérateur rejettera encore plus de CO2 dans l’atmosphère et incitera les gens à générer de plus en plus de déchets alors que nous savons qu’est-ce qu’il faut faire pour réduire le nombre de déchets et ainsi AFFAMER l’INCINÉRATEUR.
Il y a d’autres arguments qui montre que ce projet a pour seul intérêt de remplir les poches des actionnaires de SUEZ et rien d’autre.
“une aberration sanitaire” et “une aberration écologique” … C’est bien pourquoi je préconise ne vaste décharge publique … dans votre commune, ou à défaut à Limeil-Bravénnes !
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.